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Sexualité et génitalité sont ils indissociables ?

Publié le 27/02/2008

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Par exemple, un homme qui désire une femme habillée de manière très élégante, dénotant ainsi son aisance financière, ne désire pas que posséder cette femme, mais dominer la classe sociale à laquelle elle appartient. Dans la mesure où les désirs sexuels se nouent dans le psychisme et sont susceptible d'une pluralité infinie de combinaisons, la sexualité ne se réduit pas à sa dimension corporelle, à la génitalité. Le monisme métaphysique prouve qu'il y a une sexualité sans génitalité Mais si nous considérons le monisme métaphysique, thèse qui postule l'existence d'une substance unique, nous dirons que la sexualité se distingue de la génitalité. En effet, dans la seconde partie du Rêve de d'Alembert, Diderot décrit le mathématicien en train de faire un rêve érotique et suggère implicitement que son plaisir sexuel est tel à ce rêve qu'il en vient à éjaculer dans son sommeil. Cet exemple prouve que pour ce monisme métaphysique matérialiste, il y a dans la sexualité une dimension purement psychique, une possibilité d'éprouver du plaisir sexuel par le seul moyen de la pensée et sans recours à la génitalité. III.             Non : un déplacement de la sexualité vers les positions sociales prééminentes La société provoque une séparation de la sexualité et de la génitalité Mais si nous considérons la sexualité dans sa dimension sociale, nous verrons que sexualité et génitalité se distinguent absolument. En effet, Freud montre bien que la sexualité transcende la dimension génitale, la vie sexuelle le moment de l'accouplement. Non seulement la sexualité est un phénomène pénétré de culture et de spiritualité (ce qui se remarque dans le choix des partenaires sexuels : si la sexualité se confondait avec la génitalité, les critères de choix seraient uniquement physiques, et non pas psychiques comme ils le sont en vérité ; on ne désire pas autrui que pour sa beauté, mais pour ce qu'il incarne socialement, ou bien ce qu'il nous rappelle de notre passé, de nous même etc.) mais la société elle-même provoque une séparation de ces deux dimensions.

« désirante et que la jouissance est susceptible d'agencements multiples.

Le désir est agencement.

Par exemple, unhomme qui désire une femme habillée de manière très élégante, dénotant ainsi son aisance financière, ne désire pasque posséder cette femme, mais dominer la classe sociale à laquelle elle appartient.

Dans la mesure où les désirssexuels se nouent dans le psychisme et sont susceptible d'une pluralité infinie de combinaisons, la sexualité ne seréduit pas à sa dimension corporelle, à la génitalité. Le monisme métaphysique prouve qu'il y a une sexualité sans génitalité b. Mais si nous considérons le monisme métaphysique, thèse qui postule l'existence d'une substance unique, nousdirons que la sexualité se distingue de la génitalité.

En effet, dans la seconde partie du Rêve de d'Alembert, Diderotdécrit le mathématicien en train de faire un rêve érotique et suggère implicitement que son plaisir sexuel est tel à cerêve qu'il en vient à éjaculer dans son sommeil.

Cet exemple prouve que pour ce monisme métaphysique matérialiste,il y a dans la sexualité une dimension purement psychique, une possibilité d'éprouver du plaisir sexuel par le seulmoyen de la pensée et sans recours à la génitalité. III. Non : un déplacement de la sexualité vers les positions sociales prééminentes La société provoque une séparation de la sexualité et de la génitalité a. Mais si nous considérons la sexualité dans sa dimension sociale, nous verrons que sexualité et génitalité sedistinguent absolument.

En effet, Freud montre bien que la sexualité transcende la dimension génitale, la viesexuelle le moment de l'accouplement.

Non seulement la sexualité est un phénomène pénétré de culture et despiritualité (ce qui se remarque dans le choix des partenaires sexuels : si la sexualité se confondait avec lagénitalité, les critères de choix seraient uniquement physiques, et non pas psychiques comme ils le sont en vérité ;on ne désire pas autrui que pour sa beauté, mais pour ce qu'il incarne socialement, ou bien ce qu'il nous rappelle denotre passé, de nous même etc.) mais la société elle-même provoque une séparation de ces deux dimensions.

Eneffet, il y a un effet répressif de la société sur nous-mêmes, qui nous contraint à déplacer notre énergie sexuelletendant à la génitalité vers d'autres fins.

La sexualité se déplace vers les positions sociales dominantes au moyen de la sublimation b. En effet, notre quantum d'énergie sexuelle est orienté vers des fins socialement valorisées : une position socialeprééminente, une réussite éclatante dans le domaine du sport, de la politique… Ce que nous montre Freud dans sesTrois essais sur la théorie sexuelle (1905) c'est que la vie sociale est irriguée par la sexualité, que noscomportements sociaux sont sexualisés, dans la mesure où l'énergie sexuelle que la société dissuade de consacrer àla génitalité est réorientée, réinvestie par un processus de sublimation dans des activités socialement valorisées.

Parconséquent, nous répondrons sans ambages que la sexualité transcende infiniment la génitalité.Conclusion :A première vue, il semble qu'il n'y a de sexualité que dans la génitalité : le désir sexuel prétendument sublimé estguidé par la volonté inconsciente de perpétuer l'espèce, alors que l'on peut réduire la sexualité avec Kant à uneactivité visant à la reproduction et à rien d'autre.

Néanmoins, la sexualité ne se réduit pas à la génitalité, car elle aune dimension psychique et non pas seulement corporelle ; et la sexualité a également une dimension sociale,puisque c'est la société qui la scinde de la génitalité pour réinvestir l'énergie sexuelle dans la poursuite de fins qu'ellevalorise.. »

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