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Suffit-il de voir pour savoir ?

Publié le 13/02/2004

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Cette distinction conduit-elle à les considérer comme opposés? complémentaires? tantôt l'un tantôt l'autre? Donnez des exemples. Les présupposés du sujet5. Il est absolument évident qu'il ne suffit pas de voir pour savoir. Pourquoi alors poser une telle question? Quelles illusions cherche à dénoncer celui qui la pose?6. «Je ne crois que ce que je vois.

« La perception est la meilleure des connaissancesPour Hume, sont données à l'esprit d'abord des impressions, à savoirdes perceptions vives, et en second lieu les idées qui en sont les copiesaffaiblies (Traité de la nature humaine).

Au point de départ de saphilosophie, nous rencontrons donc, non seulement des donnéesélémentaires, mais encore des données qui ne se distinguent que par lamanière dont nous en faisons l'expérience.

Il n'y a pas d'extériorité,celle des choses dont nous instruisent les sens, ni d'intériorité, celle del'esprit quand il réfléchit sur lui-même : il n'y a que l'expérience et sescritères, la vivacité ou la faiblesse du senti.Toute la pensée relève alors des relations entre ces données et de lamanière dont nous les éprouvons.

C'est dire qu'il n'y a aucune relation,si ce n'est celles que l'esprit établit.

Ainsi, l'idée de causalité, quisignifie qu'il y a une connexion nécessaire entre deux choses, la causeet l'effet, n'est pas perçue dans les choses mêmes, mais vient de ceque l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendementhumain).

C'est une simple tendance de l'esprit, une associationspontanée entre ses idées, qui nous fait croire à une causalité quenous n'observons jamais.

C'est l'habitude, c'est-à-dire la répétition de perceptions identiques quime fait croire que les concepts ont une valeur objective. Le savoir est visionChez Platon, la connaissance, dans sa forme suprême, est pure contemplation des formes idéales.

C'est unevue intellectuelle des essences.

La connaissance n'est que vision.

Certes, il s'agit d'une vision purementintellectuelle qui n'est pas sensible, mais il s'agit tout de même d'une vision.

[La vision est trompeuse.

Les faits ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent.

Pour vraiment connaître, il est nécessaire de mettre en forme ce que nous percevons à l'aide des concepts de la raison.] La vue est l'esprit doivent être complémentairesDans la Critique de la raison pure, Kant nous montre que les deuxfonctions clés de la connaissance ne donnent rien l'une sans l'autre.«Un concept sans intuition est un concept vide.» «Une intuition sansconcept est une intuition aveugle.» Si l'on veut restaurer la certitude de la science, il faut que sa méthode parvienne à concilier la nécessité rationnelle et le caractèretoujours en partie contingent de l'expérience.

Ce sera l'une despréoccupation centrale de Kant .

Il s'efforcera de montrer comment les connaissances dignes de ce nom sot toujours le produit d'une rencontreentre les données de l'expérience sensible et le travail conceptuel del'entendement.

Ce dernier reçoit de l'extérieur, par le moyen de lasensibilité, une matière des connaissances sur laquelle il opère une miseen ordre conceptuelle dont la nécessité est interne à l'esprit.

Parexemple : les relations de causalité s'instaurant nécessairement entreles phénomènes de la nature ne renvoient pas forcément à un ordre deschoses, mais à un ordre nécessaire de leur mode de manifestation ànotre esprit.

La connaissance objective ‘est donc jamais connaissancedes choses en soi mais connaissance de l'ordre nécessaire (rationnel)des phénomènes.

Très schématiquement, on peut donc dire que Kant échappe ainsi à l'idéalisme du rationalisme pur .

La connaissance ne peut exister que dans le domaine de l'expérience possible ; au-delà, la raison « ratiocine », cad qu'elleraisonne à vide, elle outrepasse ses droits, comme le montre la « Dialectique transcendantale » de la « Critique de la raison pure » ; ainsi lorsqu'elle prétend démontrer l'existence d'un créateur qui ne peut être que postulée, car l'expérience n'en est pas possible.

Les idées de la raison ont une fonction unificatrice etsystématique ; la raison a également une fonction pratique ; mais c'est quand elle prétend connaître desobjets transcendants (au-delà de l'expérience possible) qu'elle mérite de subir une critique.. »

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