La science pénétre-t-elle au-delà des apparences ?
Publié le 19/02/2004
Extrait du document
« Nous ne connaissons a priori des choses que ce
que nous y mettons nous-mêmes » (Critique de la raison pure).
2. Phénomènes
et choses en soi
Les
phénomènes désignent ce qui apparaît dans l'espace et dans le
temps et ce dont nous pouvons faire l'expérience. Les choses en
soi, ou noumènes, désignent les réalités en elles-mêmes. Elles
ne sont pas objets d'une expérience possible et nous ne pouvons
en avoir de connaissance. Une chose en soi ne peut être donnée
dans l'intuition sensible ni être appréhendée par notre
entendement. La révolution
kantienne
tente d'assigner des limites à la raison humaine : nous ne
pouvons connaître que des phénomènes ; il n'y a donc pas lieu de
se perdre dans de vaines spéculations métaphysiques.
Par suite, Kant et les positivistes rejettent du domaine de la connaissance
le monde des « noumènes », des réalités en soi : l'absolu, le fond des
choses est inaccessible. « La science, dit Liard (Science positive et
métaphysique), ne poursuit pas des entités insaisissables ; les forces dont
elle donne les formules et dont elle calcule les relations ne sont pas des
puissances cachées d'où sortiraient les phénomènes. Les êtres ont un dedans
et un dehors; par leur dehors, ils constituent l'objet de la science.
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