Les stations spatiales

« lée Orbital Workshop et ensuite Skylab.

Décrit comme 'comparable à la construction d'un navire dans une bou­ teille', ce travail consistait à dépouiller cet étage de la fu­ sée et à le transformer complètement pour obtenir une station spatiale habitée.

L'atelier principal, comportant des étages séparés, était aménagé dans l'ancien réservoir d'hydrogène liquide.

Skylab aurait dû être un program­ me comportant cinq stations, mais une seule fut lancée, le 14 mai 1973, et sérieusement endommagée lorsqu'elle quitta l'atmosphère au moment du lancement.

La pre­ mière équipe d'astronautes emmena avec elle des outils et du matériel de réparation improvisés, avec lesquels ils dé­ ployèrent la seule 'aile solaire' restante (l'autre n'ayant pas fonctionné) et dressèrent des pare-soleil pour refroi­ dir la station et remplacer le bouclier antimicrométéorite manquant.

Ces opérations nécessitèrent des excursions prolongées dans l'espace et des travaux complexes.

l En 1979, la seule station spatiale importante en dehors de celle qui fut lancée par l'Union soviétique était Spacelab.

Il s'agissait d'une série de stations bien équipées et très manoeuvrables, mises au point par un consortium de dix nations dirigé par l'Allemagne de l'Ouest.

Spacelab com­ prend un laboratoire principal, dans lequel règne une at­ mosphère du type 'manches de chemise' et auquel se rat­ tachent deux palettes externes de chargement destinées aux grandes expériences.

Quatre spécialistes sont appelés à travailler dans chaque Spacelab, dont le lancement est prévu pour 1980.

Lancé par une navette Orbiter, le laboratoire devrait rester dans sa soute durant les trente jours que durera sa mission.

La liste des tâches utiles pouvant être remplies dans les sta­ tions spatiales est apparemment illimitée, un grand nom­ bre d'entre elles concernant la fabrication de matériaux et de produits pharmaceutiques extrêmement purs.

L'éta­ pe suivante, croit-on, consistera à construire de très gran­ des stations dans l'espace, qui pourraient même éventuel­ lement aller jusqu'à utiliser des matériaux lunaires bruts tels que le titane.

Un des systèmes déjà très élaboré con­ siste en une station gigantesque- d'une superficie égale à 2,59 km 2 - couverte de cellules solaires capables de pro­ duire suffisamment d'électricité pour alimenter une des plus grandes villes mondiales.

Malgré l'éloignement obligé d'une telle station, placée en orbite géostationnaire, la transmission sous forme de micro-ondes de l'énergie recueillie vers une station récep­ trice terrestre ne devrait occasionner que de faibles déper­ ditions.

Il existe même des études envisageant la construction de stations où pourraient vivre dix mille per­ sonnes.

Ci-dessus: Impression futuriste d'un artiste sur ce que pourrait être une station spatiale du XXIe siècle.

Tous les matériaux néces­ saires à la construction d'une telle colonie sont ici censés provenir de la Lune ou de la ceinture d'asté­ roiâes.

La fabrication et l'assem­ blage seraient alors obtenus dans /'espace en utilisant l'énergie so­ laire.

A gauche: Le Skylab américain fut lancé en 1973.

Il est équipé de quatre télescopes, ainsi que de dé­ tecteurs de différents types.

Avec un tel équipement, et affranchi de l'effet d'écran produit par l'at­ mosphère terrestre, Skylab s'est révélée une excellente plate- forme pour l'observation astronomique.

La qualité des observations était de loin supérieure aux plus puis­ sants télescopes terrestres.. »