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RONSARD (1524-1585) ET LA PLEIADE

Publié le 07/11/2011

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ronsard

Pierre de Ronsard, né d'un gentilhomme au service de François Ier, fut page du dauphin, puis attaché successivement à plusieurs personnages de sang royal, et fit partie de plusieurs ambassades. Il se forma dans l'intimité des grands, brilla aux fêtes de la Cour. Beau de traits et le mieux fait des adolescents, il était le meilleur au luth, à la danse, à l'équitation et au ballon. Soudain il devient sourd, à vingt ans ! Alors, renonçant à la diplomatie . et aux divertissements, il suivit son ami Baïf auprès de l'humaniste Dorat et fut un des jeunes gens que Dorat, devenu principal au Collège de Coqueret, groupait autour de lui pour leur faire étudier les auteurs grecs et latins.

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« 36 LA COMPOSITION FRANÇAIS! tilhomme, orphelin de bonne heure et sourd, étudiait le droit quand U rencontra Ronsard, en 1548, dans une hostellerie.

A son tour, il devint disciple de Dorat.

Etant pauvre, 11 dut s'attacher en qualité de secrétaire au Cardinal, qui remplissait une mission extraordinaire à la Cour de Rome.

Il n'y fut guère heure'tlX, y resta cependant quatre ans, rentra à Paris sans cesser de s'occuper des affaires de son cousin et patron.

Malade, accablé de soucis, il meurt dans sa trente-sixième année.

Auteur du manifeste de la Pléiade, Défenae et illUs­ tration de Za langue française, et de plusieurs recueils de vers, .Joachim du Bellay mérite d'être célèbre ~!our la satire du « Poète courtisan :., oi:l il s'attaque aux poètes de cour, mais bien davantage pour ses Regrets et ses AnUquités de Rome, les plus beaux poèmes de la Pléiade avec ceux de Ronsard.

Dl.

-L'AMBITION DE RONSARD ET DE LA PLEIADE 3.

- Une haute et audacieuse ambition a inspiré les poètes de la Pléiade.

Eux-mêmes l'ont proclamée, Joachim du Bellay dans la Dé/eMS et Hlustration àe la langue française, Ronsard en maintms préfaces.

C'est une' ambition d'humanistes, que soulève l'enthousiasme de la Renaissance.

Rejoindre la plus glorieuse tradi­ tion, susciter des émules modernes à Pétrarque, à Vir­ gile, à Homère, à Pindare, et rendre au poète son rang naturel de prince, son prestige de devin et d'inspiré, voilà pour eux la grande affaire.

Ils incorporent donc l'humanisme à la gloire de la poésie nationale, la beauté antique au rêve de l'avenir.

4 ..

- D'un tel point de vue, comment n'au~ient-ils pas méprisé et honni leurs prédécesseurs et contempo­ rains ? Ils n'ont fait exception que pour les prédéces- · seurs immédiats, les poètes de l'école lyonnaise- Mau­ rice Scève, Louise Labé -qui avaient été déjà, sous l'influence de Pétrarque, subtils italianisants et aris­ tocrates du savoir.

Mais ils rejetaient tout le reste. »

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