Devoir de Philosophie

LES SEPT OEUVRES DE MISÉRICORDE: LE CARAVAGE

Publié le 13/09/2012

Extrait du document

Cette vaste toile fut commandée au Caravage pour le grand autel de l'église du Pio Monte della Misericordia à Naples, où elle se trouve d'ailleurs encore aujourd'hui. Il s'agit de la première oeuvre exécutée à Naples par le Cara vage à son arrivée dans cette ville après son séjour de 1606...

« LES SEPT ŒUVRES DE MISÉRICORDE 1607 Peintre italien Analyse ~ L'ann ée 160 7 - ce lle où l'arti s te quitt e Rome précipit amm ent ava nt de gag ner Napl es - marqu e un tourn a nt maje ur d an s l'œ uv re du C a ravage .

Celui-ci utili se toujour s l es effets pro­ pres a u m a niérism e et notamment l' oppo sition entr e l' ombr e e t la lumi ère mais s on inspir ation s'attach e d ésorm ais aux aspect s l es plu s crus de la r é alit é hum aine.

Une mise en scè n e compl exe car actérise les S ept Œu v res d e Mi séricorde, tableau enri chi pro­ gre ssivem e nt par la prése nce de la Vierge e t de l'Enf a nt et d e tourbillon s d 'anges en plein vol.

C e sys tè m e form el r e flète la derni ère pé riod e rom aine de l'a rtis te e t plu s pr é cisément sa ma tu­ rité, atteint e ave c l a Mort de la Vierge (Lo uvre , Pari s; Picto 302 ) peint e à l'ori gine pour la cha­ p e lle Cherubin i de Santa Ma ria della Scala , à Rome .

L a lumière e lle-m ême y trou ve une inter­ prét a tion splendid e et se trans forme en un anneau de conjonction entr e la vie terr estre (lumi ère phénom éniqu e) dan s la partie infé­ rieure de la sc è ne e t la vie s piritu e lle (lumi ère · métaph ysique) , au-d ess us.

L es p ers onnage s du premier plan témoignent de la formation lombarde du Car avage.

Ces figure s font ré fé re n ce au Proph ète Mi c hée que XVfl.

XVIf siècles Huile sur toile 390 x 260 cm Morett o peig nit à fresque e n 1561 dan s la cha­ p elle du S aint-Sacrement de l'é glise Saint-Jean l ' Év angélis te de Brescia.

L 'h ô te qui accueille le pè le rin pourrait d'a illeur s bien être le propri é­ tair e allemand de l'auberge Cerriglio, à Napl es, que Ca rav age connais s ait bien , et où il séjourna p e ut- être en 1609 a u retour de son voyage à M a lte e t en Sicile .

L a pui ssance expre ssive du tableau et sa mise en sc è n e compl exe, déjà sur la vo ie qui le mènera a u b aroque , influenc era de façon déterminante tout e la production d es peintr es napolitains du XV IIe siè cle .

L'œuvre C Cette vaste to ile fut command ée au Caravag e pour le grand aute l de l'église du Pio Mont e de lla Mi sericordia à N apl es, où elle se trou ve d'ailleu rs e n core aujourd 'hui.

Il s 'a g it d e la premiè re œ uvre exéc utée à N apl es par le Cara v age à s on arrivé e dan s cette v ille apr ès son séjour d e 1606 dans les fiefs des Col onna.

La commande , qui dat e de sept e mbr e de la m êm e ann ée, était déjà payée pour la somm e de 400 ducats dan s les premiers jour s de f évrie r 160 7 .

Les Sept Œu vre s de miséricorde ,..,.

Le Caravage représente ici la complexe ico­ nographie des « Sept Œuvres de miséricorde », expression de la piété huma ine, par une synthèse encore inédite, en bouleversant l' interprétation traditionnelle tirée de l'Évangile selon saint Mat­ thieu.

Tout cela se passe dans une obscure ruelle de Naples, encombrée de passants.

La présence de la Madone et de l'Enfant avec les anges caractérise la partie s up érieure de la peinture comme « zone céleste > >.

Les œuvres terrestres sont naturellement en bas.

À droite, l es œuvres spirit u elles : « La Chari té romaine », o u Cimon allaité dans sa prison par sa fille Pero (nourrir les affam és et visiter les prisonn iers) , le transport d ' un cadavre en présence d'u n clerc porteur d'une torche (ensevelir l es morts).

À gauche, le Caravage montre les œuvres étroitement maté­ rie lles : saint Martin et le pauvre (vêtir ceux qui sont nus) , saint Jacques de Com postelle et l'hô te (loger les pèlerins), Samson b uvant dans la mâchoire de l'âne (donner à boire aux assoiffés) .

Enfin , u ne figure de dos, assise au premier pla n , rappelle le précepte selon lequel il faut « soigner les inf irmes » .

Du même peint re : PIC TO 29 3 à 306 P ho to L.

P edi ci ni, Na p les © Nardini Editore , 1992 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1992.

10 -14. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles