Devoir de Philosophie

S'il n'y a de science que du nécessaire, la théorie peut-elle se fonder sur l'expérience ?

Publié le 26/01/2004

Extrait du document

C'est un domaine de compétence. Dans la Grèce ancienne pré-platonicienne, les penseurs pensent la totalité de ce qui est, sans distinguer une théorie d'une pratique. Il y a une harmonie entre la théorie et la pratique. Platon rompt avec ce système de pensée en mettant le logos au centre du dispositif du savoir. Aristote divise la philosophie en trois disciplines : La logique qui est la science de la forme, c'est la mathématique comme instrument de la pensée ; son objet est l'universel. La physique qui est la science de la vie, c'est la biologie en tant que puissance de nature et de reproduction ; son objet est d'étudier la totalité de ce qui est, dont l'homme est une partie. L'éthique qui est la science de l'homme singulier en tant qu'il agit ; son objet est le jugement d'appréciation ou de valeur entre ce qui est bien ou mal. L'éthique est une certaine façon de réfléchir sur la pratique en opposition avec l'Episteme qui est le savoir théorique. Néanmoins avec l'éthique l'on comprend que la totalité des connaissances ne peut être approchée par les mathématiques et la physique. Donc, l'idée de nécessité est en elle-même insuffisante : « La frontière qui sépare l'histoire et la science n'est pas celle du contingent et du nécessaire, mais celle du tout et du nécessaire.

« Troisième partie : L'expérience Il ressort de ce qui précède que non seulement il n'y a pas de science que du nécessaire, mais que justement, si lesobjets de savoir sont multiples, le terme d'expérience lui-même prend diverses acceptions : il ne se cantonne pas àl'expérience de laboratoire, avec son protocole strict, mais s'étend au domaine du quotidien avec ce qu'il peutenseigner de pragmatique.

« Sur les entités éternelles, il n'y a jamais objet de délibération : par exemple, l'ordre dumonde ou l'incommensurabilité de la diagonale avec le côté du carré.

Il n'y a pas davantage de délibération sur leschoses qui sont en mouvement mais se produisent toujours de la même façon, soit par nécessité, soit par nature,soit par quelque autre cause : tels sont par exemple, les solstices et le lever des astres.

Il n'existe pas non plus dedélibération sur les choses qui arrivent tantôt d'une façon tantôt d'une autre, par exemple, les sécheresses et lespluies, ni sur les choses qui arrivent par fortune, par exemple la découverte d'un trésor.

Bien plus, la délibération neporte pas sur toutes les affaires humaines sans exception : ainsi un Lacédémonien ne délibère pas sur la meilleureforme de gouvernement pour les Scythes.

C'est qu'en effet, rien de tout ce que nous venons d'énumérer ne pourraitêtre produit par nous.

Mais nous délibérons sur les choses qui dépendent de nous et que nous pouvons réaliser.

»Aristote, Ethique à Nicomaque . Dans les sciences, l'histoire depuis trois ou quatre siècles le montre surabondamment, et surtout les erreurscommises et enseignées, il ne faut partir d'aucun a priori ; surtout pas d'un a priori philosophique ou métaphysique.Descartes était persuadé que le corps humain n'est qu'une mécanique, c'est pourquoi, lorsque William Harvey aétabli par la voie des méthodes expérimentales, que c'est le coeur, en se contractant activement, qui pousse lesang dans les artères, il a repoussé de telles conclusions : il ne voulait absolument pas d'une telle théorie, fondéesur l'expérience.

« La connaissance des vérités nécessaires et éternelles est ce qui nous distingue des simples animaux et nous fait avoir la raison et les sciences, en nous élevant à la connaissance de nous-mêmes et de Dieu.

»Leibniz , La Monadologie (posth.) Conclusion : « Si le regard philosophique procure le recul nécessaire pour considérer la science, le regard scientifique procure le recul nécessaire pour considérer la philosophie.

Aussi, leur dialogique binoculaire pourrait procurer le nouveau recul qui nous est nécessaire pour considérer la connaissance.

» Edgar Morin, La Connaissance de la Connaissance . S'il n'y a de science que du nécessaire, la théorie peut-elle se fonder sur l'expérience ? L'expérience est la seule source de nos connaissance (l'empirisme) L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été auparavant dans les sens, cad que l'expérience est la source de toutes nosconnaissances.

Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume , que des « copies de nos impressions sensibles ».

Non seulement l'expérience est la source de nos idées mais encore elle explique l'association de ces idées entre elles, cad le fonctionnement de notre esprit.

Qu'il s'agisse d'association par ressemblance(deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont été donnés de nombreuses fois soit l'un à côté del'autre, soit l'un après l'autre).

C'est toujours dans des expériences antérieures et répétées que se trouve laraison de ces associations. Une autre solution consiste à affirmer que toutes les connaissances de l'homme, y compris les principes de la raison dérivent de l'expérience. C'est ainsi que pour Locke , il n'existe ni connaissance ni principe inné.

Dans « Essai sur l'entendement humain », critiquant l'innéisme de Descartes , Locke avance la thèse de la « table rase » : l'esprit de l'être humain, avant toute expérience et éducation (celui du nouveau-né par exemple), est comme une tablette de cire, vierge de toute écriture.

Nosidées simples viennent de la sensation et de la réflexion.

Les idées complexes et enparticulier les catégories de substance, de mode et de relation sont le produit de lacombinaison des idées simples.

Pour Hume aussi les principes de la raison ne sont pas innésmais acquis par l'expérience. Comme philosophie générale, l'empirisme affirme avec Locke que nos idées ne sont pas,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles