Le sujet humain peut-il être considéré comme un objet ?

« sentiment d'amour pour une personne : les besoins de l'autre passent avant nos propres besoins.

On serait prêt à faire tout et n'importe quoi pour elle, sans réfléchir et sans se poser de questions. Il peut l'être aussi à partir du moment où l'homme sert à une expérience où la conscience humaine, ce qui nous différencie incontestablement de l'objet brut, n'est plus de mise, non requise et que seul l'extérieur agis.

Prenons l'exemple d'un militaire, qui se trouve être un homme avec par conséquent une conscience.

Cependant, lorsque ce dernier reçoit un ordre de son supérieur, il se voit dans l'obligation de l'exécuter sans réfléchir, machinalement. On dit que chaque individu est responsable de ses actes, hormis les malades mentaux.

Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui entraîne une dégénérescence des cellules dans le cerveaux, n'est plus consciente de ses actes, qu'elle existe et se contente d'observer ce qui l'entoure sans pour autant en comprendre le sens.

Ces personnes malades, arrivées au plus haut point de la maladie, ne savent plus, pour la plus part, marcher, manger voire parler qui sont des gestes censés être automatiques.

Par conséquent, ces malades sont comparés à des « légumes », sans aucune conscience. XXX Un être qui existe, mais qui se contente de subir.

Pour autant, pourrait- on considérer cette personne comme un objet ? Comment considère-t-on un objet ? Comme une « chose »ayant une fonction, une utilité, et répondant à une certaine destination.

Certes, dans certains cas, l'homme se perd mais il reste avant tout une personne, avec sa conscience, sa morale et sa subjectivité. XXX Tout d'abord, le sujet humain dispose, au rebours de l'objet, la faculté de raisonner.

Cela signifie que, d'une part, le sujet est une présence qui pense, qui pense son rapport au monde extérieur, de le saisir, ce que Husserl appelle l'intentionnalité.

Le sujet ambitionne de devenir.

L'homme est, d'autre part, capable de communiquer et d'exprimer à d'autres ses pensées. C'est parce que la personne se distingue de la chose qu'elle est dotée d'une valeur.

Selon Kant, cette valeur est unique, puisque la personne est une fin en soir, alors que tout ce qui existe en dehors d'elle est utilisable. »