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Rousseau, Du contrat social, livre I

Publié le 04/10/2010

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Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755) est le premier grand texte politique de Rousseau. Ce discours a pour objet de comprendre si l’inégalité est un fait de nature ou un artifice social. Il s’agit d’un récit sur des étapes hypothétiques qui ont conduit à l’apparition de la propriété, de l’inégalité, de la servitude, du mal. Pour parvenir à repérer la différence entre ce qui relève de la nature et ce qui est acquis par la société, Rousseau a recours à la description de l’homme à l’état de nature. Cet état de nature représente l’homme “tel qu’il est sorti des mains de la nature”, c’est-à-dire l’homme en son essence : la nature humaine. Et la conclusion est la suivante : l’inégalité, à l’état de nature, est négligeable; il existe bien des différences physiques et intellectuelles entre les individus, mais elles ne jouent pas entre elles, puisque l’homme n’est pas inscrit dans un jeu de comparaison avec autrui. C’est seulement quand la société est constituée que ces mêmes différences, par le jeu des passions et de l’amour propre, créent des inégalités.

 

La genèse de l’inégalité est constituée de trois étapes majeures :

 

1) le passage de l’état de nature à la société naissante.

2) le passage de la société naissante à l’état de guerre.

3) le passage de l’état de guerre à l’institution politique.

 

 

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« droit de l'égalité .

Le contrat a déjà eu lieu, mais il s'est agi d'un leurre, d'un abus de confiance.

Il faut maintenant savoir ce qu'il aurait dû être, ou ce qu'il devra être.

b) La problématique du Contrat social - Paru en 1762, le Contrat social est un traité de droit politique , c'est-à-dire une théorie générale de l'Etat, un exposé méthodique des principes d'une législation juste .

Alors que le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité… est essentiellement une critique de la corruption des sociétés établies, le Contrat propose les conditions d'une société juste .

Il s'agit d'aborder la question des fondements de l'Etat , non d'un point de vue descriptif ou historique, mais d'un point de vue rationnel et philosophique.

Plutôt que de décrire ce qui est, Rousseau expose ce qui devrait être .

Rousseau entend ne s'intéresser qu'au droit et mettre de côté les faits.

Cette volonté d'opposer le droit au fait, le devoir être à l'être, est àcomprendre sur le fond d'une critique radicale de la société établie et d'un pessimisme quant à la possibilité de fonder une société légitime.

Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité… nous montre l'homme tel qu'il est et qu'il n'aurait pas dû être, tandis que le Contrat social nous décrit l'homme tel qu'il aurait dû être et tel qu'il n'est pas. - Ce refus du fait, cette révolte contre l'inégalité, se manifestent aussi dans le caractère intemporel du Contrat social qui est un livre , dit Rousseau, « pour tous les temps », et donc hors du temps.

Mais contrairement au Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité…, Rousseau propose une solution à la dénaturation de l'homme qui peut être guérie, non pas par un retour à la nature, ce qui est proprement impossible, mais par un art plus perfectionné, plus rationnel, qui proposera un équivalent de la nature : l'organisation légitime du corps politique. Trouver donc, au sein de la cité, l'équivalent de la liberté naturelle, qui permette à l'homme d'obéir sans être esclave .

Rousseau va alors montrer que la loi, par son impersonnalité et son inflexibilité, peut offrir un équivalent de l'ordre naturel. L'obéissance à la loi, loin de détruire la liberté, est elle-même liberté . - Le Contrat décrit donc une forme juridique rationnelle qui rend possible l'obéissance volontaire des citoyens à l'Etat. La question posée par le Contrat est donc la suivante : pour quelles raisons les citoyens d'un Etat doivent-ils se soumettre aux lois ? Quels sont les fondements légitimes de l'autorité politique ? Pour répondre à la question du fondement légitime de l'autorité, Rousseau va recourir à la notion de contrat dont nous étudierons plus loin l'origineet l'originalité au regard des théories antérieures.

c) Explication du titre et du sous-titre - Titre : Du Contrat Social ou Principes du droit politique . - Les principes du droit politique s'opposent ici aux principes du droit civil.

Toute théorie du politique, de l'Etat ou de la sociétépose un principe qui est le fondement même du corps politique.

Pour les uns, ce principe est la force, pour d'autres c'est la natureou Dieu, etc. Pour Rousseau, c'est le contrat : la convention que les membres passent entre eux.

La société (le social) ou l'Etat (le politique) sont constitués originairement sous forme contractuelle.

- Le principe du droit politique est donc le Contrat Social .

Si Rousseau met le mot au pluriel, c'est parce qu'il traite des autres principes possibles pour les réfuter.

Le reproche qu'il fait aux autres théoriciens politiques, c'est d'avoir confondule droit avec le fait, et d'avoir cherché à ériger le fait en droit.

Mais les principes ne sont pas donnés dans les faits : ils sont à leurfondement, ils sont ce qui rend les faits possibles.

Rousseau s'oppose à Montesquieu : il ne veut pas traiter du droit politique positif pour en déduire l'esprit.

Il s'agit au contraire de considérer les faits à la lumière de la raison, l'être à la lumière du devoirêtre.

Il faut alors dégager l'essence de l'institution politique et en déterminer le ou les principes.

II) Plan du livre - Nous n'étudierons que le livre I mais une vision globale de l'ensemble de l'oeuvre s'avère nécessaire.

PLAN GENERAL DE L'OEUVRE. »

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