La sensation n'est-elle qu'une abstraction ?
Publié le 29/12/2004
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Sensation et représentation. La seconde idée contenue dans la citation de Lagneau nous paraît beaucoup plus défendable, encore qu'elle demande à être précisée. La sensation n'est bien « qu'une abstraction « non seulement parce qu'étant toujours liée au corps, même si nous n'en avons pas conscience, elle n'est pas l'état de pure subjectivité qu'avaient supposé les philosophes classiques, mais encore et surtout parce que, comme le dit Lagneau dans un autre passage (ouv. cite, p. 62), elle « n'est pas donnée immédiatement et isolée, il faut un travail d'analyse pour la séparer : 1° de la représentation; 2° du sentiment dont la synthèse forme l'être sentant ou l'être subjectif réel «. Elle est liée à la représentation, sans se confondre avec elle : « Se représenter quelque chose, c'est se l'opposer, s'en distinguer, et par conséquent se mettre en dehors de ce que l'on se représente. Cela suppose que l'être qui se représente fait de lui-même deux parts, distingue deux choses en lui, ce qu'il est en lui-même et ce qu'il n'est qu'accidentellement, par autre chose. « Or c'est la sensation « qui est précisément cet élément accidentel que l'esprit reconnaît en lui-même et qu'il distingue de lui, qu'il rejette au dehors, qu'il s'oppose comme ne lui appartenant pas «. Elle est ainsi la condition de la représentation, « l'occasion de nous représenter quelque chose d'indépendant de nous «. Elle est « comme au seuil de la connaissance « (ouv.
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