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ROUSSEAU: Tout sentiment de peine est inséparable du désir de s'en délivrer

Publié le 27/02/2008

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Tout sentiment de peine est inséparable du désir de s'en délivrer ; toute idée de plaisir est inséparable du désir d'en jouir ; tout désir suppose privation, et toutes les privations qu'on sent sont pénibles ; c'est donc dans la disproportion de nos désirs et de nos facultés que consiste notre misères. Un être sensible dont les facultés égaleraient les désirs serait un être absolument heureux En quoi donc consiste la sagesse humaine ou la route du vrai bonheur ? Ce n'est pas précisément à diminuer nos désirs, car, s'ils étaient au-dessous de notre puissance, une partie de nos facultés resterait oisive, et nous ne jouirions pas de tout notre êtres. Ce n'est pas non plus à étendre nos facultés, car si nos désirs s'étendaient à la fois en plus grand rapport, nous n'en deviendrions que plus misérables : mais à diminuer l'excès des désirs sur les facultés, et à mettre en égalité parfaite la puissance et la volonté. C'est alors seulement que, toutes les forces étant en action, l'âme cependant restera paisible, et que l'homme se trouvera bien ordonné.ROUSSEAU
  • Rousseau aborde les thèmes du bonheur et de la sagesse.
  • Il répond au problème suivant : qu’est-ce que le bonheur et comment y parvenir ?
  • Il défend la thèse selon laquelle le bonheur réside dans l’égalité de nos facultés et de nos désirs. La sagesse qui y conduit consiste à régler le niveau ou la quantité de nos désirs sur celui de nos facultés, ou l’inverse, afin que celles-ci soient toujours en oeuvre.
  • (Plan du texte) L’argumentation s’articule en deux moments : le premier a pour fonction d’établir une définition du bonheur. Le second est l’examen d’hypothèses concernant la manière d’accéder à ce bonheur.

 

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