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Sartre, « L'autre est aussi certain pour nous que nous-mêmes »

Publié le 09/01/2004

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sartre

« LE SOLIPSISME CHEZ DESCARTESA ce moment de sa réflexion(découverte du cogito), Descartespossède une certitude indubitable.Il est; et son être c'est sa pensée.Car le doute, appuyé surl'hypothèse du malin génie, aséparé de moi non seulement lemonde, mais encore mon corps etmes sens, a exorcisé tout ce quiest simplement «mien» pour nelaisser subsister dans sa présenceindubitable que ce qui est «moi»,c'est-à-dire ma conscience, mapensée.

Certitude d'être et depenser, inaliénable mais uniqueencore.

« Je suis une chose quipense » mais « les choses que jesens et que j'imagine ne sont peut-être rien du tout hors de moi et enelles-mêmes.

» Doutant du monde,certain de sa pensée et de sa seulepensée, Descartes adopteprovisoirement l'attitude que lesphilosophes nomment «solipsisme»et qui représente la pointe extrêmede l'idéalisme : il n'est pas pour moid'autre être que ma propre pensée.Le solipsiste est-il, comme disaitSchopenhauer, «un fou enfermédans un blockhaus imprenable » ?Le moi peut-il sortir de lui-même ? Exemple d'utilisation Le texte de Sartre permet d'apporter une réponse au problème du solipsisme (posé par Husserl à partir deDescartes).

Sartre renverse l'ordre habituel entre moi et les autres en montrant comment le «moi» n'a de sensque dans le vis-à-vis avec Autrui.

Il permet d'illustrer la différence entre la conception que j'ai d'Autrui dansl'amour (où je ressens bien que j'existe par l'autre), et celle que j'ai quand je suis un «salaud» (le mot est deSartre: le salaud c'est celui qui fige l'essence de l'autre, lui nie donc sa liberté et l'instrumentalise, le traitecomme une simple fonction). SUJET TYPE: Autrui peut-il être autre chose pour moi qu'un obstacle ou un moyen ? Contresens à ne pas commettre Que la conscience de soi passe par la reconnaissance et le regard d'Autrui ne signifie pas que le rapport àAutrui est nécessairement harmonieux.

Sartre a dit lui-même «l'Enfer c'est les autres» (Huis-clos), justementparce que le regard d'autrui risque toujours de figer mon essence, de me réifier (me transformer en chose).

Jeme retrouve alors dans la «mauvaise foi », à jouer mon rôle social, oublieux de mon existence, c'est-à-dire dema liberté fondamentale.. »

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