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Sans famille

Publié le 01/04/2013

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famille

Le succès de ce livre est encore important. Ayant été couronné en son époque par l'Académie française, il est traduit en de multiples langues et figure toujours en bonne place dans les ouvrages des écoles primaires. Récemment, il fut adapté par les Japonais en dessin animé.

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« ~-- -- --- EXTRAITS - ----- -----'- ~ Rémi est présenté à ses nou ve au x compagnons Les deux chiens, qui avaient les yeux at­ tachés sur leur camarade, se dressèrent aussitôt, et se donnant chacun une patte de devant, comme on se donne la main dans le monde, ils firent gravement six pas en avant, puis après trois pas en ar­ rière, et saluèrent la société.

"Celui que j'appelle Capi, continua Vi­ talis, autrement dit Capitano en italien, est le chef des chiens ; c 'est lui qui, comme le plus intelligent, transmet mes ordres .

Ce jeune élégant à poil noir est le signor Zerbino, ce qui signifie le galant, nom qu'il mérite à tous les égards .

Quant à cette jeune personne à l'air modeste, c'est la signora Dolce, une charmante Anglaise qui n'a pas volé son nom de douce.C'est avec ces sujets remarquables à des titres différents que j'ai l'avantage de parcourir le monde en gagnant ma vie plus ou moins bien, suivant les hasards de la bonne ou de la mauvaise fortune.

Rémi retourne offrir une vac he à Mme Barberin - Ellen' était pas toute seule, mère Bar­ berin ; je savais qu'elle ne pourrait pas lire elle-même ce que je lui écrirais et qu'il y avait avec elle un père Barberin qui me faisait terriblement peur, qui seul était le maître de la maison, et qui l'avait bien prouvé en me vendant un jour qua­ rante francs à un vieux musicien.

- Il ne faut pas parler de ça, mon petit Rémi.

- Ce n'est pas pour me plaindre, c'est pour t'expliquer comment je n'ai pas osé t'écrire ; j'avais peur, si on me décou­ vrait, qu'on me vendît de nouveau, et je ne voulais pas être vendu.

Voilà pourquoi, quandj' ai perdu mon pauvre vieux maître, qui était un brave homme , je ne t'ai pas écrit.

La dame an glaise, Mme Milligan , va reconna ître en Rémi son fils perdu Le trajet fat court ; il me parut très court; car je marchais dans un rêve, la tête rem­ plie d'idées folles ou tout au moins que je croyais folles, on nous fit entrer dans un salon, où se trouvaient Mme Milligan, Arthur étendu sur un divan, et Lise.

Arthur me tendit les deux bras ; je courus à lui pour l' embras­ ser ; j' embras­ sai aussi Lise, mais ce fut Mme Milligan qui m'em .­ lirassa.

"Enfin, me dit­ e lie , l'heure est venue où vous pouvez reprendre la place qui vous appartient." Et comme je la regardais pour lui demander .

l'explication de ces paroles, elle alla ou­ vrir une porte, et je vis entrer mère Bar­ berin, portant dans ses bras des vêtements d'enfant, une pelisse en cachemire blanc, un bonnet de dentelle, des chaussons de tricot.

« Vitalis ouvrait la marche.

>t NOTES DE L'ÉDITEUR «Hector Malot s'éteignit à Fontenay-sous­ Bois, laissant derrière lui une œuvre abondante à caractère naturaliste, volontiers didactique, discrètement moralisatrice, qui utilise toutes les recettes du mélodrame; invraisemblance des situations, conventions des personnages, manichéisme primaire, ton mi-héroïque, mi-larmoyant.

» Sans famille dénonce certaines carences de la protection sociale : « Avec Sans famille, la littérature pour enfants a donné ses Mystères de Paris, un chef-d'œuvre dans le registre populaire et une sorte de monument archétypal.

En effet, Malot fonde un genre dans un climat de pureté native, sur fond d'immense naïveté, pathétique, risible et poétique tout à la fois( ...

).

Malot est tout imbu d'un projet idéologique qui vise à mettre en évidence certaines plaies sociales (le manque de protection de l'enfance) et à donner en exemple la famille, le travail, l'économie et autres vertus.

» -M.

Raimond, J.

Raabe, R.

B ellet et J.

Dubois, Histoire littéraire de la France, Éditions sociales, 1978 A.

Preiss, Dictionnaire des littératures de langue française, Bordas, 1984 Photos (a) co llection Vio lle t; (b, c.

d) V.I.P ./ Sip a lcono Quant à Vallès, qui admire la description de l'abandon des enfants dans la société, il estime que "si le Code Napoléon meurt de son infamie un jour, Malot sera pour quelque chose dans cette mort-là." Histoire littéraire de la France , Éditions sociales, 1977.

MALOTOI. »

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