Devoir de Philosophie

Une société sans droit est-elle concevable ?

Publié le 03/01/2006

Extrait du document

droit
C'est le groupe humain qui est formateur. 2. Cette société est purement idéale.En réalité, ces rapports sans droit mènent à l'arbitraire. Le droit (exiger ce qui est dû) de la Personne doit apparaître. Les conflits entre l'individu et la société.La société réunit ainsi des individus possédant des valeurs personnelles et arbitraires, individus qu'elle va devoir enserrer dans un réseau social (ou « administratif »), de manière à assurer sa propre cohésion et sa survie.Il existe, par conséquent, un conflit fondamental et tout à fait réel entre la subjectivité individuelle et la société concrète dont l'individu éprouve néanmoins un besoin vital impérieux.Ce conflit ne peut se résoudre que si des principes régulateurs sont acceptés et se traduisent par une organisation qui en assure une application réglée à l'égard de laquelle l'individu apparaît à la fois comme personne et comme citoyen. La Personne : la valeur la plus haute.

Sens des termes    — Société : milieu humain dans lequel est intégré l'homme. Ensemble d'individus entre lesquels existent des rapports organisés.  — Droit : ce qui est légitimé et doit être.  — Concevable : ce qui est l'objet de pensée et peut avoir droit à l'existence.    Sens du sujet    Peut-il exister un ensemble d'individus connaissant des rapports organisés, sans que n'y soit exigé par chacun ce qui lui est dû ? Peut-on vivre en société sans loi (idéale ou juridique)  On va montrer que la société sans droit est inconcevable. Le plan sera ici du type progressif.

Problématique

La finalité de tout Etat est d'instaurer une société pacifiée. Une société sans conflit est possible à condition que les individus se soumettent à la volonté génrale et oeuvrent au bien commun. Pour Marx, c'est le communisme qui mettra fin aux antagonismes de classes. Mais, les conflits sont la marque d'une société vivante et plurielle. Seuls les régimes totalitaires réussissent à étoffer les conflits. De plus, les conflits sont le moteur même du progrès.

droit

« concrète dont l'individu éprouve néanmoins un besoin vital impérieux.Ce conflit ne peut se résoudre que si des principes régulateurs sont acceptés et se traduisent par une organisationqui en assure une application réglée à l'égard de laquelle l'individu apparaît à la fois comme personne et commecitoyen. La Personne : la valeur la plus haute. L'homme, est, en effet, une Personne, un sujet moral responsable, dont l'existence a une valeur absolue.

Comme l'amontré Kant, il s'agit toujours, en toute circonstance, de traiter l'homme comme une fin, et jamais comme unmoyen.

« Les êtres raisonnables sont appelés personnes, parce que leur nature même en fait des fins en soi.

» LaPersonne est donc une valeur absolue ; elle représente un sujet de droits.En tant que sujet de droits, la Personne a un rapport privilégié avec la Justice et, bien entendu, avec le Droit.

Onpeut dire que l'homme est un animal politique au sens fort du terme en tant que, dans la cité, il incarne la Justice etle Droit, comme nous allons le montrer. Le Droit Le Droit, qui consiste à pouvoir exiger ce qui nous est dû, permet, lui aussi, comme la justice, de comprendre enquel sens l'homme est un animal politique.— Le droit du plus fortMais quel est ce Droit qui manifeste si pleinement que l'homme est un animal politique ? On peut, tout d'abord,concevoir le Droit comme identique à la force, en se référant à une théorie célèbre, selon laquelle la violence règneà l'état de nature et légitime tout droit.Encore que tout ne soit pas faux dans cette conception, et que, dans bien des cas, la force soit la loi suprême, iln'est pas exact que le Droit, en lui-même, soit identique à la force.

Ainsi Rousseau, critiquant le droit du plus fort,en des analyses célèbres, a montré avec éclat que la force triomphante invoque toujours le Droit et la Valeur,lesquels sont, en définitive, irréductibles à la force qui ne saurait les fonder.

Dire que l'homme est un animalpolitique, ce n'est donc point se référer au droit du plus fort, mais au droit éthique et naturel, fondement de toutDroit.— Le droit « moral » et naturelIl semble, en effet, légitime de reconnaître qu'il existe un droit moral et naturel, inhérent à la nature de l'homme : cedroit représente un ensemble de principes moraux immanents à toute conscience humaine.

Ce droit moral exprime cequi doit être et semble, de nos jours, être considéré par bien des penseurs comme l'horizon indépassable du droitpositif, horizon qui donne sens à ce dernier.L'homme est donc un animal politique, en tant qu'il manifeste le droit moral et naturel.— Le droit juridiqueBien entendu, l'essence politique de l'homme est tout aussi évidente en tant que l'homme a affaire au droit juridiqueet positif.

Nous définirons le droit juridique comme l'ensemble des lois régissant une société, l'ensemble des règles envigueur dans un groupe social, ensemble et règle ayant force de loi.La loi est, en général, incomplète.

On l'interprète à la lumière d'une jurisprudence, ensemble de décisions de justicequi sont une source du Droit et reposent sur les principes généraux de la société, et donc sur les valeurs de laPersonne.— Le droit socialLa nature politique de l'homme est donc, d'une manière générale, liée au phénomène du Droit, Droit dont l'essenceest, en grande partie, sociale.Bien que le Droit ne soit pas réductible aux expressions des clivages sociaux, il est lié aux manifestations sociales etil n'est pas étonnant que l'homme exprime en lui sa nature politique. 3.

La société organise la vie du citoyen sur les fondements du droit et de la justice. a.

Le citoyen Nous définirons le « citoyen » comme l'individu jouissant de droits politiques et ayant des obligations envers l'État.Le citoyen fut, d'abord, « celui qui appartient à une cité », puis l'individu considéré comme personne civique, avecdes devoirs politiques.

C'est en tant que citoyen, participant à l'ordre et à l'organisation des lois, que l'individumanifeste le mieux son essence d'animal politique. b.

L'État Disons donc un mot de l'État : il représente l'ensemble des organes juridiques, administratifs et, aussi, répressifs,d'une société.

C'est une autorité souveraine détenue par la société.

Cette forme particulière de pouvoir qu'incarnel'État permet de comprendre clairement l'essence politique de l'animal humain.

En assurant l'ordre par les lois, l'Étatdonne à voir notre vraie nature politique (sous sa forme universelle). c.

L'ordre par les Lois Quelle est, en effet, la fonction de l'État ? Il permet la satisfaction des besoins en protégeant l'individu et enstructurant de manière ordonnée ses conditions de vie.

C'est un moyen et un outil pour dépasser l'arbitraire, commel'ont fortement montré bien des penseurs politiques.

Alors que l'individu tend à s'abandonner au caprice et à faire. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles