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La société contre l'Etat, Pierre Clastres (fiche de lecture)

Publié le 16/08/2012

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Dans cet extrait de La société contre l'Etat, Pierre Clastres met en avant « le refus du travail « dans les sociétés primitives et l'absence de notion de dette. La société, pour maintenir l'ordre social, condamne le travail comme forme d'aliénation. Néanmoins, un système d'échange inter tribal à été mis en évidence au sein de sociétés « primitives « de Mélanaisie: la Kula. Ce système de kula consiste en un échange de biens (brassards de coquillages, enfilades...) entre différentes tribus plus ou moins éloignées. Le don de la part d'un groupe engendre une obligation de rendre au groupe qui reçoit et ce pour conserver son prestige. Marcel Mauss a alors théorisé ce rapport avec la notion de don et de contre don. Il a mis en évidence l'obligation tacite de rendre qu'il existe dans la notion de don. Peut-on alors parler de notion de dette au sein des sociétés primitives? Bien que l'échange se fasse entre tribu et non au sein d'une même tribu, le travail fournit pour le don ne devient-il pas aliénant car les individus ne produisent plus seulement pour eux-mêmes mais pour une autre tribu?

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« Pierre Clastres a montré le caractère égalitaire des sociétés primitives.

Néanmoins, dans son ouvrage Echange et pouvoir: philosophie de la chefferie indienne, ilénumère certains privilèges dont jouit le chef.

Il possède tout d'abord le monopole de la parole auquel quiconque ne peut se mesurer sans risquer d'être condamné parla société toute entière.

Mais il est un autre privilège dont seul le chef (ou un petit nombre d'individus) peut disposer: la polygamie.

Par ailleurs, Pierre Clastres aaussi mis en évidence la division sexuelle du travail dans les sociétés primitives.

Peut-on alors parler d'égalité totale au sein de ces sociétés? Enfin, Clastres nous a dit que le chef était au service de la société et non pas l'inverse.

Le pouvoir serait donc entre les mains de la société et celle-ci maintiendraitl'ordre social de façon totalement consciente.

Or, les membres d'une société ne sont pas entièrement maître de leurs actions et réagissent à des normes, des mœursintrinsèques à la société.

On peut par exemple le voir à travers le choix du chef.

Le chef de tribu est choisit selon des critères précis préétablis par la société.

Il doitêtre un bon chasseur, un guerrier averti et posséder des dons oratoires.

Toutes ces normes autour du chef ne relèvent pas d'un choix conscients des membres de lasociété mais sont imposées par la société elle-même.

On constate aussi que la société, qui prétend avoir une emprise sur tout, peut se retrouver sous le joug de paroleprophétique comme l'a montré Pierre Clastres dans la société des Tupi Guarani.. »

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