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Les sciences doivent-elles être efficaces ?

Publié le 06/03/2004

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SCIENCE (lat. scientia, savoir, science)

Gén. Chez les Grecs, epistémè (science) s'oppose d'abord à doxa (opinion) : elle est la connaissance universelle et nécessaire reposant sur des principes théoriques. Elle se distingue en outre de la technè (technique, savoir pratique) : elle est connaissance théorique et désintéressée. Cependant, la séparation desdomaines de la science et de la technique ne se vérifie guère aujourd'hui. En effet, la technique est plutôt, pour nous, application des connaissances scientifiques qui, elles-mêmes, progressent grâce à son développement : ainsi, le microscope électronique a permis, entre autres, un essor considérable de la virologie. Au sens contemporain, science et technique se conjuguent plus qu'elles ne s'opposent. Épist. Connaissance discursive établissant des rapports nécessaires entre les objets d'un langage (sciences formelles, logique), entre les phénomènes physiques (sciences physiques), autorisant dans ce cas la prévision, ou entre les faits humains (sciences humaines).

« Les sciences ne doivent pas être efficaces •U·U• Il faut distinguer recherche fondamentale et application pra­ tique.

La science n'est pas la technique.

C'est précisément parce que les sciences n'ont visé aucun but pratique qu'elles ont réussi à rendre compte de la réalité qui nous entoure.

Les théories •Je crois personnellement La seule différence est interprètent que l'expérience mentale, qu 'ils n'avaient pas les les phénomènes dans bien des cas.

peut aller moyens de le vérifier beaucoup plus loin que l'ex- expérimentalement .

R ené Thom est le père périmentation au sens tech- de la «théorie des nique du terme .» catastrophes ».

Il déclare René Thom, Prédire La science n'est pas expliquer lui-même que cette théo- ne doit pas fournir rie n'a pas permis de La théorie des recettes qui découvrir te lle technique , l'emporte sur marchent tel outil , tel moyen de la pratique L histoire des scie n ces résoudre un problème L e scientif ique, men - m ont re qu e le tra- concret.

Comme toute théorie, e lle est plut ôt tal eme n t, pe ut all er va il de l'esp rit et d e un e mani ère de rendre bi en plu s loin qu 'en l'im agination a précéd é compt e, math ém a ti- se limit an t a ux confir- l es donn ée s de l' ex pé- m a tio ns ex pér im en - rien ce.

Tel est le cas , par quem ent , d e cert ains tal es.

Ainsi , les idées fon- exemple , pour la théorie év énem ent s: dans ce cas précis , ce ux qui se damentales que l'on a de la relativité d'Einstein .

produisent de façon au jourd 'hui sur la matière D emander à la science étaient déjà connues des d ' être immédiatement brusque, comme par Grecs , il y a 2500 ans .

opératoire , c'est consi- exemple la transition Il s savai ent , de fa ç on dérablement réduire ses l iquide/gaz .

intuitive, qu e la matière possibilités de comprendre est constitu ée d 'atomes.

la complexité du réel.

La r eche rche scientifique doit avant tout être motivée par le souci de comprendre.

La résolution de problèmes pratiques , si ell e de vient le seul impé ratif , aboutit à limiter le s possibilités du che rcheur .. »

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