Devoir de Philosophie

« La science est-elle par nature inachevable ? »

Publié le 25/07/2012

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Si les philosophes ne peuvent pas démontrer la liberté de nos actions (il s'agit à nouveau du même exemple), c'est parce que cette question échappe au domaine de la connaissance. Dès lors, le choix de l'action libre s'effectue dans un « ailleurs « qui est celui de la réalité objective matérielle. A l'inverse, les philosophes ne peuvent pas et ne pourront jamais démontrer l'impossibilité de la liberté de nos actions, dans cet « ailleurs' hors de portée de toute connaissance. Il y a donc pour Kant une certaine égalité. Nous pouvons accepter la possibilité de cet « ailleurs « sans pour autant vouloir le démontrer ou le connaître, s'il se révèle que nous avons le devoir de le supposer.

« Nous avons donc montré que la science, bien qu'il soit possible de l'envisager sur un plan de la connaissance comme performante et satisfaisante pour le besoin desavoir humain, qu'elle ne soit pas entièrement rigoureuse et est plutôt par nature totalement inachevée et inachevable...Les problèmes insolvables auxquels l'humain serapproche ne peuvent être appréhendés par la science, ou alors la science fait appel à des outils qui sont en eux mêmes une représentation de l'infini abstrait.Maintenant, il faut bien comprendre qu'il est impossible de donner un statut de « maître de compréhension du monde » puisque le monde est en lui-même par natureimperceptible et soumis à la règle de l'infinité. Il y a certaines questions qui se sont posées pendant très longtemps et auxquelles aucune réponse n'a été trouvée.

Kant explique alors que c'est la question qui poseproblème et qu'il faut la remettre en question donc.

C'est le cas des questionnements qui traitent de Dieu, de l'existence de l'âme, de la vie après la mort, bref de toutce qui touche à la métaphysique.

Et là, la science semble être bien impuissante et se révéler à nouveau parfaitement hors de propos voire inutile.

Le problème pourKant n'est pas que nous ne savons rien sur ces questions, mais au contraire que nous en savons trop ! En effet, il y aurait des savants philosophes qui démontrentl'existence de Dieu, de la liberté, de l'immortalité de l'âme, et il y aurait à l'opposé d'autres savants philosophes qui eux démontrent l'inverse ! La réussite de la sciencedans sa tentative explicative met donc à mal sur ce point les essais émanant des philosophes.

Le fait est que les philosophes se questionnent sur des objets qui ne sontpas des objets sensibles.

Ils n'étudient pas des phénomènes à proprement parler.La philosophie n'arrive donc pas à grand chose puisqu'elle essaie de connaître des objets qui ne peuvent être connus parce qu'ils n'appartiennent pas à la réalitéobjective que représente les phénomènes.

Kant explique alors que la connaissance ne reste jamais qu'une des dimensions de l'existence humaine, et en outre qu'il nes'agit pas de la plus importante.

Le domaine de la morale est bien entendu la dimension la plus importante de l'existence humaine aux yeux de Kant, mais il ne s'agitpas là d'un choix purement arbitraire.

En effet, il faut « postuler » que nous sommes libres, qu'un Dieu parfait existe, et non le démontrer.

C'est en quoi on peut sepasser de la science puisqu'elle n'est alors que fortuite.

Il ne s'agit pas de comprendre la métaphysique mais de la considérer à sa juste valeur, sans aller pour autantplus loin.

Le concept de science est alors ici complètement démantelé.

La métaphysique est sauvée pour les besoins humains de la morale.Si les philosophes ne peuvent pas démontrer la liberté de nos actions (il s'agit à nouveau du même exemple), c'est parce que cette question échappe au domaine de laconnaissance.

Dès lors, le choix de l'action libre s'effectue dans un « ailleurs » qui est celui de la réalité objective matérielle.

A l'inverse, les philosophes ne peuventpas et ne pourront jamais démontrer l'impossibilité de la liberté de nos actions, dans cet « ailleurs' hors de portée de toute connaissance.

Il y a donc pour Kant unecertaine égalité.

Nous pouvons accepter la possibilité de cet « ailleurs » sans pour autant vouloir le démontrer ou le connaître, s'il se révèle que nous avons le devoirde le supposer.

Or, nous avons le devoir de le supposer, par cette valeur absolue qu'est la morale.

La science est par conséquent complètement achevée puisqu'inutile:elle n'est plus de son temps et n'est pas efficace. En définitive, le problème posé envisage de nombreuses acceptions qu'il est difficile de remettre en question, et c'est d'ailleurs en cela qu'on peut à nouveau exprimerle caractère insaisissable de la science.

Cependant, nous avons vu que, même si la science peut paraître pleinement achevée et complète dans certains domaines, il nereste pas moins de nombreuses questions en suspend auxquelles l'individu ne peut proposer de réponse que par un choix (l'exemple de la religion est le plus évident).En second lui, nous avons donc vu que la science n'est qu'une interminable renouvellement de théories et d'idées qui la structurent et la définissent, mais la rendentpar la même occasion totalement inachevée.

Enfin, même si le mécanisme cartésien voulait une science parfaite, on ne peut pour autant dire qu'elle le soit.

C'est enl'occurrence ce que nous avons vu en dernier lieu, à savoir que la science n'est pas une faculté exhaustive car elle ne répond aucunement au devoir de morale qui sepose en l'homme et à toutes les questions métaphysiques qui l'accompagnent.

En ce sens, nous pouvons donc dire que la science est par nature inachevée etinachevable, puisqu'il y aura toujours des sujets sur lesquels elle restera impuissante (du moins il semble que ce soit le cas).Nous pourrions malgré cela aller plus loin, en montrant qu'il y a par conséquent un très grand point commun entre la philosophie et la science, qui est celui del'infinité de son champ d'analyse.

C'est pourquoi il semble intéressant à cet égard de se poser la question de savoir si la science peut tenir lieu de philosophie.. »

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