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la servitude volontaire

Publié le 10/06/2013

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Dans cette œuvre, Etienne de la Boétie exprime son point de vue sur l’esclavage en Europe au XVIe siècle. Il s’agit d’un essai argumentatif, son registre est polémique, l’auteur appelle le peuple pour lui faire prendre conscience de sa soumission et l’exhorte à ne plus collaborer avec le tyran.  I Le registre polémique. A) Une double critique. 1) La critique du peuple. La 1ère phrase est constituée d’une énumération de termes péjoratifs, ces termes mettent en évidence l’ignorance du peuple qui souffre de sa collaboration active avec le tyran. Un parallélisme est présent à la l2 : «  opiniâtres en votre mal et aveugles en votre bien. «, il s’agit aussi d’une antithèse. Ces figures de style traduisent la situation paradoxale du peuple. Nous repérons 3 termes péjoratifs : « complice « l26, « receleurs « l27 et « meurtrier « l29. Ces termes renforcent l’idée d’une participation absurde du peuple à son propre asservissement.         « Ce vous serait...

« et vilains plaisirs » et « mignarder en ses délices » l33 à 39.

Le tyran est l'incarnation du mal absolu.

Dans ce portrait, des éléments physiques sont aussi présentés « celui qui vous maîtrise tant n'a que deux yeux, n'a que deux mains, n'a qu'un corps » l16-17, par cette construction l'auteur insiste sur le fait qu'un tyran n'est qu'un homme comme les autres.

Par les expressions «  tant d'yeux », « tant de mains » on voit que le peuple divinise le tyran qui n'est qu'un homme ordinaire. B) Une complicité absurde. 1) Les questions oratoires, rhétoriques. Dans cette énumération de questions on repère la présence des pronoms « vous » et « il », l'auteur parle directement à ses lecteurs.

Cette construction souligne la complicité avec le tyran.

Étienne de la Boétie veut séparer le « il » du « vous ». 2) Les parallélismes. Entre les lignes 30 à 40, il y a toujours des propositions principales suivies par des propositions subordonnées conjonctives qui servent de compléments circonstanciels de but.

Les propositions principales et subordonnées sont contradictoires ce qui met en valeur l'absurdité de la servitude volontaire.   II L'appel à la raison.  A) Une phrase de transition (l46 à 50) Le tyran est comparé à un « colosse aux pieds d'argile » ce qui a une connotation biblique.

La Boétie invite le lecteur à ne plus soutenir le tyran avec le pronom « je » pour séparer le peuple du tyran. B) La métaphore de la médecine. Dans cette métaphore la Boétie se compare à un médecin et la servitude volontaire à une maladie mortelle.

On note la présence du pronom « nous » qui inclut le lecteur avec l'auteur pour le ramener à la raison. C) La nature et la raison. La nature et la raison vont de pair pour les humanistes.

La raison est comparée à une plante (l72-76 métaphore filée).

Le vice étouffe cette semence de raison.

A partir de la l77 à la l81, il y a une personnification de la nature où elle est comparée à la ministre de Dieu.

Le terme « moule » l80, renvoie à une idée d'égalité et de fraternité. »

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