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Stefan GEORGE : Poèmes

Publié le 22/09/2012

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On ne saurait séparer la nouveauté incomparable que le lyrisme de George apporta à la poésie allemande du fait qu' il était imprégné de poésie française. En vérité, il est le premier à lui avoir rendu justice dans un pays où l'on se figurait - et où l'on se figure encore, bien souvent- avoir acquis un droit sur la poésie comme nature, et donc pouvoir mépriser la poésie française, cet if taillé.  -Theodor W. Adorno, Notes sur la littérature, Flammarion, 1984.

« @ Stefan George par Reinhold Lepsius.

Ernst Klett, Stuttgart , 1965 .

George écrivai t à Hugo von Hofmanns­ thal , le 21 mars 1 896: « Celui qui n' appar­ tient aucunement à l'art peut-il don c se vanter d'apparteni r à la vie ? Et commen t donc ? Peut-être à l a rigu e ur en des âges de se mi-barbari e.

» Le livre Le sacré, les symbo les et l e verbe D ans l'œ uvre de Stefan George, écrite entre 1886 et 1933, on peut distin guer deux moment s : avant 1900 , influencé par le symboli sme , le poète solitaire et orgueilleux tient ses se mblable s à distance pour s'é lever vers l'Idéal et cultive l'art pour l'art.

Dan s Hymnes, tel un prophète torturé en quête de nou­ veaux dieux, il co mpo se sur le mode sacré.

Suivent Églogues et L oua nges, qui chantent les Temps antiques et leur résignation au destin, le Moy en Age avec la chevalerie, Dieu, l'honneur et l 'amo ur co urtoi s, l'Ori ent enfin avec ses nuits enchanteresses.

L'Année de l'âme clô t ce premier cycle plein de musique et de mystère , suggérant la complicité qui unit la nature et l'âme et dév oilant la conscience encore floue d' un grand devoir.

De la deuxièm e période de producti on, pendant laquelle le poète se c herchera des di sc ipl es (dont son jeune ami Maximin est le plus célèbre), parlera en maître , se fera le guide d'initiés et tentera d 'agir sur son ép o que , troi s grands recueils se détachent : Le Sep­ tième Anneau, L'Étoile d'alliance et L e Nouveau Règne.

Ceux-ci célèbrent en partie le jeune Maximin comme un être d'exception , nouveau me ssie, di eu de beauté , de jeunesse et de force .

Le pèl erin de l'absolu E n dépit de ses orientation s contradictoires , l'inspiration de Stefan George (1868-1933) manifeste une puissante unité qui confère à ses métamorphoses succe ssives la cohérence d' un cheminement poé tique .

Toute son œuvre po rt e la marque d'une â me religieu se, à l'écoute des voix mystérieu ses du divin .

Un même sens du sacré guide l'es thète des Hymnes et l'apôtre du Septième Anneau.

Mais, alors qu 'à l'époque des premier s recueil s - où George fait songe r à Baudel aire par sa clair­ voyance cruelle et à Mallarmé par son sy mboli sme ésotérique­ le divor ce entre le réel et l'idéal semble irrémédiable , après L'Anné e de l'âm e, la divinité dévo ile sa présence au sein de la vie elle -m ême.

C'est p o urqu oi le poète , réco nc ilié avec le monde , se voit inves ti d'une no uvelle miss ion : so n culte soli­ taire de la Be aut é se mue en un enseignement me ssianique .

Une révélation de nature religieuse semble donc illuminer l'œ uvre d e Stefan George qui, dè s lor s, entend « m ontrer les choses telle s que les voit le regard des dieux >>.. »

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