Le sujet est-il maître de soi ?

« démontrer que l'homme ne peut être totalement maître de lui-même, donc de ses choix, désirs, passions, rêves...Pour Freud, l'inconscient est même beaucoup plus important que le conscient, il a la principale place, d'où une de ses citations «le moi n'est pas le maître dans sa propre maison ».L'inconscient maîtrise pratiquement tout, car l'homme a conscience de ses désirs, mais ignore les causes qui les déterminent.

Eneffet, nous constatons nos sentiments lorsqu'ils existent déjà, nous sommes donc témoin de ce qui se passe en nous, mais lescauses nous échappent.

Freud expérimente cela avec sa psychanalyse, en développant toute la partie inconsciente de nous, avecla pré- conscience (tout ce dont on peut prendre conscience à volonté), la censure ou sur moi (l'intériorisation des interdits) et lerefoulement de certains souvenirs.

Cela va permettre à la fin d'une thérapie une certaine prise de conscience de la personne, deses sentiments refoulés, en fait, de ce qui reste inconscient pour elle.Donc, cette psychanalyse peut, sur certains points, rendre l'homme maître de lui-même, en lui révélant son inconscient, mais elleest limitée.

En effet, elle s'arrête à un point, une situation, un désir et non à toutes les envies et décisions de la vie. Plusieurs courants de pensée s'affrontent.

L'un penche du côté du rationalisme et du fait que l'homme soit entièrement maître delui-même dans tous ses choix de vie.

Les autres vont plutôt dans le sens d'un inconscient qui nous empêcherait de décidertotalement, de faire des choix libres.Donc, deux notions sont mises en jeu, celle du conscient soutenu par Sartre et celle de l'inconscient soutenu par Freud.Sartre ne croit pas au travail de l'inconscient, et il est vrai que si ce dernier n'était pris en compte, son approche serait juste.

Mais,en le considérant, elle est complètement remise en question, puisque s'il existe vraiment un inconscient alors il détermine leconscient.

Donc, le fait d'être sujet (ou conscience de soi) ne suffit pas pour l'homme être maître de soi, puisque tout le travail del'inconscient qui joue sur notre volonté est incontrôlable.Cependant, l'approche de Sartre au niveau de la mauvaise foi et du fait de se déresponsabiliser, est intéressante.

En effet, celle-cidonne des exemples de perte de maîtrise de soi qui sont en fait une sorte d'excuse.

Mais en dénonçant la transcendance, Sartrepasse à côté du rôle de l'inconscient, qui comme l'ont démontré de nombreux philosophes, joue un rôle très important.Freud, lui aussi, commet peut-être des erreurs en minimisant le rôle de la conscience, en la déresponsabilisant.Ces deux points de vue sont donc totalement différents, et mérite une étude plus approfondie pour pouvoir conclure laquelle serapproche le plus de la réalité, car les notions de conscience et d'inconscient sont très complexes. Ainsi, nous pouvons en conclure que être un sujet ne signifie pas pour l'homme être maître de soi, puisque l'inconscient joue unrôle majeur.

L'homme ne peut donc être totalement libre et maître de lui, de par un déterminisme sociologique et psychologique etpar l'activité de l'inconscient.. »