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Sékou Touré

Publié le 27/02/2008

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Sékou Touré 1922-1984 Né à Faranah, en pays malinké d'un père artisan, il fréquente l'école coranique et l'école primaire à l'issue de laquelle son instituteur le dirige vers une école professionnelle, l'école Georges-Poiret. A dix-huit ans, il devient commis dans une maison de commerce "le Niger Français", puis il s'oriente vers la fonction publique et devient employé des PTT. C'est en 1945 qu'il se lance dans le syndicalisme et devient, à vingt-trois ans, le secrétaire général du Syndicat du personnel des PTT. Le syndicalisme va lui servir de véritable tremplin pour briguer les postes politiques. Il fait une apparition timide au congrès constitutif du RDA à Bamako (octobre 1946). Mais, à partir de 1953, il commence à jouer un rôle de premier plan en Guinée. Il est élu conseiller territorial de Beyla et en 1956, député au Parlement français.

« 12 aoOt 1964 Séria N° 5 Fiche No 57 Touré (Sékou) 1.

Né à Faranah, sur le haut Niger, en 1922, le président de la République de Guinée appartient à la race malinké qu'au siècle dernier on appelait mandingue.

Il se flatte de descendre par les femmes du fameux Samory.

Ce chef musulman réussit à résister de longues années à l'avance française avant d'être fait prisonnier par le général Gouraud et de mourir exilé au Gabon.

La légende assure que, de la descendance de Samory, sortira un nouveau mahdi.

Sékou Touré a su user en souriant de cette prédiction et n'a jamais manqué d'exalter la mémoire de l'aïeul.

2.

Après l'école coranique, il entre en 1936 au Collège technique de Conakry, dont il est vite renvoyé pour avoir conduit une grève de la faim.

Au service d'une maison commerciale, il poursuit ses études par correspondance.

En 1941, il réussit le concours administratif et devient commis financier des PTT, le demeure jusqu'en 1948, avant de passer au Trésor.

Il est bientôt révoqué pour activité politique.

3.

Fondateur, en 1945, du premier syndicat guinéen, section de la CGT, il a compris que seul le syndicalisme peut constituer une force efficace en Afrique.

Il est aussi, avec Félix Houphouët-Boigny, à l'origine du Rassemblement démocratique africain, RDA, apparenté au Parti communiste français.

Dès 1949, la Fédération syndicale mon­ diale lui confie 'e comité de coordination pour toute I'AOF.

4.

Parallèlement, il développe la section guinéenne du RDA dont il est secrétaire général et qu'il organise en mouvement de masse, le Parti démocratique de Guinée, PDG.

L'administration, s'appuyant sur la chefferie, fait invalider son élection à l'Assemblée nationale française, en juin 1951, puis à l'Assemblée territoriale de Guinée, dans le cercle de Beyla.

Il déclenche en 1953 une grève générale qui le rend très populaire.

En 1955, avec l'appui des syndicats, il réussit à enlever la mairie de Conakry et, l'année suivante, le truquage électoral devenant difficile, il est député.

5.

En avril 1957, la loi-cadre institue un conseil de gouvernement dans chacun des territoires d'AOF et d'AEF: il en prend la tête en Guinée.

Il vient alors de lancer l'idée d'une confédération syndicale africaine, indépendante de la FSM et de la CISL, l'Union générale des travailleurs d'Afrique noire, UGTAN.

Il combat le projet qui, dit-il, ..

par l'éclatement de la Fédération d'Afrique occidentale française, vise à la balka­ nisation "· C'est la raison de son vote négatif au referendum du 28 septembre 1958, qui fit sortir la Guinée de la Communauté.

6.

Au très important congrès du RDA, à Bamako, en septembre 1957, Sékou Touré réclame la constitution d'un Etat fédéral, composé d'Etats autonomes avec un gouver­ nement fédéral et un parlement fédéral, organe suprême d'une Communauté franco­ africaine.

Il s'y déclare convaincu que ..

seul un grand ensemble politique et écono­ mique est facteur de puissance et d'indépendance réelles pour tous les membres." 7.

Au même congrès, il présente un rapport qui entend définir les grandes options du syndicalisme africain et constituer son programme politique: la consolidation de l'indépendance nationale doit passer avant la lutte des classes, pour autant d'ailleurs que des classes existent dans l'Afrique actuelle.. »

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