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Une souffrance peut-elle être utile ?

Publié le 03/01/2006

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Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans une vide épouvantable, dans l'ennui ; leur nature, leur existence, leur pèse d'un poids intolérable. » Le Monde comme volonté et comme représentation             c. La souffrance permet la conscience du moi * C'est par l'expérience de la souffrance que nous prenons conscience de nous-même, de même que la douleur physique nous donne conscience de notre corps. Pour Kierkegaard, telle est l'utilité de la souffrance : elle permet de découvrir son individualité et sa valeur. * On peut également souligner l'utilité de la souffrance en ce qu'elle permet à l'homme de s'améliorer ou de se dépasser. "Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort" écrivait Nietzsche. Deux exemples possibles : le rôle de la souffrance dans les rites de passage ou d'initiation (certaines tribus guerrières etc.) ; le rôle de la souffrance qui nourrit la création artistique. III - Valeur morale de la souffrance              a. Utilité correctrice de la souffrance * Dans une perspective morale, la souffrance vient corriger nos erreurs ; de même que la justice impose une souffrance aux coupables de délits ou de crimes.

Il faut s’étonner de ce qu’une souffrance puisse être utile. La souffrance n’est-elle pas ce qui nous effraie, ce que nous rejetons et tentons d’éviter ? Pourtant, la souffrance, en tant qu’obstacle, est également ce qui nous permet de progresser et de dépasser certaines étapes. Comment ce qui nous semble négatif par essence peut-il être utile et apporter un bien ? N’est-ce pas antinomique ? Quel serait alors le sens de la souffrance ?

« telle que celle de Schopenhauer , c'est ce qui nous permet d'échapper à l'ennui.

Pour lui, la vie oscille comme un pendule de la souffrance à l'ennui.

Or l'ennui est une privation du vouloirvivre, tandis que la souffrance est au contraire un mouvement qui conduit audésir de vivre : « Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être ; c'est comme une soifinextinguible.

Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque,donc une douleur ; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doiventdevenir la proie de la douleur.

Mais que la volonté vienne à manquerd'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif dedésirer, et les voilà tombés dans une vide épouvantable, dans l'ennui ;leur nature, leur existence, leur pèse d'un poids intolérable.

»Le Monde comme volonté et comme représentation c.

La souffrance permet la conscience du moi • C'est par l'expérience de la souffrance que nous prenons conscience denous-même, de même que la douleur physique nous donne conscience denotre corps.

Pour Kierkegaard , telle est l'utilité de la souffrance : elle permet de découvrir son individualité et sa valeur. • On peut également souligner l'utilité de la souffrance en ce qu'elle permet àl'homme de s'améliorer ou de se dépasser.

"Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort" écrivait Nietzsche. Deux exemples possibles : le rôle de la souffrance dans les rites de passage ou d'initiation (certaines tribusguerrières etc.) ; le rôle de la souffrance qui nourrit la création artistique. III – Valeur morale de la souffrance a.

Utilité correctrice de la souffrance • Dans une perspective morale, la souffrance vient corriger nos erreurs ; de même que la justice impose unesouffrance aux coupables de délits ou de crimes. • Dans une perspective religieuse, est un moyen de rédemption. Ainsi, lorsque Dieu chasse Adam et Eve du jardin d'Eden, après leur péché, il les condamne à souffrir : l'un par letravail et l'autre par l'enfantement. b.

Pitié, empathie : la souffrance comme point de départ de la morale • Il faut souffrir pour mieux comprendre les autres, et notamment anticiper leur souffrance éventuelle : on peut iciétudier le rôle de la pitié et de l'empathie. • Ainsi, il y a une utilité morale de sa propre souffrance, mais également de celle des autres, ou de l'éventualité deleur souffrance.

La souffrance est donc à la base de la morale. Conclusion La souffrance est utile : en tant qu'élément à combattre et qui nourrit l'existence par cette lutte ; et parce qu'ilfaut accepter certaines souffrances pour prévenir de plus grandes souffrances (exemple du travail). Si la souffrance est utile, reste à se demander si elle est souhaitable pour autant et quel est le meilleur choix, entred'une part une vie de bonheur mais privée de questionnements et de remise en cause, et d'autre part une existencemêlée de souffrance mais ouvrant la perspective d'une plus grande richesse intérieure, morale, artistique etc.. »

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