Les Sols du monde

« .l Un des traits majeurs des paysages a moderne~ est le développement de l'urbanisme.

A la fin du xvu f siècle , la région de Mil/bank-on-the- Thames , en Angleterre , était semi-rurale (à gauche) , elle fait maintenant partie du centre de Londres (à droite).

chaque pluie une très fine couche du sol, si ce dernier n'est plus protégé par des plantes ou par des arbres qui le fixent.

Pour les agriculteurs , il est aussi plus difficile d'utiliser des machines , comme les tracteurs, sur des sols pentus.

Les variations climatiques peuvent également affecter la qualité du sol, surtout les vagues de sécheresse , les inondations , les vents violents, le gel et la grêle qui endommagent les cultures.

Les meilleures terres sont les plus plates, avec des sols fertiles et profonds qui ne ravinent pas lors­ qu'il pleut et gardent leur hygrométrie (mesure du degré d'humidité de l'atmosphère).

Mais , dans les zones à forte densité de popula­ tion , où les terres agricoles sont rares , on est obli­ gé d'utiliser des terres pentues.

Une technique tra­ ditionnelle est utilisée: on crée d s zones plates limitées vers l'aval par des murettes, les terrasses.

La culture en terrasses limite l'érosion des sols, mais reste une méthode d'agriculture chère car difficilement mécan isable.

Les meilleures terres agricoles sont réservées à la culture de céréales sur de grandes surfaces: on parle d'agriculture extensive.

Plus la qualité des sols diminue , plus les rendements baissent.

Les terres les moins riches sont affectées au pâturage ou au déboisement.

' Schéma illustrant l'étagement des cultures en haute montagne (Andes).

5500 m ____ _ terres t e mp ér ées: ma ï s, café terres chaudes : grandes plantations de bananes , cannes à sucrt>, hévéa~ La gestion des sols En raison de la croissance démographique , la pression sur les terres productives augmente.

Pour les mêmes surfaces entrent en compétition non seulement les agriculteurs , les éleveurs et les forestiers , mais aussi les urbanistes chargés de créer les aménagements exigés par l'extension des villes.

Dans les régions à forte densité de popula­ tion , de vastes surfaces de bonnes terres agricoles fertiles ont été couvertes de zones urbaines, de sites industriels , de routes , de chemins de fer et d'aéroports.

À l'intérieur de ces ensembles, il reste de grandes zones de terres dégradées , polluées et négligées.

Ainsi, en région parisienne, les meilleures terres à blé de la Brie ont été occupées par l'installation , entre autres, d'un parc de loisirs.

La qualité des terres agricoles dépend égale­ ment de la façon dont elles sont gérées.

Il faut des milliers d'années pour faire un sol , alors qu'il peut être gravement endommagé en quelques années de mauvaise utilisation.

Les deux principaux ennemis des sols sont l'érosion et la pollution.

La pollution du sol L'usage d'une trop grande quantité d'engrais comme de pesticides peut nuire aux bactéries du sol qui produisent les composants nécessaires aux plantes.

Les sols peuvent aussi être contami­ nés accidentellement, comme après l'explosion et l'incendie à la centrale nucléaire de Tcherno­ byl, près de Kiev , en 1986.

Ce terrible accident provoqua une explosion qui libéra dans l'atmo­ sphère, et indirectement dans les sols , des sub- Le désert .....

anthropique ou •Oust Bowl •: aux États-Unis, les premiers pionniers croyaient que les ressources du Nouveau Monde étaient illimitées.

Ils déboisèrent activement et labourèrent les prairies.

En 1930 , ces Grandes Plaines tombèrent sous le coup de la sécheresse et se transformèrent en un désert poussiéreux.

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,"'.~ :!2 stances radioactives.

Celles-ci furent dispersées par les vents sur une très large superficie , dont le nord de la Scandinavie et une bonne partie de l'Europe de l'Ouest.

Des animaux contaminés par la radioactivité durent être abattus.

Des rejets industriels sont également répan­ dus dans certains pays et des traces de métaux lourds toxiques, provenant de ces rejets, tuent les bactéries du sol.

Même des métaux légers comme l'aluminium , constituant principal des argiles , peuvent avoir un effet nocif.

Sous l'effet des pluies acides, qui se forment lorsque des polluants chimiques issus des automobiles et des usines se mélangent à l'eau de pluie, l'alumi­ nium est libéré des argiles.

Il devient alors nui­ sible pour les micro-organismes du sol et donc pour les plantes qui y vivent.

L'érosion du sol La forme la plus grave de dégradation du sol est son érosion , c'est-à-dire son ablation par les prin­ cipaux agents tels l'eau et le vent.

L'érosion du sol , causée par l'absence de culture ou d'entre­ tien des terres , doit être distinguée de l'érosion naturelle.

L'érosion naturelle est un processus lent qui peut difficilement être arrêté.

Les scien­ tifiques estiment qu'il faut environ trente mille ans pour que l'érosion naturelle décape un sol d'un mètre d'épaisseur.

Mais une erreur de gestion des terres peut aussi influer sur le taux d'érosion du sol et faire que de grandes surfaces soienJ dépouillées en quelques décennies.

Ainsi, aux Etats-Unis , les pre­ miers colons qui s'installèrent assurèrent si mal l'entretien de leurs terres, qu'en l'espace d'une 5 ". »