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ROUSSEAU: Les Confessions (Fiche de lecture)

Publié le 21/11/2010

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«Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : "Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le mal et le bien avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon [...] Je me suis mon-tré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été [...]. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables ; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son coeur au pied de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu'un seul te dise, s'il ose : Je fus meilleur que cet homme là."« (Livre I)

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« Le siècle des «Lumières» Période d'ébullition intellectuelle, de découvertes et de remises en cause, le siècle de Rousseau ne ressemble pas à celui de Louis XIV, frappé au coin de la stabilité classique.

Ce modèle continue certes de jouir du plus grand prestige, mais une longue fermentation aboutit à l'explosion révo­ lutionnaire.

Le milieu du siècle est un tournant dans les mentalités : on ressent un besoin de sentiment, de sensibilité, d'épanchement bien éloi­ gnés de la maîtrise classique.

Rousseau doit son succès au fait d'avoir répondu à ces attentes au moment où elles naissaient, et de leur avoir donné une forme d'expression propre.

L'Histoire Après le Roi-Soleil, la monarchie perd de son lustre et de son pouvoir ; la politique est aux mains de coteries et de favorites.

La France est affai­ blie par une paix décevante après la guerre de Succession d'Autriche et surtout sa défaite dans la guerre de Sept Ans, qui lui coûte le Canada et l'Inde.

L'Angleterre et la Prusse deviennent des rivales importantes.

Dans les années 70-80, l'aide apportée aux Américains dans leur guerre d'Indépendance contre l'Angleterre contribue à répandre des idées républicaines bien hostiles au pouvoir.

Celui-ci, tout au long du siècle, est partagé entre indulgence et rigueur face aux idées nouvelles ; lorsque Louis XVI, acculé à la faillite financière de l'État, tente de lancer des réformes, il se heurte à l'opposition des privilégiés ; la crise débouche sur ce qui va être une révolution.

Les idées Elles sont la passion de ce siècle : «mes catins>>, dit même Diderot.

Point de littérature sans elles ; il faut livrer bataille contre les préjugés, les argu­ ments d'autorité, les dogmes religieux, tout ce qui jugule le progrès et fait obstacle à la raison et à la liberté de penser.

Symbole de cette révision de toutes les notions humaines : l'Encyclopédie, qui aborde tous les domaines pour les repenser, explique tous les fonctionnements pour repousser l'ignorance, terreau du despotis­ me.

Ce grand-œuvre se fait aussi l'écho des progrès scientifiques nom­ breux de l'époque.

Le bouillonnement intellectuel trouve dans les salons des aristocrates ou les cafés plus bourgeois des endroits propices à la conversation, activité de prédilection des penseurs.

La philosophie, la morale, la politique s'y dis­ cutent journellement.. »

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