Devoir de Philosophie

Saint-Saëns, Camille - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

Extrait du document

Saint-Saëns, Camille - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Marian Anderson interprète Saint-Saëns Créé à Weimar en 1877 grâce au soutien de Liszt, Samson et Dalila mêle les influences du grand opéra français et germanique avec celles de l'oratorio biblique -- projet initial de Saint-Saëns inspiré du Chap. XVI du Livre des Juges --, dans une musique intense et sensuelle, aux couleurs parfois exotiques. Saint-Saëns dut attendre 1890 pour qu'un théâtre français s'intéresse à son deuxième opéra.Camille Saint-Saëns, Samson et Dalila, opéra en trois actes et quatre tableaux sur un livret de Ferdinand Lemaire, op. 47 (1877), extrait interprété par Marian Anderson (acte II, Dalila : « Mon coeur s'ouvre à ta voix «). "Samson et Dalila: Mon coeur s'ouvre à ta voix" de Camille Saint-Saëns, par Marian Anderso. Extrait de: Great Singers 1909-1938 (Cat. # NI 7801) (p) 1989 Nimbus Records, Ltd. Tous droits réservés./Culver Pictures - compositeur de musique. Saint-Saëns, Camille (1835-1921), compositeur, pianiste, organiste, pédagogue et musicographe français qui a remis à l'honneur la musique française en créant la Société nationale de musique. 2 UN ENFANT PRODIGE Né à Paris, Charles-Camille Saint-Saëns est élevé par sa grand-tante qui lui enseigne le piano. Exceptionnellement doué, il se produit dès l'âge de cinq ans et commence à composer, travaillant avec Camille Stamaty. Pianiste virtuose, il débute à onze ans à la salle Pleyel puis fait ses classes au Conservatoire de Paris (orgue et composition avec Benoist et Halévy). S'il concourt en vain pour le prix de Rome, la création de sa Symphonie n° 1, le 18 décembre 1853, lui vaut les félicitations de Charles Gounod et l'admiration d'Hector Berlioz et de Franz Liszt. 3 UN MUSICIEN COMPLET Saint-Saëns mène conjointement plusieurs carrières : organiste, pianiste et professeur de piano, chef d'orchestre, musicographe et compositeur. Il commence celle d'organiste à l'église Saint-Merri en 1853, puis succède à Lefébure-Wély à l'église de la Madeleine en 1857, où il officie pendant vingt ans, privilégiant l'improvisation et la virtuosité. Il enseigne le piano à l'école Niedermeyer de 1861 à 1865, comptant parmi ses élèves Gabriel Fauré et André Messager. Il impressionne Richard Wagner, lors du passage de ce dernier à Paris en 1860-1861, en déchiffrant à vue ses partitions d'opéra. En 1871, au sein d'un aréopage constitué de César Franck, Édouard Lalo, Jules Massenet, Georges Bizet, Henri Duparc et Gabriel Fauré, il fonde la Société nationale de musique, destinée à promouvoir la musique française en réaction à l'engouement généralisé du public pour l'oeuvre de Wagner. La jeune génération française peut ainsi se faire entendre au concert et rayonne bientôt sur la vie musicale. Saint-Saëns quitte toutefois cette entreprise en 1886, lorsque Vincent d'Indy suggère d'inscrire des compositeurs étrangers à son programme. Il dirige et interprète ses oeuvres dans le monde entier, écrit régulièrement sur sa musique et celle de ses contemporains (Wagner, Gounod, d'Indy), se risquant même à des essais plus théoriques (Essai sur les lyres et cithares antiques, 1902) et défendant assidûment la musique française. En outre, son activité de compositeur le place au coeur de la vie musicale du tournant des XIXe et XXe siècles. Voyageur infatigable, virtuose jusqu'à la dernière heure et comblé d'honneurs, Saint-Saëns meurt lors d'un voyage à Alger, le 16 décembre 1921. 4 DE L'ALLEMAGNE À LA FRANCE À l'heure où l'esthétique wagnérienne influence considérablement la musique occidentale, Saint-Saëns passe d'un net penchant pour les canons allemands à une défense inconditionnelle de la musique française. Entre ses deux tendances, la France est envahie par les Allemands et sa position devient alors militante. Car il est vrai que ses premières oeuvres, marquées par un contrepoint rigoureux, une harmonie riche, un orchestre généreux inspirés de Robert Schumann, Franz Liszt ou Richard Wagner, sont très appréciées outre-Rhin : il crée ses Concertos pour piano n° 1 et n° 3 à Leipzig (respectivement le 26 octobre 1865 et le 25 novembre 1869) et Liszt permet la création de son opéra Samson et Dalila à Weimar en 1877. Peu sensible aux innovations de Claude Debussy, il défend la rigueur formelle, la tradition tonale et permet la redécouverte de Jean-Philippe Rameau. Précurseur, il s'intéresse à des genres boudés par les compositeurs français comme le concerto pour piano (il en écrit cinq entre 1858 et 1896) ou le poème symphonique (le Rouet d'Omphale, 1871 ; Phaëton, 1873 ; la Danse macabre, 1875 ; la Jeunesse d'Hercule, 1877). Saint-Saëns laisse une oeuvre importante majoritairement tombée dans l'oubli. Toutefois, quelques-unes de ses compositions connaissent une popularité intemporelle ( le Carnaval des animaux, 1886 ; la Danse macabre ; l'Introduction et Rondo capriccioso pour violon et orchestre, 1863 ; ou encore la Symphonie n° 3 avec orgue, 1886) en raison de leurs mélodies gracieuses et bien caractérisées et d'un sens de la virtuosité et de l'efficacité instrumentales remarquables. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles