Devoir de Philosophie

La Sécurité sociale.

Publié le 17/10/2012

Extrait du document

La Sécurité sociale. 1945 Sous l'Ancien Régime, les oeuvres de bienfaisance étaient prises en charge par les collectivités privées. La Révolution mit fin à ce système. Mais les assurances sociales ne se développèrent qu'au début du XXe siècle, et la Sécurité sociale ne fut mise en place qu'après la seconde guerre mondiale. Le développement de l'aide sociale Du XVIe au XVIIIe siècle, les oeuvres de secours et de bienfaisance étaient prises en charge par des collectivités particulières (communautés religieuses, corp...

« Jean MAGNIADAS Conférence présentée le 9 octobre 2003 à l’Institut CGT d’histoire sociale Histoire de la Sécurité sociale I.

Origines lointaines Le besoin de se protéger contre les risques est ancien.

Il a longtemps été renvoyé à la charité, à la solidarité familiale dont les limites apparaissent rapidement.

C’est un besoin antérieur au mode de production capitaliste. Dans les sociétés anciennes avoir beaucoup d'enfants constituait la meilleure garantie des vieux jours, la solidarité entre les générations était assurée à l'intérieur de la famille.

Les collectivités religieuses vont quadriller l'Europe d'un réseau d'hôpitaux et d'hospices, les corporations et le compagnonnage organiseront la solidarité, ainsi que les nobles, les propriétaires terriens.

Les artisans nourrissaient et logeaient leurs serviteurs, les vieux travailleurs et leurs ouvriers.

L’État monarchique créa, sous Saint- Louis, l'Hôpital des Quinze-Vingt et, sous Louis XIV, les Invalides pour les militaires.

Ces activités se placent sous le signe de la charité ou de l’assistance, sauf pour les corporations où existe une notion de solidarité.

Au total, la réponse aux risques subis par les populations restait faible, aléatoire, sauf pour les mines, la Marine royale et l’armée. La première réponse cohérente au problème de la pauvreté vient de l'Angleterre élisabéthaine, précurseur avec ses lois successives donnant aux pauvres 1 une certaine protection.

La plus importante de ces lois date de 1601 et demeure en vigueur jusqu’en 1834.

Elle confère un droit à l'assistance à tous les membres d'une paroisse et à celle-ci l'obligation de l'assister en argent s'il s'agit d'un enfant ou d'un invalide, sous forme de travail s’il s’agit d'un indigent valide (à domicile ou dans des ateliers collectifs).

Ce droit est remis entre les mains de l’Église et des notables.

Celui qui refusait d'exécuter le travail relevait de la prison.

Cette réglementation permettait, non seulement d'entretenir les pauvres, mais de neutraliser les « déviants », et tentait de les intégrer dans le monde du travail.

On réprimera la mendicité.

La stigmatisation de l’état de chômeur, associé à la paresse, fait partie de l’héritage de ces pratiques. Les mesures de protection des pauvres aussi répressives qu’elles soient susciteront bien des controverses.

Les économistes classiques, Adam Smith, Ricardo, Malthus, fondateurs du libéralisme économique, reprochent aux lois sur les pauvres de multiplier leur nombre, en favorisant une natalité excessive, provoquant la baisse des salaires et le chômage. Au total, la pensée libérale du XIX e siècle s'opposa à toute aide systématique destinée à compenser les risques sociaux, alors que la ‘’liberté du travail’’ et la concurrence contribuaient à augmenter le nombre des indigents : le travail devient une marchandise.

C'est l'enfer du paupérisme.

Le gâchis de force de travail va finir par nuire à l'exploitation capitaliste qui exige une force de travail stable, en bonne santé. 1 Marx relève que la législation, qu’il qualifie de sanguinaire, appliquée en Grande Bretagne, a un caractère férocement répressif à l’encontre des pauvres contraints à mendier, dont Thomas More, leur contemporain, dira qu’on les força à vagabonder et à voler et il relève que la législation française lui sera parallèle.

(Le Capital LI T.III p.

178).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles