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Que signifie l'expression "les mots me manquent pour le dire " ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

Comme ci nous avions quelque chose à dire qui ne pouvait être dit à cause de la forme étriquée des mots du langage. Pour le dire il faudrait d'autres mots que ceux qui existent. b) C'est ce qui se produit par exemple quand nous nous exprimons dans une langue que nous ne maîtrisons pas. Notre langue justement, quand les mots nous manque, serait comme étrangère à la pensée elle-même. Comme si nos pensées, informes attendaient un nouveau mot pour les dire. Problème : Si tous les hommes inventaient des mots pour dire leur pensées indicibles, le langage pourrait il encore servir à communiquer, pourrait-il simplement être compris. Transition : Comment alors comprendre ce sentiment de manque ? De quoi est-il le signe ?   3 . Les mots ne nous manquent pas, c'est la clarté de notre pensée elle-même qui nous fait défaut.

Nous nous interrogeons sur les mots et leur limite. Les mots nous manquent-ils ? En première analyse, il nous faudrait infirmer cette hypothèses. En effet, quiconque maîtrise correctement une langue ne peut avoir l'impression que les mots lui manquent. Chacun ne désigne-t-il pas clairement une idée ? Quand nous demandons le sel, il n'est pas rare que quelqu'un nous le tende. Mais pour autant, quand nous parlons d'autre chose que de notre quotidien, quand nous nous aventurons à philosopher par exemple, à parler sur nous même, n'avons nous pas bien souvent l'impression que nous avons du mal à faire entrer notre pensée dans des mots ? Ne serait-ce alors que les mots nous manquent, qu'ils sont limités quand il ne s'agit plus de désigner des objets concrets mais de parler de notre réalité intérieure, de penser ? En même temps, ne faudrait-il pas remarquer la difficulté de concevoir la pensée ainsi distincte des mots qui la portent. Ne serait-ce alors que les mots ne nous manque pas, mais que c'est la clarté de notre pensée elle-même qui nous fait, parfois, défaut ? C'est ce que nous essaierons de comprendre en dernier lieu.

« b) C'est ce qui se produit par exemple quand nous nous exprimons dans une langue que nous ne maîtrisons pas.Notre langue justement, quand les mots nous manque, serait comme étrangère à la pensée elle-même.

Comme sinos pensées, informes attendaient un nouveau mot pour les dire.Problème : Si tous les hommes inventaient des mots pour dire leur pensées indicibles, le langage pourrait il encoreservir à communiquer, pourrait-il simplement être compris ? Transition : Comment alors comprendre ce sentiment de manque ? De quoi est-il le signe ? 3 .

Les mots ne nous manquent pas, c'est la clarté de notre pensée elle-même qui nous fait défaut.

a) Quand nous n'arrivons pas à dire ce que nous pensons, ce n'est pas une limite des mots en eux-mêmes que cettedifficulté nous révèle, c'est le manque de clarté de notre pensée.b) Le problème n'est pas que la forme des mots ne convient pas à la pensée, c'est que la pensée sans mot estineffable, elle n'a pas de forme justement.

Comment alors trouver dans la forme d'un mot (l'idée qu'il désigne) lacorrespondance avec une pensée sans mot, informe et donc qui ne désigne aucune idée ? Cela semble impossible.Le manque lié au langage nous révèle que nous sommes des êtres dont la rationalité est finie.

Nous ne sommes pastoujours en mesure de comprendre ce qui se passe en nous, en tout cas pas suffisamment pour lui donner, de nous-même, une forme ordonnée dans le langage. « C'est dans le mot que nous pensons.

Nous n'avons conscience de nospensées, nous n'avons de pensées déterminées et réelles que lorsque nousleur donnons la forme objective, que nous les différencions de notre intériorité[…].

C'est le son articulé, le mot, qui seul nous offre une existence oùl'externe et l'interne sont intimement unis.

Par conséquent, vouloir pensersans les mots est une tentative insensée.

On croit ordinairement, il est vrai,que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable.

Mais c'est là une opinionsuperficielle et sans fondement ; car en réalité, l'ineffable, c'est la penséeobscure, la pensée à l'état de fermentation, et qui ne devient claire quelorsqu'elle trouve le mot.

Ainsi le mot donne à la pensée son existence la plushaute et plus vraie.

» Hegel, in « Philosophie de l'esprit ». Hegel engage sa réflexion sur la possibilité de la synthèse entre l'aspect subjectif et l'aspect objectif de la conscience.

Le langage est unmoyen terme entre ces deux aspects, ce par quoi la conscience obtientl'existence. Le langage permet à l'homme de concevoir la nature.

Et on ne peut laconcevoir sans lui, quel que soit l'envie qu'on en a.

De même, il n'est paspossible d'exprimer la conscience autrement que par le recours au langage,quelle que soit la prétention de l'ineffable. Hegel lie le mot et la pensée : 1.

Penser par le mot, c'est lier intériorité et extériorité. 2.

Il est impossible de penser sans les mots. 3.

Le langage clarifie la pensée. D'emblée, la thèse de Hegel est affirmée clairement, en une phrase lapidaire : « C'est dans le mot que nous pensons. » L'ensemble du texte vise à l'analyse des deux termes : la pensée, le mot, et à leur articulation.

D'où formellementdeux possibilités : penser avec les mots (penser « dans le mot ») ; penser sans les mots (c'est la tentation de l'ineffable).

Cette seconde tentative est écartée, par Hegel , comme une erreur.

Ainsi, seule, la première possibilité demeure, d'où l'affirmation renouvelée, sous une autre forme, de la thèse : « le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie. » 1.

La thèse est examinée en chacun de ses éléments.

D'abord la pensée.

Penser c'est avoir conscience de penser, ce qui implique un dédoublement.

Si naïvement toute pensée, en tant que personnelle (« nos pensées »), est crue de l'ordre de notre intériorité (et strictement seulement de cet ordre), philosophiquement, elle est aussi de l'ordre de l'extériorité (et donc différenciée de l'intériorité).

Penser est une activité (« donner »à nos pensées) qui assure le passage d'un ordre à un autre, où l'on passe en même temps de l'abstrait(« penser » dans le vague en général) au concret, de la subjectivité à l'objectivité (des pensées « déterminées », cad qui sont celles-ci ou celles-là).

Enfin, avec une réflexion particulière qui doit être consacrée à l'idée de forme (la « forme » objective) qui, en tant que forme, assure une universalité de la pensée applicable dans la diversité et la multiplicité des situations – s'opposant implicitement à un plein qui ne peut se. »

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