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Sommes nous dans le temps comme nous sommes dans l'espace ?

Publié le 27/02/2005

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temps

Le mouvement de l'homme par exemple, nécessite un espace mais aussi un temps pour changer. De plus, les deux sont physiquement mesurables. Ce sont donc des milieux homogènes analysables par la science, qui s'imbriquent. Selon Newton, le temps est de nature mathématique ; c'est un abstrait, un absolu, exactement comme l'espace. Pas de différence donc pour l'individu entre être dans le temps et dans l'espace  2. Le temps, une irréversibilité contrainte Différences entre le vécu temporel et spatiale. Le passage du temps se fait malgré nous. Nous sommes impuissants face au temps. Ainsi, pour Levinas, le vieillissement est la marque suprême du temps, nous ne voulons pas vieillir et pourtant nous ne pouvons faire autrement. Nous devons accepter la temporalité.

Partie du programme abordée : Le temps. Analyse du sujet : Un intitulé qui vous interroge, non point sur le temps et l'espace, mais sur notre mode d'être dans l'un et l'autre, sur la spécificité de chaque expérience. Conseils pratiques : Attention, ne déversez pas vos connaissances, votre cours, etc. Le sujet ne doit pas dériver vers le général, mais s'inscrire dans une méditation personnelle et maîtrisée. Bibliographie : F. Alquié , Le désir d'éternité, PUF. E. Kant, Critique de la raison pure, NT . pp. 53-59. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique.

Le temps est difficile à définir. Comme le disait Saint-Augustin, \"si personne ne me le demande, je sais\" ce qu'est le temps, mais je ne peux le définir. Pourtant il est possible de caractériser le temps comme changement perpétuel, une succession d'états.  L'espace est un milieu indéfini et divisible, dans lequel il est possible de se situer les choses. Nous faisons tous l'expérience de l'espace comme surface à habiter ou à traverser et du temps, comme passage des minutes irréversibles. Il s'agit ici de savoir si le temps et l'espace sont deux dimensions que l'homme appréhende différemment. Les deux notions ne vont-elles pas ensemble? Ne sont-elles pas les dimensions également nécessaires à ma perception? Pourtant le temps ne peut-il pas acquérir un aspect subjectif, alors que l'espace non? Sommes-nous dans le temps ou le temps est-il en nous?

 

temps

« Depuis Kant, il est avéré que le temps et l'espace sont des notions de l'esprithumain, nécessaires pour donner sens au monde que je vois.

=> forme a prioride la sensibilité. Le temps et l'espace sont pensées comme des milieux homogènes, des formespures qu'il est impossible de retrancher.

"Le temps est un donné a priori.

Sanslui, toute réalité des phénomènes est impossible." ( Critique de la raison pure ). Le temps n'est pas un concept qui dérive de l'expérience.

Nous ne pourrionsen effet saisir la succession ou la simultanéité en tant que telles, si nousn'avions au préalable la représentation du temps antérieure à touteexpérience possible.

Le temps sert donc de fondement a priori à la perceptiondes phénomènes.

Il constitue le fondement transcendantal de toutes lesintuitions, tant externes qu'internes.

On ne peut considérer les phénomènesen dehors d'un temps donné, mais il est en revanche possible de produire uneintuition du temps, abstraction faite des phénomènes qui s'y déroulent.

Letemps est donc donné a priori, il est la condition de possibilité de l'expériencedes phénomènes qui peuvent disparaître sans que le temps lui-même soitsupprimé.

De cette intuition a priori du temps découlent des principesuniversels et nécessaires : le temps n'a qu'une dimension ; des tempsdifférents ne peuvent être que successifs et non simultanés (alorsqu'inversement des espaces différents n'existent pas successivement maissimultanément).

Il faut noter que si le temps dérivait de l'expérience, s'il était une réalité empirique, ces principes neseraient ni universels ni nécessaires.

De la même façon que l'espace, le temps n'est pas un concept, mais la formepure de l'intuition sensible : il est impossible de dériver d'un concept la proposition suivant laquelle des tempsdifférents sont nécessairement successifs.

Enfin l'intuition originaire du temps se donne comme illimitée : toutedétermination temporelle se donne comme une limitation au sein de cet infini.

Le temps n'est donc pas une réalité ensoi ou une chose objective.

C'est la condition subjective et transcendantale sous laquelle toutes nos intuitionspeuvent trouver place et s'ordonner les unes par rapport aux autres.

Nous avons l'intuition de nous-mêmes et denotre propre état intérieur dans le temps.

Non lié aux phénomènes extérieurs, il ne relève pas d'une figure ou d'uneposition déterminée : il opère le rapport de nos représentations.

Comme l'espace, il est la condition a priori etformelle de toute phénoménalité, mais à la différence de l'espace qui ne regarde que la forme des objets externes, letemps est ce en quoi nous intuitionnons tous les objets, tant internes qu'externes, de l'expérience. Schopenhauer reprend directement les thèses de Kant, mais surtout il montre que l'espace et le temps sont intimentliés.

Sans le temps, l'espace ne connaîtrait ne permettrait pas de changement et le temps ne connaîtrait pas lajuxtaposition, tout se succéderait. Le mouvement de l'homme par exemple, nécessite un espace mais aussi un temps pour changer. De plus, les deux sont physiquement mesurables.

Ce sont donc des milieux homogènes analysables par la science,qui s'imbriquent.

Selon Newton, le temps est de nature mathématique ; c'est un abstrait, un absolu, exactement comme l'espace. Pas de différence donc pour l'individu entre être dans le temps et dans l'espace 2.

Le temps, une irréversibilité contrainte Différences entre le vécu temporel et spatiale. Le passage du temps se fait malgré nous.

Nous sommes impuissants face au temps.

Ainsi, pour Levinas, levieillissement est la marque suprême du temps, nous ne voulons pas vieillir et pourtant nous ne pouvons faireautrement.

Nous devons accepter la temporalité.

Le temps à l'extrême est ce qui porte la mort, sans que nous nepuissions rien faire.

"Temps, marque de mon impuissance.

Étendue, de ma puissance." (Lagneau). L'espace aussi est imposé.

Mais rien ne m'oblige à me déplacer si je ne le veux pas.

Il n'y a pas de contraintefondamentale concernant l'espace. De plus, le temps est irréversible et alors que l'espace non (je vais de A à B et de B à A).

seul.

Le changementcaractérise le monde qui nous entoure et rien n'est concevable hors du temps. Tandis que l'espace est réversible (je peux aller de Cherbourg à Paris et de Paris à Cherbourg), le temps est irréversible, ne peut être parcouru que dans une direction.

Ici je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pasrevivre l'année précédente ; je ne cesse au contraire de m'en éloigner, le souvenir même que j'en ai évolue etse transfigure.

Le temps emporte tout sans retour, il m'empêche de fixer quoi que ce soit.

Héraclite , sensible au changements perpétuel de l'univers (« on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve »), a senti l'indifférence destructrice du temps, cet « enfant qui s'amuse à jouer aux dames ». Et ce, avec la conséquence suivante : « C'est justement cette grâce de la deuxième fois qui nous est refusée... chaque fois est à la fois première et dernière, et pour cette raison nous la disons primultime ».

Telle est pour. »

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