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LE SOUVERAIN BIEN

Publié le 22/05/2012

Extrait du document

Les différentes conceptions du Bien, on le voit, se ramènent en définitive à différentes conceptions du bonheur. La morale serait alors la science de la vie heureuse. Mais il est clair que la notion de morale, aux yeux du sens commun, implique autre chose que la recherche du bonheur, à savoir l'idée d'obligation, de devoir, de vertu. Le bonheur est une exigence de notre nature, le devoir est une exigence de notre esprit considéré soit comme conscience morale (Rousseau), ...

Est bon pour l'homme ce qui satisfait ses tendances, mauvais ce qui les contrarie. Mais comme la nature humaine est complexe, le problème se pose de savoir si le vrai bien est celui qui satisfait les appétits, ou celui qui satisfait le coeur, ou celui qui satisfait la raison....

« 1.

DIFFÉRENTES CONCEPTIONS DU BIEN -A - Les Morales des appétits.

Les hédonistes soutiennent que le bien consiste dans le plaisir.

Cependant seuls les Cyrénaïques (représentés par Calliclès dans le Gorgias) réduisent le plaisir à la satisfaction brutale de tous les désirs corporels : • La vie facile, l'intempérance, la licence, quand elles sont favorisées, font la vertu et le bonheur •, dit Calliclès.

Mais il y a quelque contradiction à faire du plaisir le seul but de la vie car la recherche du plaisir est ordinairement douloureuse.

Aussi les Épicuriens distinguent-ils des plaisirs purs et des plaisirs impurs selon que les désirs sont plus ou moins naturels et nécessaires, et, ne recherchant que les plaisirs purs, ils parviennc;nt à un véritable ascétisme.

De ~lus l'Épicurisme introduit la notion de plaisirs de l'âme et considère ceux-ci comme supérieurs aux plaisirs du corps dont on ne peut cependant se passer.

Quant à l'Utilitarisme, qu'il ~lcule les plaisirs avec Bentham, ou qu'il fasse appel aux hommes compétents pour juger des meilleurs, avec Stuart Mill, il est aussi conduit à mépriser les plaisirs purement sensuels et à prêcher le désintéressement.

-B-Les Morales du cœur.

Le cœur est à la fois le principe de la force et celui du sentiment.

Avec Nietzsche le bien pour l'homme consiste à éprouver sa force, à manifester sa • volonté de puissance • .: • L'homme est quelque chose qui doit être surmonté •.

Le culte du surhumain conduit à la critique du christianisme et de la démocratie, de l'étatisme et du pacifisme et enseigne que la vertu n'est pas dans la pitié mais dans la dureté.

La pitié est au contraire la vertu essentielle pour Schopenhauer qui ne voit dans le monde que souffrance et méchanceté, et emprunte aux Hindous l'idée d'un bonheur fait de détachement, assuré par la • prédominance de la pensée pure sur le vouloir >.

Selon A.

Comte, le vrai bonheur est dans la satisfaction du cœur entendu comme principe des penchants altruistes ; l'esprit doit être •le ministre du cœur • et toute la morale consiste à • faire, autant que possible, prévaloir les instincts sympathiques sur les impulsions égoïstes, la sociabilité sur la personnalité >.

Cette morale aboutit à une religion de l'Humanité dont les préceptes sont : • Vivre pour autrui • et • Ordre et progrès •.

- C - Les Morales de l'Esprit.

Les Stofciens et Spinoza voient dans la connaissance vraie le bien de l'homme.

Le mal c'est l'opii;I.ion fausse, pour les_ Stoïciens, et dans ce monde où tout est souinis à un strict déterminisme, nous n'avons de puissance que sur nos opinions ; il faut donc se détacher absolument de tous les biens extérieurs, de tout ce qui ne dépend. »

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