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SHAKESPEARE : Othello

Publié le 22/02/2013

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shakespeare

Pour Othello ou le More de Venise, composé en 1604, Shakespeare s'est inspiré d'une histoire écrite au xvie siècle par un Italien, Giraldi Cinthio. Dans le texte de Cinthio, Iago est amoureux de Desdémone. Elle aime le lieutenant d' Othello, ce qui rend Iago fou de jalousie. C'est aussi lui qui tue Desdémone. Compromis par d'autres affaires, torturé par la justice, il meurt misérablement...

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« « En con science , Émilia, dis -le-moi, croi s-tu qu'il y ait des femme s qui trompent l eurs maris de corps aussi? » EXTRAITS ~~~~~~~~ Qui est Iago ? IAGO.

-H é ! pas si vite, M onsiew; j'ai mes projet s.

Oui , bien sûr, nous ne pouvons pa s tous venir au monde sous une enve lo pp e de gra nd seigneur .

Mai s il y a, M onsie ur, plus d'une manière de servir son maître.

T enez ! Vous ave z sûrement rencontré, dans l'anti chambr e de quelque grand de Venise, de ces fa­ quins à courbettes quis' éc hin ent comme des ânes pou r ne gagner que leu r pi­ tance.

Quand ils so nt vieux, on les chasse .

Fouettez­ moi ces doux imbé­ ciles.

Mais il existe des hommes qui, sous l e masque du dévouement , ga rdent l' espr it clair e t l e souci d'eux-mêmes.

Ils attendent que l eur habi t soit mieux doublé et alors c'est à eux -m êmes qu 'ils feront des cou rb ettes , et à personne d 'autre.J'avoue que ce dernier portrait me ressemble assez.

Voyez-vous, Monsieur, aussi vrai que vous êtes R oderigo , moi , si j'étais le M ore,je ne vo udr ais pa s devenir Jago.

En servant mon maître, c'est moi seul qu e je sers.

Le c ie l m'est té m oin qu e je n'ai pour lui ni res p ect ni obéi ssance, mais que je fais mine d 'avo ir tout cela pour arriver à mes ji:ns particu li èr es.

Quand mes actes se permettront de res­ sembler à mes pensées , c'est que mon jour sera ven u et que j'aurai licence de jeter aux orties le fanion d' Oth ell o.

Je ne suis pas ce que je suis .

Comment Othello évacue le doute OT HELLO.

-A quoi veux-tu en venir ? M e · vois-tu, moi, rentr er dans la peau d'un jaloux et chan ger de sou pçon à chaque change men t de lun e ? Non.

Au premier doute, on vérifie, et aussitôt , on ne doute plus .

Échange-moi au marché contre un âne si mon esprit flotte jamais à tous les vents del' inquiétude.

On ne me rendra pas jaloux en me disant que mafemme est belle, qu'elle aime le jeu et l e monde , le rire et la danse.

Non .

Si ell e est pur e, tout est pw : Et mon peu de mérite ne jettera dans mon cœ ur aucune alarme.

Non.

Elle avait des yeux et ell e m'a choisi.

Vois-tu, Iago, avant de douter, moi, je veux voir.

Et si je doute,je veux la preuve.

Et si j'ai la preuve, alors, adieu l' amow; mais adieu aussi la jalousie ! Perfidie de l'un, naïveté de l'autre I AGO, se ul.

- Voilà un mou­ choir que je vais égarer ch ez Cassio, et le lui lai s­ ser trouver .

Po ur un jaloux , ces petits riens, légers comme le vent, sont des preuves aussi puis­ santes que paroles d' Évan­ gile .

D éjà le soupçon tra vaill e le Mor e, et le soupçon est un p oison de qualité.

D'un goû t un peu aigre, mais facil e à prendre et qui co urt dans l e sang plus vite qu'une flamme dans une mine de soufre .

Tenez, le voici qui vient.

( Othello paraît.) Ni le pa vot, ni la mandragore, ni aucun somnijëre au monde ne te rendra le doux sommeil dont tu dormais en core cette nuit.

Traduit de l 'anglai s par Geor ges Neveux , Gallimard, 1950 « Assez, putain ! Oses-tu bien, devant moi , le pleurer ! » NOTES DE L'ÉDITEUR « Othello se distingue des autres pièces de Shakespeare en ce que c'est un drame pur ement psyc hologique , où toute s les p érip éti es sont d'ordr e moral et, en fait, uniqu ement détermin ées par l 'ac tion d'un d es per sonn ages.

Le hasar d n 'y joue aucun rôle ou un rôle infime: toute l'intri g ue est conditionnée par la seule volonté d'Iago.

un poète dramatiqu e ou un romancier.

Hazlitt, dans ses études nonchal ante s et so uvent profonde s sur Shakespeare, avait déj à relevé ce point : " Notre enseigne( ...

) es t un amateur de tragédie vraie , et au lieu d e consacrer son inve ntion à de s per sonna ges imaginair es ou des événe ment s p ér im és, il adopte le systè me plu s audacieux( . ..

) d 'age nce r une intri g ue en chambre, de distribu er les prin cipaux rôles e ntre ses intimes et de la faire jouer pour façon dont il construit sa sinistre intrigue est exac tement celle que suit un auteur dramatique pour bâtir sa pièce : à la fin ( ...

) lago est un abominable gredin ( . ..

).

li y a aussi chez lui un artiste qui se plaît à combiner savamment une intrigue co mm e de bon , avec des nerf s bien ca lm es et une inébranlabl e ré so lution .

"( ...

)E t en effet la 1 Roge r- Violle t 2.

3.

4 lith ogra phies de Ma urice Leroy.

éd.

Arc-e n-Ciel.

Paris.

1949-5 1 /B.

du premier acte, il n'en conçoit encore que le s gra ndes lign es ( ...

).

Le plan est encore un peu flou ( ...

).

li se précise à la fin du secon d ac te ( ...

) et à partir de ce moment il n'aura plus qu 'à l'éc rire -avec le sang de ses ennemis.

» M.

Castelain , Othell o , introduction, Éditions Montaigne , co llec tion Aubier, 1971.

SH A K ESPEA RE 06. »

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