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Schiller, Friedrich von

Publié le 22/02/2012

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Poète allemand né à Marbach, Wurtemberg, mort à Weimar (1759- 1805). De 1772 à 1781, élève de l'école normale du duc Charles Eugène de Wurtemberg à Stuttgart; en 1782, il fuit à Mannheim. En 1784, il devient auteur dramatique. De 1785 à 1787, il séjourne à Dresde, de 1787 à 1789 à Weimar. De 1789 à 1793, il est professeur d'histoire à l'Université de Iéna; en 1794, il se lie d'amitié avec Goethe. De 1799 à 1805, il est à Weimar. Fils d'un major wurtembergeois et élève médecin militaire, Schiller combat toute sa vie pour la réalisation de son idéal dans le monde réel, et cela tant pour les formes et les lois de la société que pour le pouvoir ou la responsabilité du souverain. L'idéal était pour Schiller la liberté, .d'abord celle du bourgeois ou de l'homme juste (Die Räuber, 1782, Kabale und Liebe, 1783), puis celle de l'homme politique et du réformateur (Fiesco, 1783, Don Carlos, 1785), enfin celle du peuple (Die Jungfrau von Orleans, 1800-1801, Tell, 1804). La peinture en noir et blanc du combat entre l'idéal et le monde, le bien et le mal, cessa chez Schiller — génie de l'éducation — pour faire place à la présentation du droit à la liberté comme à l'autorité; son amitié avec Goethe et l'étude de la philosophie de Kant favorisèrent cette évolution. Schiller trouva l'inspiration de ses drames d'abord dans son milieu allemand, puis dans les faits historiques essentiels des peuples européens. Comme Goethe et comme les romantiques, qu'il désapprouva, il offrit au peuple allemand un univers spirituel qui prépara l'ascension étonnante de l'Allemagne du XIXe siècle. Véritable aristocrate de l'esprit, Schiller marqua la langue allemande par une emphase majestueuse, à la fois concise et ferme, rare dans la littérature mondiale.

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