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sculpture - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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sculpture - sculpture. 1 PRÉSENTATION sculpture, création de formes dans l'espace réel tridimensionnel, taillées, modelées ou construites à partir d'un ou plusieurs types de matériaux. 2 ÉVOLUTION HISTORIQUE La sculpture existe au moins depuis l'époque aurignacienne (30 000 av. J.-C.), au cours de laquelle l'homme crée des figures féminines en ronde-bosse, et donne à certains instruments et outils des formes animales. Pendant des millénaires (entre 4000 et les derniers siècles avant notre ère), l'Égypte et les civilisations mésopotamiennes entretiennent la première grande tradition sculpturale, qui se traduit souvent par des formes monumentales, tandis qu'en Chine se développe l'art du bronze (vases de l'époque Shang, IIe millénaire av. J.-C.), puis de la pierre et du bois (époques Wei et Song, Ier millénaire apr. J.-C.) ; voir art de l'Égypte ancienne ; art chinois. La sculpture indienne (art du Gandhara, Ier siècle av. J.-C.-VIIe siècle apr. J.-C. ; et art Gupta, Ve-VIIIe siècle apr. J.-C.) suit l'expansion bouddhiste et propage ses formes dans toute l'Asie, où elles s'enrichissent de nombreux particularismes (voir art indien). La civilisation grecque développe d'abord, sous l'influence égyptienne, un art archaïque (VIe siècle av. J.-C.) qui laisse bientôt place à l'expression parfaite du corps humain aux époques classique (Ve-IVe siècle av. J.-C.) puis hellénistique (IIIe siècle av. J.-C.) ; voir art de la Grèce antique. Rome recueille l'héritage grec, qui se transforme progressivement sous l'influence des tendances archaïsantes et idéalistes des débuts de l'ère chrétienne ( voir art romain et art paléochrétien). Après la relative parenthèse du haut Moyen Âge, la sculpture redevient une forme d'expression majeure à l'époque romane, souvent en liaison avec l'architecture, et connaît pendant toute l'époque gothique un très important développement ( voir art roman et art gothique). Avant la conquête espagnole, les civilisations d'Amérique centrale et du Sud (olmèque, maya, aztèque, inca) connaissent de brillantes manifestations de la sculpture, allant de la création de petits objets et de vases plastiques à la décoration monumentale (voir art précolombien). En Occident, la Renaissance retrouve les canons antiques et initie une nouvelle tradition qui se transmet avec de nombreuses inflexions (maniérisme, baroque), mais sans solution de continuité, jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les avant-gardes du XXe siècle renouvellent profondément les matériaux et les techniques de la sculpture, dont la définition s'en trouve considérablement élargie. Les artistes du début du siècle contribuent aussi à ouvrir le regard aux formes dites « primitives « de la sculpture (voir art d'Afrique noire et art d'Océanie), qui appartiennent désormais à part entière au patrimoine mondial des arts plastiques. 3 LES TECHNIQUES 3.1 Le modelage Le modelage est le plus simple, et sans doute le premier, des moyens que l'homme s'est donné pour élaborer des formes dans l'espace. Il s'applique à différents matériaux ductiles, comme l'argile surtout, la terre glaise, le plâtre, mais aussi la cire et la plastiline. Dans la plupart des cas, le matériau doit être supporté par une armature, souvent en métal, chargée d'assurer la stabilité de la sculpture. Le modeleur procède à la fois par addition et ablation du matériau, et peut par conséquent revenir sur ses décisions et sur ses possibles erreurs. C'est pourquoi le modelage reste la technique de l'esquisse par excellence, même s'il peut aussi donner des oeuvres abouties. Les outils du modeleur vont de la gamme des ébauchoirs à celle des mirettes et des spatules, mais la main joue fréquemment un rôle direct. Le matériau existe généralement sous la forme de boulettes ou de colombins, sur lesquels l'artiste prélève la quantité nécessaire à son travail. Une éventuelle cuisson permettra d'assurer la pérennité d'une oeuvre en terre crue, forcément fragile et transitoire. La sculpture est alors proche des arts céramiques, et peut donner lieu à la fabrication d'un biscuit, d'une porcelaine, d'un grès ou d'une faïence émaillés. 3.2 Du moulage à la fonte Le modelage n'est souvent que l'étape préparatoire au moulage, qui lui-même donnera lieu à une fonte. Le moule est généralement confectionné en plâtre sur le modèle original de l'artiste, mais il peut aussi être en stuc ou en ciment. Le moule dit « à creux perdu « entraîne la destruction du modèle original et la sienne propre lors de l'extraction de l'épreuve, qui possède donc le statut d'oeuvre unique. Le moule « à bon creux « permet de les conserver tous deux et autorise la réalisation d'un nombre plus ou moins important d'épreuves. La fonte de celles-ci se fait le plus souvent en bronze, mais aussi en plomb, en étain ou même en fer (seconde moitié du XIXe siècle) et, plus récemment, en pâte de verre ou en résines synthétiques. Par son aptitude à restituer les moindres différences de relief, par sa dureté et par sa longévité exceptionnelle, le bronze a longtemps été le matériau de prédilection des sculpteurs fondeurs, le plus prestigieux et le plus noble. Employé dès l'Antiquité (Poséidon, attribué à Calamis, milieu du Ve siècle av. J.-C.), il connaît son plein développement depuis la Renaissance jusqu'à la fin du XIXe siècle. La fonte au sable est le plus ancien procédé connu, mais le plus fréquent est la fonte à cire perdue. Dans les deux cas, le bronze en fusion vient se substituer à la substance contenue dans l'interstice entre le moule et le noyau disposé en son centre. Dans le cas de structures complexes, la fonte doit être réalisée par pièces indépendantes, qui seront ensuite assemblées par soudure. Après la fonte, la sculpture subit encore toutes les opérations de reparure (ébarbage des aspérités laissées par le moule, ciselure de certains détails, etc.). Le bronze est ensuite patiné, c'est-à-dire qu'il reçoit un apprêt destiné à activer l'oxydation naturelle du matériau (patines vertes et brun rouge), ou bien à la dissimuler sous d'autres teintes (patines noires à base d'huile et de noir de fumée ou de laque, patines rouges). 3.3 La taille À l'inverse du modelage, les différentes techniques de taille ne procèdent que par enlèvement de matière et ne permettent ni l'erreur ni le repentir. La taille s'applique avant tout à la pierre : pierres calcaires plus ou moins tendres et faciles à travailler, albâtre, pierres dures comme toutes les sortes de marbres, de granites et le porphyre ou la diorite. 3.3.1 La taille directe Le sculpteur en taille directe attaque le bloc de pierre avec une idée plus ou moins élaborée des formes qu'il veut en dégager ; il peut partir d'esquisses dessinées ou modelées et reporte régulièrement sur son bloc des traits au charbon qui lui permettent de se guider à toutes les étapes de son travail. Celui-ci commence par l'épanelage et le dégrossissage du bloc, par la recherche des plans principaux puis des plans intermédiaires, et se poursuit par le dégagement des détails, le rendu du modelé et le polissage. Ces opérations nécessitent des outils de carrier et de tailleur de pierre : la pointe essentiellement, frappée au moyen du maillet, la boucharde, toute la variété des ciseaux, les gradines, le trépan, actionné par son violon, qui permet de creuser le bloc en évitant les risques d'éclatement du travail en percussion. Différents types de râpes et d'abrasifs permettent ensuite de donner à la sculpture le degré de finition et de polissage souhaité. 3.3.2 La taille par mise aux points La taille avec mise aux points part d'un modèle à grandeur définitive sur lequel on repère les points les plus saillants et leurs distances respectives, reportées sur le bloc et minutieusement contrôlées au fur et à mesure de l'avancement du travail par des instruments de précision (méthode dite des « trois compas «, compas de proportions, compas à branches courbes, châssis à mettre aux points, machine à mettre aux points). Alors qu'elle existe depuis les Grecs, la mise aux points s'est surtout développée au XVIIIe siècle, dans le prolongement de tentatives menées depuis la Renaissance, quand s'affirme progressivement la distinction entre invention et exécution. Celle-ci est de plus en plus souvent confiée à des praticiens spécialisés, qui prennent en charge le procédé mécanique du report et laissent à l'artiste le privilège de l'invention, qui se fait essentiellement au stade du modelage des esquisses et du modèle. L'écart entre invention et exécution se creuse définitivement au début du XIXe siècle avec l'invention du « pantographe « par Achille Collas (1837), qui facilite encore les méthodes de report et autorise même l'agrandissement ou la réduction du modèle. Le pantographe est ainsi à l'origine de l'abondante production de fontes d'édition à partir de modèles en réduction qu'a connue le XIXe siècle. C'est en partie en réaction contre cette vulgarisation excessive des oeuvres qu'à la fin du siècle et au début du suivant, certains artistes prônent le retour aux techniques de taille directe (Adolf von Hildebrand, le Problème de la forme dans les arts plastiques, 1893). 3.3.3 La taille du bois La taille du bois suit les mêmes principes et les mêmes étapes que la taille de la pierre. La taille directe est cependant la démarche la plus appropriée à la nature fibreuse du matériau et à ses irrégularités de grain ou de fil, auxquelles l'artiste doit pouvoir s'adapter en cours de travail. Le chêne, le tilleul et le châtaignier sont utilisés pour leur solidité, et les essences fruitières (poirier, noyer) pour la finesse de leur texture, tandis que l'importation de bois exotiques, à partir du XVIe siècle, a tourné certains sculpteurs vers l'ébène, l'acajou et le palissandre. Dans tous les cas, la partie du bois propre à la sculpture est le duramen : ce qui reste de la bille après qu'on en a ôté l'aubier (en surface, trop friable) et le coeur (qui évolue trop et entraîne des risques d'éclatement). Les outils du sculpteur sur bois sont l'herminette et la doloire, pour le travail d'ébauche et de dégrossissement, les différentes sortes de gouges, le vilebrequin et le rabot. 3.3.4 L'ivoire On regroupe sous le nom générique d'ivoire non seulement l'ivoire proprement dit, tiré des défenses de l'éléphant, mais toutes les substances osseuses utilisées en sculpture, comme les dents d'hippopotame ou de cétacé, les canines de morse, les défenses de rhinocéros. Comme le bois, l'ivoire a une texture fibreuse dont l'artiste doit tenir compte. Son travail s'apparente à celui du bois, mais réclame des outils plus délicats et un travail plus minutieux. Par force, la sculpture de l'ivoire, dont l'âge d'or se situe pendant la période médiévale, est restée cantonnée à la fabrication d'assez petits objets, sauf dans l'Antiquité qui l'associait à d'autres matériaux dans la création de statues monumentales (telle la statue chryséléphantine d'Athéna pour le Parthénon d'Athènes). 3.3.5 Le repoussé, le martelage et l'estampage Les techniques du repoussé, du martelage et de l'estampage apparentent certaines réalisations sculpturales à celles de l'orfèvrerie, dont elles utilisent les outils. Elles aboutissent à la création de motifs en relief plus ou moins saillants sur des bandes de métaux banals (comme le cuivre) ou précieux (l'or et l'argent) qui s'appliquent ensuite sur des bâtis qu'elles peuvent entièrement dissimuler. 3.4 Le renouvellement des techniques au 3.4.1 Au XXe XXe siècle L'assemblage siècle, les artistes élargissent considérablement les techniques de création dans l'espace et la gamme des matériaux utilisés. L'une des conséquences de la technique du collage -- développée par Georges Braque et Pablo Picasso -- est la découverte de la sculpture par assemblage de matériaux pauvres (papier, carton, bois et métal de récupération, fil de fer, etc.), qui connaît un important prolongement dans les tendances dadaïstes, et en particulier chez l'artiste allemand Kurt Schwitters. Les constructivistes russes et allemands utilisent les matériaux de l'industrie (métal, verre, plastiques, etc.) dans des assemblages rigoureux et précis, s'inspirant de l'esthétique des objets usinés et des machines. Cubistes et constructivistes libèrent la sculpture de sa traditionnelle dépendance de la masse en accueillant l'espace au sein de la structure et en jouant sur la légèreté et la transparence de certains matériaux. Julio González et Pablo Picasso commencent, à la fin des années 1920, un cycle de sculptures soudées, assemblant des éléments maigres ou linéaires en fer. Ce « dessin dans l'espace «, comme l'appellent les critiques contemporains, donne naissance à une longue tradition de sculpteurs soudeurs, parmi lesquels les Américains David Smith, Richard Stanckiewicz et John Chamberlain, le Danois Jacobsen ou le Britannique Anthony Caro. 3.4.2 La sculpture et le mouvement Les constructivistes (Rodtchenko, Naum Gabo, László Moholy-Nagy) tentent à plusieurs reprises d'introduire le mouvement réel dans la sculpture, mais c'est l'Américain Alexander Calder qui donne, dès le début des années 1930, sa forme la plus satisfaisante et la plus complète à l'un des plus vieux rêves de l'art occidental, en s'aidant de moteurs électriques animant quelques formes géométriques, ou en construisant des structures équilibrées et articulées : les mobiles. La sculpture cinétique connaît son heure de gloire dans les années 1950 et 1960, sous des formes diverses : manipulation directe des éléments de l'oeuvre (Groupe Madi, Yaacov Agam, Lygia Clark), moteurs électriques (Pol Bury, Jean Tinguely). 3.4.3 La sculpture minimaliste En réaction à la sculpture soudée -- où la touche de l'artiste-artisan s'exprime parfois avec emphase --, la sculpture minimaliste, apparue aux États-Unis au début des années 1960, réintroduit une large part de distance et d'anonymat en recourant à des matériaux industriels mis en oeuvre selon des systèmes modulaires et sériels par des professionnels qualifiés. L'opposition sculpture soudée et sculpture « produite « rejoue ainsi le conflit de la sculpture en taille directe ou par mise aux points, et réintroduit la dichotomie entre conception et réalisation, entre artiste et praticien. 3.5 La sculpture : une intervention dans l'espace La fin des années 1960 voit également les artistes tenter d'utiliser des matériaux a priori non sculpturaux, comme des matériaux mous (tissu, terre, caoutchouc, etc.) qui déterminent eux-mêmes, en fonction de leurs propriétés, l'aspect de la sculpture (tendances dites antiform ou process art). La sculpture s'élargit aussi aux dimensions du paysage naturel (earth art et land art), ou bien se limite au corps humain, devenu matériau même de la sculpture, mis en oeuvre au cours de performances et de happenings, dont des vidéos ou des photographies gardent la trace (body art, ou art corporel). Aujourd'hui, la définition de la sculpture est ouverte à toute forme d'intervention dans l'espace et englobe les nombreux environnements et installations avec objets, moniteurs TV, etc., par lesquels se manifeste une grande part de la création actuelle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 3.3. 1 La taille directe Le sculpteur en taille directe attaque le bloc de pierre avec une idée plus ou moins élaborée des formes qu’il veut en dégager ; il peut partir d’esquisses dessinées ou modelées et reporte régulièrement sur son bloc des traits au charbon qui lui permettent de se guider à toutes les étapes de son travail.

Celui-ci commence par l’épanelage et le dégrossissage du bloc, par la recherche des plans principaux puis des plans intermédiaires, et se poursuit par le dégagement des détails, le rendu du modelé et le polissage. Ces opérations nécessitent des outils de carrier et de tailleur de pierre : la pointe essentiellement, frappée au moyen du maillet, la boucharde, toute la variété des ciseaux, les gradines, le trépan, actionné par son violon, qui permet de creuser le bloc en évitant les risques d’éclatement du travail en percussion.

Différents types de râpes et d’abrasifs permettent ensuite de donner à la sculpture le degré de finition et de polissage souhaité. 3.3. 2 La taille par mise aux points La taille avec mise aux points part d’un modèle à grandeur définitive sur lequel on repère les points les plus saillants et leurs distances respectives, reportées sur le bloc et minutieusement contrôlées au fur et à mesure de l’avancement du travail par des instruments de précision (méthode dite des « trois compas », compas de proportions, compas à branches courbes, châssis à mettre aux points, machine à mettre aux points).

Alors qu’elle existe depuis les Grecs, la mise aux points s’est surtout développée au XVIII e siècle, dans le prolongement de tentatives menées depuis la Renaissance, quand s’affirme progressivement la distinction entre invention et exécution.

Celle-ci est de plus en plus souvent confiée à des praticiens spécialisés, qui prennent en charge le procédé mécanique du report et laissent à l’artiste le privilège de l’invention, qui se fait essentiellement au stade du modelage des esquisses et du modèle.

L’écart entre invention et exécution se creuse définitivement au début du XIXe siècle avec l’invention du « pantographe » par Achille Collas (1837), qui facilite encore les méthodes de report et autorise même l’agrandissement ou la réduction du modèle.

Le pantographe est ainsi à l’origine de l’abondante production de fontes d’édition à partir de modèles en réduction qu’a connue le XIXe siècle.

C’est en partie en réaction contre cette vulgarisation excessive des œuvres qu’à la fin du siècle et au début du suivant, certains artistes prônent le retour aux techniques de taille directe (Adolf von Hildebrand, le Problème de la forme dans les arts plastiques, 1893). 3.3. 3 La taille du bois La taille du bois suit les mêmes principes et les mêmes étapes que la taille de la pierre.

La taille directe est cependant la démarche la plus appropriée à la nature fibreuse du matériau et à ses irrégularités de grain ou de fil, auxquelles l’artiste doit pouvoir s’adapter en cours de travail.

Le chêne, le tilleul et le châtaignier sont utilisés pour leur solidité, et les essences fruitières (poirier, noyer) pour la finesse de leur texture, tandis que l’importation de bois exotiques, à partir du XVIe siècle, a tourné certains sculpteurs vers l’ébène, l’acajou et le palissandre.

Dans tous les cas, la partie du bois propre à la sculpture est le duramen : ce qui reste de la bille après qu’on en a ôté l’aubier (en surface, trop friable) et le cœur (qui évolue trop et entraîne des risques d’éclatement). Les outils du sculpteur sur bois sont l’herminette et la doloire, pour le travail d’ébauche et de dégrossissement, les différentes sortes de gouges, le vilebrequin et le rabot. 3.3. 4 L’ivoire On regroupe sous le nom générique d’ivoire non seulement l’ivoire proprement dit, tiré des défenses de l’éléphant, mais toutes les substances osseuses utilisées en sculpture, comme les dents d’hippopotame ou de cétacé, les canines de morse, les défenses de rhinocéros.

Comme le bois, l’ivoire a une texture fibreuse dont l’artiste doit tenir compte.

Son travail s’apparente à celui du bois, mais réclame des outils plus délicats et un travail plus minutieux.

Par force, la sculpture de l’ivoire, dont l’âge d’or se situe pendant la période médiévale, est restée cantonnée à la fabrication d’assez petits objets, sauf dans l’Antiquité qui l’associait à d’autres matériaux dans la création de statues monumentales (telle la statue chryséléphantine d’Athéna pour le Parthénon d’Athènes). 3.3. 5 Le repoussé, le martelage et l’estampage Les techniques du repoussé, du martelage et de l’estampage apparentent certaines réalisations sculpturales à celles de l’orfèvrerie, dont elles utilisent les outils.

Elles aboutissent à la création de motifs en relief plus ou moins saillants sur des bandes de métaux banals (comme le cuivre) ou précieux (l’or et l’argent) qui s’appliquent ensuite sur des bâtis qu’elles peuvent entièrement dissimuler. 3. 4 Le renouvellement des techniques au XXe siècle 3.4. 1 L’assemblage Au XXe siècle, les artistes élargissent considérablement les techniques de création dans l’espace et la gamme des matériaux utilisés.

L’une des conséquences de la technique du collage — développée par Georges Braque et Pablo Picasso — est la découverte de la sculpture par assemblage de matériaux pauvres (papier, carton, bois et métal de récupération, fil de fer, etc.), qui connaît un important prolongement dans les tendances dadaïstes, et en particulier chez l’artiste allemand Kurt Schwitters. Les constructivistes russes et allemands utilisent les matériaux de l’industrie (métal, verre, plastiques, etc.) dans des assemblages rigoureux et précis, s’inspirant de l’esthétique des objets usinés et des machines.

Cubistes et constructivistes libèrent la sculpture de sa traditionnelle dépendance de la masse en accueillant l’espace au sein de la structure et en jouant sur la légèreté et la transparence de certains matériaux.

Julio González et Pablo Picasso commencent, à la fin des années 1920, un cycle de sculptures soudées, assemblant des éléments maigres ou linéaires en fer.

Ce « dessin dans l’espace », comme l’appellent les critiques contemporains, donne naissance à une longue tradition de sculpteurs soudeurs, parmi lesquels les Américains David Smith, Richard Stanckiewicz et John Chamberlain, le Danois Jacobsen ou le Britannique Anthony Caro.. »

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