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Sables mouvants » - Jacques Prévert (1900-1977) – Paroles

Publié le 23/05/2012

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Introduction

 

Jacques Prévert a fréquenté le groupe surréaliste, mais surtout des liens d’amitiés personnelles avec les membres du group. Tous se rejoignent dans la conscience politique, dans l’action sociale. Mais Prévert se méfie de toute forme d’intellectualisme. Au mouvement littéraire structuré et organisé, il oppose le refus de se prendre au sérieux. Il préfère une poésie de la réalité, proche du quotidien, des émotions, des préoccupations, des rêves et des désirs les plus immédiats. Prévert veut garder le contact avec l’enfance et son regard, revendiquant une sorte de simplicité faite de tendresse et d’humour, de solidarité avec les plus abandonnés. C’est ainsi qu’il dénonce toutes les formes d’opposition et d’exploitation (l’Eglise, les nantis, la police, l’armée, la guerre).

La poésie de Prévert est « poésie du monde réel et du monde moderne « ; elle « exprime notre vie la plus simple et la plus immédiate «.

Dans ce poème, Prévert rapporte, dans une langue simple, des instants de bonheur.

Nous analyserons la tendresse et l’amour, puis la mélancolie des images et enfin le charme du rythme.

« Comparaison : « comme une algue caressé … » (v.5), le corps de la femme ; le point de co mparaison étant la souplesse et le mouvement.

Métaphor e : « les sables », « le lit » (les draps), v.6 ; le point de comparaison étant l’étendue et la douceur Métaphore : « deux petites vagues » (v.11), le corps vitré de l’o eil (« dans tes yeux entrouverts », v.10) ; le point de comparaison est la transparence.

« Pour me noyer » (v.14) file les métaphore précédentes qui assimilent la femme aimée à l’univers marin.

Les deux premiers vers du poème sont simplement juxtaposés, comme si Prévert allait entreprendr e un collage d’expressions toutes faites (avec le jeu de mots sur la première) C – Le charme du rythme et des sonorités Le poème n’obéit pas à une versification régulière, mais joue sur un rythme fluctuant comme celui de la mer et sur le retour de certaines rimes, sur les répétitions.

Le titre « Sables mouvants » contient 4 syllabes Puis on trouve successivement 5/4/10/2/13/12/5/4/10/7/9/5/4/10 pieds : le refrain s’affirme à travers la répétition des trois premiers vers aux vers 7, 8, 9, et particulièrem ent aux vers 12 et 13, avec, pour le dernier vers, la répétition d’un vers de même nombre (v.3 et v.14) Le contraste rythmique met en valeur le 4° vers « Et toi », la plus court du poème, fortement mis en évidence, d’autant qu’il est immédiatement suivi du plus long.

Ce vers de 13 pieds reproduit la douceur voluptueuse du mouvement et de la caresse avec ses coupes régulières : « Comme une algue/doucement/caressée/par le vent », ses allitérations en « s » : « dou cement caress ée » et sa rime interne : « douc ement /vent » Un alexandrin rayonne également avec la même nasale au début et à la rime (« an »), v.6 ; le son « u » répété (« du », »tu », »remues ») ; la liquide « l » : « les sables », « lit » ; l’ allitération en « r » : « remues », « rêvant ».

Il y a de nombreux effets de rimes en « é » : « marées », « retirée », « restées », « noyer » ; ainsi qu’en « ant » : « vent », « rêvant ».

Toutes les rimes sont masculine, excepté « merveilles », répété trois fois, et symbolisant la femme aimée.

Conclusion « Sa bles mouvants » est un poème d’amour, plein d’intimité, de douceur et de tendresse.

Avec des mots très simples, des images évocatrices et un sens aiguisé du rythme et des sonorités, le poète déclare son amour à une femme qui le fascine et dont le corps et les yeux semblent se substituer à la mer retirée.. »

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