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Suis-je bien placé pour savoir ce que je suis ?

Publié le 27/02/2005

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BIEN (lat. bene, bien; bonus, bon)

Phi. Ce qui est objet d'approbation ou de satisfaction. Pour les Anciens, le Bien est la finalité naturelle de la volonté, étant d'abord ce qui fait du bien, le profitable. Le problème éthique essentiel est alors de distinguer les « faux biens », les biens trompeurs qu'on recherche tant qu'on ignore qu'ils n'en sont pas, des « vrais biens », ceux qui nous sont vraiment utiles. Mot Le Bien se définit comme la norme suprême dans l'ordre éthique, ce vers quoi doit tendre toute action morale.

BIEN : Au sens éthique, ce qui est conforme à l'idéal de la moralité, qui doit être recherché pour lui-même indépendamment de son utilité. Il mérite l'approbation d'une conscience droite. Sa possession seule peut procurer le bonheur (ou souverain Bien).

« Connais-toi toi même Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la sciencedes valeurs que l'homme porte en lui.

Cette science importe essentiellement — bien avant de connaîtrela nature ou les dieux.

Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tousles hommes.

L'opinion, confortée en cela par les sophistes, identifie le bonheur à la jouissance, aupouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doute tout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là desbiens équivoques qui peuvent nous être utiles, ou nous nuire selon les circonstances, l'usage qui en estfait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en servir et si l'homme agit toujoursen vue de son bien propre, il peut se tromper sur sa définition.

Si nul n'est méchant volontairement,c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que paraccident que la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Par accident, nonvolontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je ne connais pas la hiérarchie des biens, jeserai nécessairement malheureux.

Par exemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse,en viendra naturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; de plus c'est là unbien qui dépend en large partie du hasard et qui peut échapper à tout instant.

Il est donc inconcevableque sachant tout cela on puisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle nepeut être vaincue par les passions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussi bien les institutions, enparticulier le tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bien agir parune sorte d'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes — fut-ce l'esclave — portent en eux legerme de ce savoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité. Je suis un sujet, pas un objet de connaissance« La subjectivité est la vérité», dit Kierkegaard dans Post-scriptum aux Miettes philosophiques.

Je ne peux connaître que de l'intérieur.

Jesuis ainsi le mieux placé pour savoir ce que je suis et quelle est ma place dans le monde.

Et, puisque je suis libre, personne, sauf moi, nepeut prétendre savoir comment je vais agir ou penser. [Une partie de moi-même m'échappe.

Je peux ne pas être conscient de certains aspects de mon caractère.

D'autres, plus expérimentés ou objectifs que moi, peuvent savoir mieux que moi-même comment je fonctionne.] Notre inconscient sous échappeFreud souligne qu'une ne partie de notre psychisme est inconsciente et peut donc nous rester inconnue.

Le moi n'est pas maître dans sapropre maison.

Nous pouvons par exemple refouler certains sentiments dérangeants ou agir de manière totalement insensée.

Unpsychanalyste perspicace, connaissant les ressorts de l'âme humaine, interprétera cependant nos actes, nos pensées, et nous en révélerale sens caché.

Aussi, pouvons-nous dire que nous ne sommes pas les mieux placés pour nous connaître. « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans tonâme, dès que c'est suffisamment important,parce que ta conscience te l'apprendrait alors.

Etquand tu restes sans nouvelles d'une chose quiest dans ton âme, tu admets, avec une parfaiteassurance, que cela ne s'y trouve pas.

Tu vasmême jusqu'à tenir « psychique » pour identiqueà « conscient », c'est-à-dire connu de toi, et celamalgré les preuves les plus évidentes qu'il doitsans cesse se passer dans ta vie psychique bienplus de choses qu'il ne peut s'en révéler à taconscience.

Tu te comportes comme unmonarque absolu qui se contente desinformations que lui donnent les hauts dignitairesde la cour et qui ne descend pas vers le peuplepour entendre sa voix.

Rentre en toi-mêmeprofondément et apprends d'abord à teconnaître, alors tu comprendras pourquoi tu vastomber malade, et peut-être éviteras-tu de ledevenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi.

Mais les deux clartés qu'elle nous apporte :savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptéeen nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, et nedeviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perception incomplèteet incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propremaison ». FREUD , « Essais de psychanalyse appliquée ». Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissancede cause, dans la clarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pas. »

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