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STENDHAL : Journal

Publié le 24/09/2012

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stendhal

Tel se présente dans ses grandes lignes ce Journal qui nous est d'abord précieux par les événements qu'il raconte puisqu'ils permettent de reconstituer l'existence intime d'Henri Beyle durant près de vingt ans, mais dont l'intérêt principal réside dans le spectacle d'un être qui se penche avec attention sur soi-même pour nous donner de son coeur une analyse extrêmement déliée, lucide et sincère...

stendhal

« Photo Coll.

Lausat 1 Explorer Le Journal constitue le document le plus pré cieux sur Henri Beyle car, à la diffé­ ren ce de ses autres œuv res autobiogra­ phiques destinées à être rendues pu­ bliques, ce lui- ci est contemporain des évé nements qu'il retrace et destiné à l'usage personnel de l'écrivain.

Le livre Des pans de vie consignés en notes L e Journal, c'est tout d'abord un témoignage pris sur le vif.

Stendhal y consigne en effet , au fur et à mesure qu' il les expérimente, tous les événements de sa vie, de 1818 à 1842.

Il retrace, sans s'y appesantir outre mesure, les étapes de sa carrière politique et administrative : ses tentatives pour faire fortune dans le commerce et la banque , ses débuts en tant qu 'adjoint provisoire aux commissaires des guerres , puis sa nomination d 'auditeur au conseil d 'État, sa participation à la campagne d'Italie , jusqu 'à son expérience fulgurante d 'épi­ cier ! Le style cursif du Journa l suit un à un tous ses dé­ placements : ses passages par la Rus sie (où il accompagne Napoléon) et par l'Allemagne , ses retour s à Paris et surtout ses séjours en Italie qui comptent parmi les plus belles pages de sa prose.

Vie publique , mais aussi vie privée : nombre de nota­ tions sont consacrées au détail de la cour qu'Henri Beyle (alias Stendhal) fit à Mélanie Guilbert, jeune comédienne, ainsi qu'à d'autres femmes -l'épouse de Pierre Daru, la fille d'un géné­ ral, Angelina la Milanaise et cette Victorine Mounier pour laquelle il nourrit un amour platonique ...

Enfin, loin de noter simplement des faits , Stendhal dévoile ses ambitions de gloire littéraire et de théâtre, son goût pour le monde , le théâtre et les femme s.

· La sincér ité la plu s totale sous des effets de mascarade S on goût prononcé pour le sec ret et les risques de voir ses papiers fouillés par la police pontificale ont poussé l'écri­ vain à déployer tout un arsenal de parenthèses , de sous-enten­ dus , de surnoms, de dessin s et à multiplier les passages en langue s étrangères.

Il en résulte une œuvre fragmentaire, faite de note s dépouillée s et inci sive s, un désordre esthétique des plus pittoresque s, mai s aussi une liberté de parole qui est gage de sincérité .

A cet éga rd , le J ournal illustre bien le projet stendhalien de clairvoyance et de connaissance de soi, qui n 'admet aucune retouche , mai s la simple expression d'une pensée saisie dans so n jailli ssement.. »

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