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Septembre noir

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Septembre noir, selon les membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du Fatah, série d’opérations spectaculaires de terrorisme international menées entre 1970 et 1974, à la suite de l’assaut mené en septembre 1970 par l’armée jordanienne contre les combattants palestiniens et ayant abouti à leur expulsion de Jordanie.

2   SEPTEMBRE 1970 : L’ARMÉE JORDANIENNE ATTAQUE L’OLP

À l’issue de la guerre des Six-Jours (juin 1967), qui voit Israël défaire les armées arabes et conquérir la Cisjordanie et la bande de Gaza, les mouvements de résistance armée palestiniens, réunis au sein de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), font de la Jordanie leur base arrière pour leurs actions de guérilla. Face au contre-pouvoir menaçant que représente l’OLP, et alors que le roi Hussein Ier de Jordanie est soucieux de trouver une solution politique au conflit avec Israël, les affrontements se multiplient entre l’armée royale jordanienne et les combattants palestiniens. L’accélération des actions terroristes palestiniennes — notamment des détournements d’avions conduits par le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache — et les tentatives de déstabilisation du régime du roi Hussein pousse celui-ci à lancer l’assaut contre l’OLP.

La vaste opération militaire menée en septembre 1970 contre les camps de réfugiés et les organisations palestiniennes donne lieu à des combats sanglants — 4 000 tués et 10 000 blessés selon les sources jordaniennes, jusqu’à 10 000 victimes selon les sources palestiniennes. Elle aboutit à l’expulsion, achevée dès l’été suivant, des instances politiques et militaires de l’OLP, qui se réfugient au Liban.

3   1971 : L’APPARITION DES COMMANDOS SEPTEMBRE NOIR

C’est dans ce contexte que s’impose la voie du terrorisme international et que naît le mouvement « Septembre noir « au sein d’une OLP relativement affaiblie et désorganisée. Les membres de Septembre noir proviennent essentiellement des services de sécurité du Fatah, principale composante de l’OLP. Leur première cible est le Premier ministre jordanien Wasfi Tel, assassiné au Caire en novembre 1971 — partisan de la ligne dure contre les Palestiniens, il est considéré comme l’un des principaux responsables de la politique d’écrasement de la résistance palestinienne en Jordanie.

En septembre 1972, lors des jeux Olympiques de Munich, un commando de huit terroristes prend en otages des athlètes de la délégation israélienne en exigeant la libération de prisonniers palestiniens. Cette action, l’une des plus spectaculaires et tragiquement célèbres de Septembre noir, se solde par la mort de onze athlètes israéliens. En représailles, Israël engage des raids contre les camps de réfugiés et les villages situés à la frontière avec le Liban.

4   1974 : LA DISPERSION

Septembre noir poursuit ses actions et, en mars 1973, l’attaque de l’ambassade d’Arabie saoudite à Khartoum (Soudan) conduit à l’assassinat de trois diplomates internationaux. Cependant, la stratégie terroriste de l’OLP s’infléchit tandis que l’organisation doit faire face à la liquidation de plusieurs de ses membres dirigeants par Israël, et que son leader, Yasser Arafat, entreprend d’obtenir une reconnaissance internationale de la cause palestinienne. Les membres de Septembre noir sont bannis des rangs du Fatah et, dès 1974, le groupe se disperse.

Parmi les anciens membres de l’organisation secrète, Sabri al-Banna, plus connu sous le nom d’Abou Nidal (1937-2002), devient le chef d’un groupe terroriste dissident, l’un des mouvements palestiniens les plus durs. L’« Organisation Abou Nidal « agira dans le monde entier contre Israël et ses alliés, mais aussi contre les pays arabes modérés et, surtout, le Fatah.

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