SAINT LAURENT DISTRIBUANT LES BIENS DE L'ÉGLISE de STROZZI

« - - SAINT lAURENT DISTRIBUANT LES BIENS DE L'ÉGUSE Vers 1639-1640 Peintre italien Analyse ~ La scène a pour décor une sorte de terrasse ouverte sur une trouée de ciel bleu : l'espace est représenté en contre-plongée, de manière à exal­ ter la monumentalit é des figures et à impliquer le spectateur.

Néanmoins le peintre n'a pas cherché, comme dans les œuvres baroque s, à déformer les figure s et à confondre l'observateur ; sa composi­ tion , calme, rappelle davantage les œuvres de Véronèse.

Strozzi a notamment emprunté au maître son format , large , et son chromatisme lumineux aux tonalit és froides tirant sur l'azur et le blanc.

L 'enseignement de Rubens transparaît , pour sa part, dans la physionomie et la typologie des caractères , en particulier dan s les visages ridés de la vieille femme et du mendiant âgé , au premier plan.

Le trait est cependant beaucoup moins appuyé que dans la plupart des portrait s de Strozzi.

L'illusionnisme con sis te i ci en des rac ­ courcis audacieux et savants.

Un lie n direct s'ét a­ blit entre le spectateur et les p ersonnages : l'en­ fant allongé par terre et le petit garç on de dos à - ·,' xvue siècle Huile sur toile 206 x 162 cm gauche, avec son pied qui semble sortir de la toile , tout comme la main du vieillard occupé à regarder , les bras ouverts, saint Laurent faire l'aumône ; le profil du bord de l a terrasse, qui sert presque de cadre à la toile, paraît également saillir du tableau.

Le peintre sollicite par ce pro ­ cédé la participation du fidè le en stimulant, comme le voulaient alors les autorités ecclésiasti ­ ques, sa religiosit é.

L'œuvre C Mentionn ée par la plupart d es grandes sources v énitiennes, à commencer par Boschini, Saint Lau ­ rent distr ibuant les biens de l'Église fut exécuté p o ur l'église San Niccolà dei Tol entini, dan s la cité des Doges , où elle se trouve tou jours.

Il s'agit de la dernière des nombreuses œuvres consacr ées par Strozzi au m ê me sujet.

Bern ard o Stroz zi et la vocat ion religieu se + Bernardo Stro zzi doit son surnom -le Capu- novice.

Les autorités ecclésiastiques le rappe lè- cin -à l'élan de foi brutal qui l'amena à entrer rent pl usieurs fois à l'ordre, lança nt même contre dans les ordres à 17 ans à peine .

Strozzi devait lui des mandats de dépôt.

Le peint re répondit à cependant renoncer à la vie monastique neuf ans ces adjonctions en demandant des délais, qui plus tard, alléguant la mort de son père et l' obli- furent la plupart du temps accordés ; il s'enfuit gation pour lui de subvenir aux besoins de sa aussi plusieurs fois, mais toujours pour des temps mère et de sa sœur ; c'est à cette date que débute assez courts.

Bernardo Strozzi circulait encore véritablement sa carrière picturale.

Lorsqu'en librement à Gênes en 1631 et pendant la majeure 1630 sa mère décéda et que sa sœur se maria , partie de l'année 1632 .

Mais lorsque les manda t s Bernardo ne put justifier davantage son mode de d'arrestation se multiplièrent , il dut se résoud re vie talque .

ll se garda bien pour autant de réinté - à fuir définitivement sa cité natale et à s'installer grer le monastère capucin où il était entré comme à Venise.

Du même peintre : PICTO 331 à 331 b Pho to Scala, Florence © Nardini Ed~ore , 1994 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994.

31-18. »