Devoir de Philosophie

Sri Lanka

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Sri Lanka, en singhalais Sri Lanka et en tamoul llangai, pays d’Asie du Sud donnant sur l’océan Indien. Sa capitale est Colombo, tandis que Sri Jayavardhanapura abrite le siège du Parlement. Le Sri Lanka est membre du Commonwealth.

Le Sri Lanka est situé au sud-est de l’Inde, dont il est séparé par le détroit de Palk et le golfe de Mannar.

Le Sri Lanka s’est appelé Ceylan jusqu’à l’indépendance du pays, en 1948, dans le cadre du Commonwealth moderne.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

L’île de Sri Lanka mesure environ 440 km de long et sa largeur maximale atteint 220 km ; sa superficie est de 65 610 km².

La topographie du Sri Lanka se distingue avant tout par le massif montagneux qui occupe le centre et le sud de l’île, et dont le plus haut sommet, le Pidurutalagala, s’élève à 2 524 m. Ce massif donne naissance à la plupart des cours d’eau de l’île, en particulier le Mahaweli Ganga, qui se jette dans l’océan Indien au sud de Trincomalee, le Kelani, qui rejoint l’océan Indien près de Colombo, et l’Aruvi Aru, qui traverse la zone sèche en direction du nord-ouest pour déboucher dans le golfe de Mannar. Le nord du pays est composé d’une plaine aride appelée « zone sèche «, qui progresse en pente douce jusqu’à la péninsule de Jaffna.

2.2 Climat

Le climat du Sri Lanka est en général chaud et humide en raison de la proximité de l’équateur. Les régions montagneuses et vallonnées jouissent, en revanche, d’une certaine fraîcheur et la zone sèche d’une humidité moindre. La température annuelle moyenne s’élève à 32 °C en plaine et à 21 °C dans les régions montagneuses. Les précipitations se caractérisent par d’importantes variations régionales et saisonnières. La saison des pluies dure de mai à novembre dans le sud-ouest de l’île et est marquée par des pluies extrêmement abondantes. Les régions vallonnées et les plaines du sud-ouest, qui constituent la « zone humide «, sont également arrosées, surtout en mai et juin et en octobre et novembre. Dans la zone sèche du nord de l’île, les précipitations annuelles atteignent environ 1 016 mm durant la mousson, qui commence la première semaine de novembre. La plupart des terres cultivées de cette région doivent néanmoins être irriguées.

2.3 Flore et faune

Le Sri Lanka est renommé pour la beauté et la variété de sa végétation. Des forêts tropicales denses recouvrent une grande partie du sud-ouest du pays, et les versants des montagnes du Nord sont fortement boisés. Les plaines côtières abritent de nombreuses variétés de palmiers, dont l’arec, le cocotier et le palmiste. Les palétuviers et les hévéas abondent dans les régions côtières. Diverses variétés d’espèces d’arbres, dont l’acajou, les arbres fruitiers et les résineux poussent dans les régions humides. On trouve parfois, dans les zones plus sèches, des bois tels que l’ébène et le bois de citronnier. Les fougères, les jacinthes d’eau, les orchidées, les acacias, les eucalyptus et les cyprès peuplent différentes régions.

La faune, qui comprend de nombreuses espèces menacées, est variée et compte des guépards, des léopards, diverses espèces de singes et des éléphants. On rencontre, enfin, de nombreuses espèces d’oiseaux et de reptiles.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population sri-lankaise était estimée à 21 128 773 habitants, soit une densité de 326 habitants au km2. L’espérance de vie atteint 75 ans. Les Cinghalais représentent 70 p. 100 de la population du pays, suivis des Tamouls, la principale minorité (20 p. 100), des Maures (musulmans), qui constituent 7 p. 100 de la population, auxquels s’ajoutent les Burghers, descendants de Hollandais et de Portugais, les diverses populations asiatiques (Malais, etc.) et enfin les Veddas, aborigènes vivant dans les jungles du centre de l’île.

3.2 Découpage administratif et villes principales

Le Sri Lanka est divisé en 9 provinces et 25 districts. La société sri-lankaise est essentiellement rurale, et seulement 21 p. 100 des habitants vivent en ville, principalement à Colombo (642 163 habitants), la capitale, et dans les villes situées à sa périphérie : Dehiwala-Mount Lavinia (209 787 habitants), Moratuwa (177 190 habitants) et Sri Jayavardhanapura (117 000 habitants) ; les autres agglomérations importantes sont : Jaffna (145 600 habitants), dans la presqu’île, surpeuplée, du même nom, Kandy, dans la zone montagneuse centrale, et les villes portuaires de Trincomalee et de Galle, respectivement dans l’Ouest et dans le Sud.

3.3 Langues et religions

Les langues officielles du Sri Lanka sont le cinghalais, parlé par plus de 70 p. 100 de la population, et le tamoul, langue dravidienne du sud de l’Inde pratiquée dans les provinces du Nord et de l’Est. L’anglais, langue officielle du pays jusqu’en 1957, est aujourd’hui encore couramment utilisé (environ 10 p. 100 de la population). Le bouddhisme, introduit au Sri Lanka au iiie siècle av. J.-C., est la principale religion du pays et rassemble environ 70 p. 100 de la population, l’hindouisme 15 p. 100, le christianisme 8 p. 100 et l’islam 7 p. 100 environ.

3.4 Éducation

Au Sri Lanka, l’école est obligatoire pour les enfants âgés de 5 à 13 ans, et le taux d’alphabétisation s’élève à 92,8 p. 100. Les études universitaires sont prises en charge par l’État ; l’université Sri Jayawardanapura de Colombo, fondée en 1942 sous le nom d’université de Ceylan, puis rebaptisée en 1978, compte parmi les principaux établissements d’enseignement supérieur du pays.

3.5 Culture

L’art du Sri Lanka, qui comporte de nombreuses similitudes avec celui de l’Inde, est marqué par la forte empreinte du bouddhisme, qui a donné naissance à un très riche patrimoine architectural, en particulier dans les anciennes capitales du pays (Anuradhapura, Polonnaruwa, Kandy). Outre le stupa (ou dagaba) et des sanctuaires et édifices monastiques caractéristiques (Vatadage, Bodhighara, Patimaghara), l’île abrite de nombreuses sculptures, souvent colossales, de Bouddha (à Avukana notamment). Le bouddhisme joue également un rôle éminent dans la vie quotidienne. La plupart des jours fériés sont liés à des fêtes religieuses, et les pèlerinages sont nombreux, le plus important étant celui qui conduit au sommet du pic d’Adam. À Kandy, le temple du Dalada Maligawa, qui conserverait une dent du Bouddha, attire chaque année des milliers de fervents à l’occasion d’une procession où la dent est exposée.

3.6 Institutions et vie politique

Le Sri Lanka est une république unitaire membre du Commonwealth, régie par une constitution adoptée en 1978. Le chef de l’État du Sri Lanka est un président élu au suffrage direct pour un mandat de six ans reconductible une fois) ; il nomme le Premier ministre et les membres du cabinet. Il peut également dissoudre le Parlement. Conformément à la Constitution de 1978, le « pouvoir législatif du peuple « repose entre les mains du Parlement, dont les 225 membres sont élus au suffrage direct selon un système de représentation proportionnelle.

Les principaux partis politiques du Sri Lanka sont l’Alliance populaire (People’s Alliance, PA), une coalition de partis de gauche dominée par le Parti de la liberté du Sri Lanka (Sri Lanka Freedom Party, SLFP), et le Parti national uni (United National Party, UNP). Les autres grandes formations sont le TULF (Front de libération tamoul uni) et le LTTE (Tigres de la libération de l’Eelam tamoul) ; cette dernière revendique la séparation des régions nord et est du pays, à majorité tamoule.

4 ÉCONOMIE

L’économie du Sri Lanka, pays à vocation agricole, repose en grande partie sur les exportations de thé, de caoutchouc et de noix de coco. Certains secteurs de l’économie sont nationalisés, et l’État contrôle une partie du commerce extérieur, le domaine bancaire et l’assurance, les mines et les entreprises fabriquant des produits de base (engrais, textile, ciment et pétrole). Le commerce de détail et la production de biens de consommation relèvent du secteur privé. Divers monopoles d’État ont été supprimés à la fin des années 1970, afin de stimuler la concurrence au sein du secteur privé, et l’on a favorisé les investissements étrangers à partir de la décennie suivante. Cependant, la hausse du chômage et la guerre civile ont compromis les perspectives économiques de la fin des années 1990.

En 2006, le produit intérieur brut (PIB) du Sri Lanka s’élevait à 27 milliards de dollars, soit 1 355,90 dollars par habitant.

4.1 Agriculture

Une grande partie de la population est constituée d’agriculteurs qui exploitent de petits lopins de terre consacrés à la riziculture. Les plantations de thé occupent 12 p. 100 de la superficie cultivée mais représentent un quart environ des recettes à l’exportation du pays. Le thé (310 800 t), le caoutchouc (109 140 t) et les noix de coco assurent une part importante des revenus à l’exportation.

Le riz, céréale la plus cultivée de l’île (3 342 000 t en 2006), est l’élément de base de l’alimentation. Les légumes sont cultivés en petites quantités et destinés essentiellement à la consommation locale ; l’élevage ne joue qu’un rôle relativement mineur dans l’économie du pays (bovins, chèvres, poulets, cochons et moutons). Les forêts du domaine public permettent de répondre aux besoins du pays en bois (90 p. 100 de la production sert de combustible), et la pêche, limitée à l’intérieur d’une petite bande côtière, ne contribue guère à l’activité économique nationale.

4.2 Mines et industries

Bien que le Sri Lanka soit relativement pauvre en ressources minérales, il constitue une importante source d’approvisionnement en graphite, et l’on y extrait de l’ilmenite, du rutile et du zircon. Parmi les autres ressources exploitées du pays figurent le sel, le mica, le kaolin, le sable, les pierres précieuses et semi-précieuses.

L’industrie n’emploie que 23,4 p. 100 de la population active (contre 34,3 p. 100 pour l’agriculture et 38,7 p. 100 pour les services). Les principales entreprises, contrôlées entièrement ou partiellement par l’État pour la plupart, ont des productions diversifiées (acier, caoutchouc, ciment, textile, appareils électriques, produits alimentaires, etc.). Les installations hydroélectriques fournissent 40 p. 100 de l’énergie électrique de l’île.

4.3 Échanges

L’unité monétaire du Sri Lanka est la roupie sri-lankaise, équivalant à 100 cents. En 2004, les importations annuelles s’élevaient à 7,88 milliards de dollars et les exportations à 5,49 milliards de dollars. Les principales exportations sont le thé et le caoutchouc, suivies par les produits à base de noix de coco, les vêtements, le graphite et les pierres précieuses et semi-précieuses. Les denrées alimentaires, notamment le riz, la farine et le sucre, représentent une proportion considérable des importations. Parmi les autres produits importés figurent le pétrole, les machines et les équipements de transport. Les principaux partenaires commerciaux du Sri Lanka sont le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, l’Iran et l’Inde. Un réseau de routes goudronnées à 81 p. 100 relie entre elles la plupart des régions de l’île. Le réseau routier le plus développé est celui qui a été tracé dans les zones de plantations. Le réseau de chemin de fer exploité couvre, dans sa totalité, 1 449 km.

Le Sri Lanka compte trois aéroports internationaux. Air Lanka, compagnie aérienne nationale, propose des vols intérieurs et internationaux.

Le pays compte quelque 29 quotidiens, dont le tirage global dépasse 530 000 exemplaires. Au début des années 1990, le principal quotidien était le Dinamina, publié à Colombo.

5 HISTOIRE
5.1 La colonisation de l’île

Autrefois habitée par des tribus australoïdes dont descendent les Veddas, l’île est colonisée au ve siècle av. J.-C. par des tribus venues d’Inde. Le bouddhisme est introduit dans l’île au iiie siècle av. J.-C., selon la tradition, par le prince indien Mahinda, fils (ou frère) du souverain indien Ashoka. Cette religion, qui n’a pas rencontré un accueil très favorable en Inde, s’implante aisément au Sri Lanka, et l’île devient un bastion du bouddhisme. Quant aux Tamouls, ils arrivent sur l’île dès la fin du iiie siècle, depuis le continent indien, et restent liés sur les plans culturel et religieux à l’État du Tamil Nadu, leur pays d’origine. C’est à cette époque (ive siècle) qu’Anuradhapura se voit accorder le statut de première capitale du Sri Lanka, statut qu’elle conserve jusqu’au milieu du xie siècle.

Au début du xe siècle commence l’occupation de l’île par la dynastie indienne Chola, qui l’unifie au xiie siècle et crée une nouvelle capitale, Polonnaruwa. La pénétration européenne débute dans les premières années du xvie siècle avec l’arrivée des Portugais, évincés à partir de 1658 par les Hollandais. L’île est annexée en 1796 par les Britanniques, qui en font une colonie de la Couronne en 1802. Les dernières résistances sont étouffées avec la prise du royaume de Kandy, au centre du pays, dans une région montagneuse, en 1815. Dès lors, les Anglais développent les plantations de thé, et Colombo devient une escale active sur la route empruntant le canal de Suez.

5.2 L’indépendance

Après avoir reçu un statut d’autonomie (1931), Ceylan accède à l’indépendance en février 1948 dans le cadre du Commonwealth. Dès cette année, des élections libres sont organisées, qui donnent le pouvoir au Parti national uni (UNP), d’obédience conservatrice ; celles de 1956 sont remportées par le Parti de la liberté du Sri Lanka (SLFP, gauche). Son dirigeant, Solomon Bandaranaike est assassiné en 1959 ; sa veuve, Sirimavo Bandaranaike, lui succède, quelques mois plus tard à la tête du SLFP et au poste de Premier ministre, qu’elle conserve jusqu’en 1965. Ces deux formations politiques se succèdent dès lors à la tête du pays.

Dès l’accession à l’indépendance, les Cinghalais exercent leur suprématie sur tous les rouages de l’État (politique, justice, administration, armée, économie, etc.). En 1960, l’adoption d’une loi déclarant le cinghalais unique langue officielle provoque le soulèvement de la minorité tamoule ; exclue de la vie politique, celle-ci réclame une plus grande autonomie vis-à-vis au gouvernement central.

En 1972, une nouvelle Constitution est promulguée. Le pays devient une république et prend le nom de Sri Lanka.

5.3 La question tamoule

Le conflit entre l’État sri-lankais et la minorité tamoule prend une nouvelle tournure à partir de 1974, avec la revendication de la création d’un État indépendant dans les provinces du nord et de l’est de l’île. En 1983, les dissidents tamouls, regroupés au sein des Tigres de la libération de l’Eelam tamoul (LTTE), entrent en rébellion. En 1987, le gouvernement accorde finalement au tamoul le statut de langue officielle, tout en acceptant l’offre indienne d’envoyer des troupes sur l’île pour y rétablir la paix. Les séparatistes tamouls, dans un premier temps, acceptent de ne pas affronter les troupes indiennes, en échange de promesses d’autonomie, puis reviennent sur leur position. En 1988, ce sont les Cinghalais de l’île qui, à leur tour, protestent contre la présence de troupes étrangères sur le territoire. Le président Ranasinghe Premadasa, élu en 1989, est assassiné en 1993 dans un attentat attribué à un Tamoul séparatiste. Fille de Solomon Bandaranaike, Chandrika Kumaratunga (Alliance populaire) est élue à la tête de l’État en novembre 1994, après avoir exercé la fonction de Premier ministre durant les six mois précédents. Elle met en œuvre un vaste programme de réformes économiques et politiques, mais après un cessez-le-feu de quatorze semaines conclu en 1995, la guerre civile reprend.

Grâce en partie aux succès militaires de l’armée sur le mouvement séparatiste tamoul LTTE dans le nord et l’est du pays, Chandrika Kumuratunga bénéficie un temps d’une certaine stabilité politique. Cependant, elle tarde à engager les réformes institutionnelles promises (comme le retour à un régime parlementaire).

Les affrontements entre l’armée sri-lankaise et les séparatistes tamouls se poursuivent et redoublent d’intensité à partir de 1995, chacune des parties enregistrant tour à tour succès et défaites militaires, et aucune ne parvenant à conserver durablement ses positions. Parallèlement aux combats, les Tamouls perpètrent des actions terroristes à Colombo même ; en janvier 1998, le gouvernement interdit le LTTE après un attentat suicide à Kandy, lieu saint du bouddhisme. En août de la même année, l’état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire ; les combats se poursuivent, les attentats meurtriers se multiplient, les offres de négociation des séparatistes ayant été rejetées par le gouvernement.

C’est dans ce climat d’extrême tension, qu’avive une série d’attentats meurtriers dont l’un blesse Chandrika Kumuratunga, que se déroule l’élection présidentielle de décembre 1999. Devançant son principal opposant, Ranil Wickremesinghe, du Parti national uni (UNP) — soutenu par les Tamouls du LTTE —, la présidente sortante est réélue pour un mandat de six ans, à l’issue d’un scrutin perturbé par de violents incidents et marqué par de nombreuses irrégularités.

À partir de février 2000, Chandrika Kumuratunga et Ranil Wickremesinghe tentent d’établir les bases d’une négociation avec le LTTE, sous la médiation d’émissaires norvégiens, alors que de violents affrontements continuent de se dérouler dans le nord du pays. En avril, en réaction aux graves défaites essuyées par l’armée dans la région de Jaffna, le gouvernement sri-lankais étend les pouvoirs de la police et des forces armées et renforce la censure imposée à la presse. L’offre de cessez-le-feu proposée en mai par les Tamouls du LTTE est rejetée par la présidente Chandrika Kumaratunga. Ce même mois, l’Inde se déclare prête à intervenir pour évacuer les soldats sri-lankais acculés au nord et à l’ouest de la péninsule, si le gouvernement sri-lankais le réclame.

Au mois d’octobre 2000, l’Alliance populaire, au pouvoir, remporte une majorité relative lors d’élections législatives serrées, mais de nouvelles élections ont lieu en décembre 2001 après la dissolution de l’Assemblée nationale par la présidente Chandrika Kumaratunga à la suite de défections dans la coalition qui la soutient. Après une campagne électorale violente, c’est le Parti national uni (UNP) qui remporte la majorité avec un programme de réformes économiques. Le dirigeant de l’UNP, Ranil Wickremesinghe, est chargé de former le gouvernement, dont le principal enjeu est de parvenir à un apaisement du conflit armé qui oppose les autorités aux rebelles séparatistes du LTTE.

Dès le mois de février 2002, un accord de cessez-le-feu — le premier depuis 1995 — est signé entre le gouvernement et le LTTE, sous l’égide de la Norvège. Confirmant la bonne volonté des deux parties prenant part au conflit, il ouvre la voie à des négociations de paix en vue d’une solution institutionnelle sous la forme d’un régime d’autonomie politique pour les provinces du nord et de l’est de l’île. Toutefois, à partir de novembre 2003, les négociations de paix sont compromises par une crise institutionnelle sans précédent, déclenchée par la présidente Chandrika Kumaratunga contre son Premier ministre Ranil Wickremesinghe, dont la politique est jugée trop conciliante. Des élections législatives anticipées se déroulent en avril 2004, à l’issue desquelles le parti présidentiel, l’Alliance populaire, reconquiert une majorité relative au Parlement. Le Premier ministre sortant est remplacé par Mahinda Rajapakse, chef de file de l’opposition au cours de la législature précédente.

Le 26 décembre 2004, à la suite d’un très violent séisme sous-marin (magnitude 9 sur l’échelle ouverte de Richter) survenu au large de l’île indonésienne de Sumatra, un tsunami d’une rare ampleur dévaste les côtes de l’océan Indien. Faute de système d’alerte, le Sri Lanka déplore plus de 35 000 morts ou disparus et constitue le deuxième pays le plus touché par le tsunami, après l’Indonésie (plus de 170 000 victimes). Ses côtes méridionales et orientales sont dévastées, plus d’un million de personnes sont déplacées ou sans-abri. Si cette catastrophe naturelle rapproche dans un premier temps Cinghalais et séparatistes tamouls, avec la perspective d’une gestion conjointe de l’aide post-tsunami, les hostilités reprennent le dessus dès le mois d’août 2005 avec l’assassinat du ministre des Affaires étrangères, Lakshman Kadirgamar, suivi de la déclaration de l’état d’urgence. Les autorités sri-lankaises imputent le meurtre à la rébellion des Tigres tamouls, aux yeux desquels Lakshman Kadirgamar, qui appartenait à la minorité tamoule opposée aux séparatistes, apparaissait comme un traître. Le règlement de la guerre civile est au cœur de l’élection présidentielle du 18 novembre 2005. Considéré comme un faucon, le Premier ministre Mahinda Rajapakse remporte le scrutin d’une courte tête (50,29 p. 100 des suffrages) contre Ranil Wickremesinghe, autoproclamé « candidat de la paix «.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles