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suicide - sociologie.

Publié le 19/05/2013

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sociologie
suicide - sociologie. 1 PRÉSENTATION suicide, action de se donner volontairement la mort. Selon le sociologue Émile Durkheim, le suicide « résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qui savait devoir produire ce résultat «. Acte exclusivement humain, le suicide est commun à toutes les sociétés depuis les temps les plus reculés. Mais on relève des différences majeures dans l'attitude des groupes et des sociétés envers le suicide, dans la façon dont il est commis et dans sa fréquence à différentes époques de l'histoire. Dans l'Antiquité, en Europe, et en particulier à l'époque de l'Empire romain, le suicide était un acte légitime et souvent célébré. Les Romains, qui suivaient la doctrine du stoïcisme, reconnaissaient de nombreuses raisons valables au suicide. Sénèque le saluait comme le dernier acte de l'homme libre. Saint Augustin concevait, en revanche, le suicide comme un péché par essence. Les premiers conciles chrétiens décidèrent que l'Église devait renoncer à célébrer les rites funéraires pour ceux qui avaient commis le suicide, qui fut condamné dès le Moyen Âge par l'Église catholique. Le droit médiéval prévoyait généralement la confiscation de la propriété du suicidé et décrétait l'indignité du corps. Le suicide est encore interdit par le christianisme, le judaïsme et l'islam. 2 TYPOLOGIE DES SUICIDES En 1897, Émile Durkheim, le fondateur de l'école française de sociologie, consacra tout un ouvrage (le Suicide) à l'étude de ce qu'il considérait comme un phénomène social : le taux de suicide est ainsi envisagé en tant qu'indicateur de la morale prévalant dans une société donnée. Durkheim récuse en premier lieu les explications couramment avancées au XIXe siècle : le rôle de l'hérédité, l'assimilation du suicide à la folie, l'importance du climat ainsi que la contagion qui procéderait d'un esprit d'imitation sont tour à tour écartés. Durkheim met en oeuvre les principes qu'il avait énoncés dans les Règles de la méthode sociologique (1895) : il...
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« 4 LE SUICIDE COMME PHÉNOMÈNE INDIVIDUEL La psychopathologie et la psychanalyse ont joint aujourd’hui leurs explications dans une étiologie souvent convergente.

La formule de Freud, selon laquelle « nul n’estprobablement à même de trouver l’énergie de se tuer, à moins de commencer à trouver quelqu’un à qui il s’est identifié », marqua l’interprétation psychanalytique duphénomène.

Le psychiatre allemand Karl Menninger a réunifié les trois points impliqués par la formule freudienne : le suicide comme désir de mourir, de tuer et de se tuer. Pour les cliniciens, la mélancolie est le principal facteur déclenchant, qui réunit en elle soit sous forme permanente, soit dans une construction délirante, l’autoaccusation, lahonte, la culpabilité et le rejet de soi comme être social.

Le raptus (violente impulsion) suicidaire chez les mélancoliques est presque toujours réussi.

Dans lesschizophrénies et les confusions mentales, le suicide (également presque toujours réussi) fait suite à une profonde perturbation des états de conscience. Il est évidemment difficile (en dehors de la confusion mentale et de quelques cas psychiatriques) de séparer les deux types de facteurs qui sont à l’origine du phénomène.Les suicides manqués et récidivistes sont peut-être les seuls pour lesquels une action pourrait se révéler efficace.

Les interactions entre facteurs personnels et sociaux nepermettent pas de trouver de remède. On a prétendu que les protestants se donnent la mort plus souvent que les catholiques, car ces derniers disposent de la confession pour atténuer ou dévier l’éventuelsentiment de culpabilité suicidaire.

Cette affirmation fut cependant infirmée par l’analyse des données statistiques.

Par ailleurs, la désaffection à l’égard des religionschrétiennes en Occident est souvent considérée comme une mutation sociale privant les individus de leurs repères traditionnels.

Pour venir en aide à des personnes en proieau désespoir en leur offrant la possibilité d’exprimer leur détresse et d’infléchir leur irrépressible envie de se tuer, des associations, comme SOS Amitié en France, ont étécréées.

Mais, leur action est d’une faible portée.

En revanche, il est à noter que la perspective de changements radicaux de la société et l’irruption des conflits sociaux quin’offrent pas que des solutions individuelles ont une incidence certaine sur ce phénomène : en fait, pendant les périodes révolutionnaires, on n’enregistre presque aucun casde suicide. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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