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Le siècle des lumièrs

Publié le 06/01/2013

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Le siècle des Lumières est un mouvement philosophique dont les idées novatrices ont principalement marqués les sciences ainsi que la littérature. En France, c'est un siècle où la critique de l'ordre social et de la religion, principaux fondement de l'idéologie politique, furent la cause de la Révolution. Au 18 ème siècle, les philosophes des Lumières veulent "éclairer" leurs concitoyens en luttant contre l'ignorance, notamment grâce au projet grandiose de l'Encyclopédie. Les Lumières veulent faire de se siècle, un siècle de raison, de progrès et de réflexion critique. Les oeuvres de écrivains montraient bien leur engagement à guider les consciences et à combattre, part le biais de la littérature, les dogmes de la religion et le pouvoir oppressant d'un monarque absolu. Ils ont alors trouver le parfait compromis pour plaire au lecteur tout en l'instruisant en inventant les comtes philosophiques. D'ailleurs, par définition la littérature désigne l'ensemble des oeuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique. Grâce à la littérature, les écrivains du 18 e siècle sont parvenus à changer la façon de penser des hommes. Nous nous demanderons en quoi la littérature parvient à changer l'homme. Nous verrons tout d'abord comment la littérature peut permettre de s'opposer au pouvoir politique et religieux et comment elle pousse les hommes à la réflexion. Nous nous intéresserons ensuite à l'intérêt de la science et du rôle des écrivains au 18ème siècle. Au début du 18 ème siècle en France, les hommes remettent en question l'ordre établi qu'est la monarchie absolue de louis 14 et dénoncent ses abus. Les écrivains de l'époque veulent une société ou l'homme cesse d'être jugé pour son nom dépourvu de particule ou son rang social mais que l'on valorise le hommes intelligents pour créer une société plus égalitaire reposant sur le principe de souveraineté du peuple comme le dit Rousseau dans le Contrat social ou encore Voltaire dans son Traité sur la tolérance, 1763. Le peuple français veut abolir la monarchie absolue et prend les armes pour obtenir la démocratie en lançant la Révolution de 1789 qui aboutit sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. De plus, l'Église et ses dogmes sont eux aussi vivement critiqués. En effet, au 18 e siècle, l'Homme veut abandonner l'idée que tout peut être expliqué grâce à la religion, une religion qui devient fanatique. En effet, elle dicte aux hommes leur façon de vivre en leur demandant d'appliquer à la lettre les textes religieux. Mais, des hommes plus modérés, tel que Voltaire, préfèrent fonder leur croyance sur leurs expériences personnelle et se revendiquent ainsi déistes ; comme le montre ainsi Voltaire dans son article intitulé « Prière à Dieu «. Son Traité sur la tolérance est un essai philosophique où il développe ses idées contre le fanatisme et la persécution. Au XVIIIe siècle, on délaisse les idées religieuses dans les oeuvres et les philosophes prônent la tolérance, le respect entre les hommes ainsi que l'ouverture d'esprit. Dans cette littérature des Lumières, on préfère développer l'esprit critique du lecteur plutôt que de lui dicter ce qui est bien ou mal à travers des textes religieux. On l'incite ainsi à réfléchir, se poser des questions, raisonner par lui même pour lutter contre les jugement infondés, les préjugés et les superstitions. La littérature favorise alors la vulgarisation des oeuvres et donc du savoir dans un souci de clarté pour un plus grand accès au savoir et pour affranchir l'esprit des tromperies. Les textes purement religieux sont de moins en moins présents et le latin, qui avait une connotation religieuse et s'adressait à une élite, est peu à peu abandonné au profit du français. L'homme ne s'intéresse plus uniquement à la religion mais s'ouvre à de nouveaux genres, tels que les contes philosophiques, les satires, les autobiographies, les pamphlets... Ces nouveaux goûts dans la littérature française sont sujets de discorde entre les Anciens, qui regroupent notamment Fénelon, J.J.Rousseau, Madame de Maintenon et les Modernes représentés par Voltaire et Diderot. Mais le parti des Anciens doit accepter ces nouveaux concepts dans la littérature et la nouvelle façon de penser. En effet, au début du XVIIIe siècle, Marivaux fut l'un des principaux représentants du courant moderne. Il créa un genre théâtral inconnu des Anciens, avec notamment, ses comédies morales et poétiques telle que la comédie « l'ile des esclaves «. Diderot, quant à lui innovera le genre du drame bourgeois. Les Anciens et Modernes sont en désaccords car ils ont des opinions singulièrement opposées. Les uns défendent le progrès et s'opposent à l'obscurantisme et les autres défendent les textes sacrés de l'antiquité prônant ainsi un retour aux valeurs de l'ère Greco-Romaine. Les écrivains et philosophes modernes décident alors de faire une critique des acquis de l'antiquité pour prouver qu'il y a certains aspects justes tandis que d'autres sont à revoir et même à bannir. Ces critiques littéraires on pour but de faire progresser la science et remettent en question les pouvoirs politique et religieux. Ces nombreuses critiques littéraires permettent une ouverture culturelle inédite jusqu'alors. En effet, les écrivains emploient beaucoup le registre humoristique et ironique pour rendre la lecture plaisante mais surtout pour dire implicitement ce qu'il faut comprendre. Ainsi, la littérature endosse deux rôles : donner du plaisir au lecteur tout en lui transmettant un message bien précis qu'il lui faut savoir déchiffrer. D'autres auteurs choisissent de dépeindre la société telle qu'ils la perçoivent en utilisant dans leurs oeuvres des personnages qui n'existent pas réellement mais que l'on peut assimiler très facilement à des personnes célèbres de l'époque. C'est ce que parvient à faire Montesquieu dans Les Lettres persanes avec le personnage de « l'étranger «. Cette liberté nouvelle que l'on peut percevoir dans certaines oeuvres permet à la littérature de s'ouvrir à un plus large public. La littérature n'est plus un bien réservé à une élite mais devient peu à peu un savoir qui se transmet un nombre plus important d'hommes plus ou moins instruits, ce qui permet d'éveiller les consciences. Cette vulgarisation du savoir se fait principalement grâce à l'énorme travail des philosophes et écrivains des lumières, notamment Diderot de d'Alembert, qui en rassemblant toutes les connaissances et oeuvres acquises au cour des siècles ont créer l'Encyclopédie. Cet ouvrage marquera un tournant au 18 ème siècle. De plus ce siècle des lumières ne se spécialise pas, il prend en compte de nombreux domaines comme la littérature, la philosophie ou encore la science. En effet, l'Encyclopédie marque l'apparition des sciences. A côté des sciences naturelles et des sciences de la vie se développent les sciences humaines : ethnologie, psychologie, linguistique... Les hommes des Lumières croient au progrès possible des connaissances et pour eux, l'avancée de la science garantit la marche vers le bonheur. On retrouve au 18e siècle un réel désir de transformer l'homme pour tenter de le rendre parfait aussi bien intellectuellement que physiquement. En effet, durant les Lumières, l'homme remet perpétuellement en cause ses connaissances et ses jugements dans le but de toujours se perfectionner. Cette vision n'était pas partagée par tous les écrivains car certain, à l'image de Rousseau, pensaient que l'homme, à cette époque, vivait dans une société corrompue et qu'il valait mieux revenir aux temps purs de l'antiquité. Mais même si l'on voulait tant perfectionner la nature humaine grâce aux connaissances scientifiques, changer l'homme reste une chose difficile à accomplir tant l'erreur est humaine. En effet, c'est d'ailleurs des erreurs et des vices de l'homme dont traitent la plupart des oeuvres de l'époque. Elles dénoncent la nature fragile de l'homme, le péché, à travers des contes philosophiques de Voltaire, ou encore dans les Confessions de Rousseau. La littérature du 18è siècle se rapporte essentiellement à l'étude de l'Homme et de ce qui l'entoure. Elle questionne l'homme et le fait réfléchir par lui même pour l'aider à comprendre le monde dans lequel il vit comme dans le comte philosophique Micromegas de Voltaire. Elle permet aussi à l'Homme de mieux se connaître en se retrouvant seul pour penser à sa propre condition d'homme mortel ainsi que de mieux comprendre et connaitre son voisin avant de le juger trop vite. La littérature à alors un réel but didactique, elle enseigne au lecteur à travers différents genres littéraires. Souvent, les récits instructifs relatent les péripéties d'un personnage qui, à la fin de son aventure tire des conclusions de ses expériences personnelles pour en faire part au lecteur comme dans Candide de Voltaire. La plupart du temps, l'auteur utilise la double énonciation pour dire ce qu'il pense et espère faire passer un message au lecteur pour dénoncer ou valoriser quelqu'un ou quelque chose. L'écrivain, par le biais de la littérature offre la possibilité de considérer un monde meilleur et parfois même résolument utopique. Il essaye de raisonner en argumentant ses propos pour influencer indirectement le lecteur en le faisant réfléchir. On peut alors considéré que les écrivains sont les « éclaireurs « de ce siècle qui dirigent le lecteur dans une direction qu'il peut emprunter ou non. C'est là toute la force de ce choix d'écriture, au final, seul le lecteur ferra son choix, il sera obliger de méditer la vision de l'auteur et de l'accepter ou de la contester. Il a alors le pouvoir de choisir et se rend compte de la liberté qu'il peut acquérir, il use de son libre arbitre. Il peut s'éclairer, devenir une personne avec sa propre vision, une personne dont la vie, les faits et gestes ne sont plus dictés. Grâce au oeuvres philosophique, il peut ainsi enrichir son esprit, le développer pour pourvoir discerner seul le vrai du faux. Les écrivains se transforment alors en véritable guides philosophiques et moraux pour mener les hommes au bonheur, et surtout à la liberté de penser par eux-même. Ainsi, ils font naitre des solutions aux problèmes de leur époque à travers leurs oeuvres qui ont toujours un but didactique. Néanmoins, ils prennent soin à ce que la lecture de leurs récits plaise tout en instruisant pour ne pas que le lecteur se lasse. La littérature peut être une arme pour dénoncer le pouvoir politique, la religion ou encore la guerre. Au siècle des lumières, elle a dénoncé les abus de la monarchie absolue et de l'obscurantisme et a proposé des solutions aux problèmes de son temps. La littérature de cette époque se veut didactique afin de pousser les hommes à réfléchir pour développer leur esprit critique. Elle permet ainsi d'interpeller le lecteur et l'engage à raisonner pour se fonder sa propre opinion. Elle a permis à l'homme de comprendre le monde dans lequel il vie, et de diffuser ses découvertes et ses connaissances afin qu'il puisse évoluer et progresser. La littérature du 18e siècle s'est développée et répandue en grande partie grâce aux oeuvres philosophiques dont le dessein principal est de donner aux hommes la liberté de penser pour les amener à être libres et heureux.

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