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Sujet : La Monnaie Internationale Doit-Elle Être La Monnaie De L'Économie Dominante ?

Publié le 20/10/2011

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Sujet : La Monnaie Internationale Doit-Elle Être La Monnaie De L'Économie Dominante ?

 

En janvier 2010, le président Sarkozy a déclaré au président Obama sa volonté de travailler avec les États-Unis à une réforme du système monétaire international. Un système monétaire international est : « un ensemble de règles explicites ou implicites de principes, de normes, de procédures, de prise de décision autour desquelles des anticipations des agents convergent » selon Stéphen Krasner. On observe une diversité des systèmes monétaires internationaux qui peuvent reposer sur l'existence d'une ou de plusieurs monnaies internationales. Une monnaie internationale est une monnaie qui est acceptée en paiement dans le cadre de transactions internationales et qui est aussi utilisé comme instrument d'intervention des États et des organismes monétaires internationaux. Or la monnaie est un bien commun, ce qui explique au niveau national l'instauration d'un monopole public de l'émission de monnaie. Mais au plan international il y a une concurrence entre les différentes monnaies nationales pour accéder au statut de monnaie internationale. On peut donc se demander quelle monnaie est la plus susceptible d'être une bonne monnaie internationale c'est-à-dire une monnaie acceptée par tous et qui remplit les fonctions de moyen de paiement, d'unité de compte et de réserve de valeur au niveau international. Ce qui nous amène à nous demander si la monnaie internationale doit forcément être la monnaie de l'économie dominante, c'est-à-dire la monnaie nationale du pays ayant les plus solides fondamentaux économiques (forte croissance du PIB, faible chômage, équilibre de la balance des paiements... ). Dans un premier temps nous analyserons les arguments de ceux qui défendent la monnaie de l'économie dominante pour le rôle de monnaie internationale. Dans un second temps nous soulignerons les difficultés et les paradoxes que peut rencontrer une monnaie nationale de l'économie dominante quand elle est également internationale, et dans un dernier temps nous nous concentrerons sur les alternatives à cette théorie pour le système monétaire international.

 

 

En premier lieu nous analyserons l'intérêt que ce soit la monnaie de l'économie dominante qui devienne la monnaie internationale.

Tout d'abord, une monnaie internationale doit remplir un certain nombre de fonctions que Krugman dans « the international role of the dollar : theory and prospect » en 1991 définit la monnaie internationale comme un moyen de paiement, un instrument de facturation et un instrument d'arbitrage pour les agents privés. De plus pour les agents publics, c'est un instrument d'intervention, par exemple pour influencer le cours des devises sur le marché des changes, un instrument d'ancrage nominal et un instrument de réserve (notamment des réserves de change des banques centrales.

 

L'histoire nous enseigne que les systèmes internationaux qui ont fonctionné étaient fondés sur l'hégémonie d'une économie dominante. Par exemple, sous le système de Bretton-Woods, caractérisé par l'hégémonie du dollar sur les autres monnaies, tous les pays développés à économie de marché ont connu une forte croissance (environ 5 % par an en moyenne). Or la fin de la guerre a fait laissé l'Europe affaiblie, les États-Unis ont affirmé leur leadership, pris en main la reconstruction de l'Europe et imposé le dollar comme monnaie internationale. Sous cette domination américaine, l'économie mondiale prospère. Par exemple entre 1960 et 1973 qu'il y ait une progression régulière du commerce international : il est multiplié par trois en volume. Cette stabilité est expliquée par Charles Kindleberger (1910 - 2003) par le concept de la stabilité hégémonique : une relative stabilité du système monétaire international est obtenue lorsqu'un pays leader (celui qui est l'économie dominante) est en mesure de faire prévaloir des règles et des procédures qui donnent une certaine cohérence aux règlements internationaux et au financement de l'économie. C'est-à-dire que le pays à l'économie dominante va prendre en charge la distribution des crédits mondiaux, fournir la liquidité internationale et en cas de crise jouer le rôle du prêteur en dernier recours. Tous les pays ont intérêt à la stabilité car les stratégies non coopératives conduisent à des situations défavorables. C'est pour la stabilité que les pays acceptent l'hégémonie (par exemple quand les pays du pool de l'or vont soutenir le dollar dans les années 60 pour contrer sa baisse vis-à-vis de l'or, ce qui provoque une diminution des réserves en or des banques centrales de ces pays), la stabilité même hégémonique est préférée au conflit généralisé. Un conflit généralisé monétaire, c'est-à-dire une guerre des monnaies, peut en effet se produire en cas de concurrence entre les monnaies nationales au niveau international : les grands pays font en sorte que leur monnaie baisse pour gagner un avantage compétitif dans l'affrontement économique mondial et ces comportements pèsent sur les monnaies qui ne s'orientent pas vers des dévaluations compétitives. Ainsi la fin de l'année 2010, la sous-évaluation du yuan chinois, la baisse du dollar favorisé par les politiques de quantitative easing ( assouplissement quantitatif ) peut être qualifié de guerre de monnaie, une guerre que paye chèrement l'Europe qui a assisté à une montée de l'euro complètement décorrélé de son activité économique. Ainsi la stabilité hégémonique favorise la croissance du commerce international et éloigne le spectre de la guerre des monnaies, d'où l'intérêt que la monnaie internationale soit celle de l'économie possédant l'eghemon, l'économie dominante.

 

De plus la monnaie internationale doit inspirer confiance si elle veut pouvoir remplir ses différentes fonctions notamment sa fonction de réserve de change et d'instrument de facturation. Il faut donc que la monnaie internationale soit une monnaie stable car dans le cas contraire la variabilité de son taux de change provoquerait des incertitudes sur les valeurs de change à moyen terme, et cela a croirait les coûts de transaction, définis par Coase, prix « Nobel » 1991, ce qui pénaliserait les échanges. De plus Il faut que la monnaie internationale soit stable pour garantir la constance de la valeur des réserves de change notamment celle des banques centrales. Par exemple dans les années 60 sous le système de Bretton-Woods , De Gaulle a décidé en 1965, devant la défiance par rapport au dollar qui s'installait, de demander la conversion des réserves françaises en dollars en or, craignant une dépréciation du dollar qui entraînerait une dépréciation de ces réserves. Or la valeur d'une monnaie varie si le pays connaît une inflation plus importante que celui de ses voisins, si le pays a une balance des transactions courantes courantes déséquilibrée, s'il connaît un déficit de confiance de la part des agences le marché des changes. Or une économie dominante est une économie qui est en bonne santé c'est-à-dire qui a un taux de croissance au moins aussi important que les autres, une balance des transactions courantes équilibrée voire excédentaire, des taux d'intérêt attrayants, et qui inspire donc la confiance des agents.

 

La stabilité de la valeur de la monnaie internationale et donc la stabilité du taux de change de la monnaie nationale de l'économie dominante est d'autant plus importante que la monnaie internationale peut servir de monnaie d'ancrage pour les pays connaissant des difficultés monétaires notamment l'hyperinflation. Par exemple l'Argentine après avoir connu une hyperinflation très préoccupante entre 1988 et 1989 met en place un currency board en 1991, instaurant un rapport de change fixe par rapport au dollar. Cela permet de diminuer les crises de confiance dans la monnaie et de limiter les attaques spéculatives. Mais si le taux de change de la monnaie d'ancrage varie de façon trop importante, cela peut conduire à une surévaluation ou une sous-évaluation de la monnaie ancrée, par exemple après l'appréciation de dollars au milieu des années quatre-vingt-dix des pays d'Asie du Sud-Est comme la Thaïlande qui avaient un currency board sur le dollar ont dû décrocher leur monnaie du dollar car la surévaluation pesait sur l'activité économique, ce qui a conduit à une crise régionale importante. Enfin la monnaie internationale peut même parfois devenir la monnaie nationale d'un pays dans les faits, après que la monnaie nationale ait été décrédibilisés aux yeux des agents par l'hyperinflation. C'est aujourd'hui la situation de la Somalie ou la majorité des échanges sont opérés en dollars car en l'absence de banque centrale, le shilling somalien connaît l'hyperinflation. Ainsi le pays dont la devise est la monnaie internationale doit garantir la stabilité du taux de change sa monnaie pour pouvoir remplir les fonctions d'instrument des échanges, et la confiance et la stabilité d'une monnaie sera plus importante si c'est celle de l'économie dominante.

 

Enfin, l'économie qui émet la monnaie internationale doit être suffisamment puissante et doit avoir un volume d'échange important afin de mettre à disposition des autres pays suffisamment de liquidités internationales, tout en pouvant supporter, sans dépréciation monétaire, le fait d'avoir un grand volume de devises en circulation. D'où l'importance que cette économie soit puissante, et suffisamment solide.

Or la conjonction de toutes ces exigences sur la monnaie d'un seul pays semble difficilement viable.

 

 

 

Dans un second temps nous allons voir que la concentration du pouvoir hégémonique dans les mains d'une seule économie dominante peut entraîner un certain nombre de problèmes.

Tout d'abord dans un système de change fixe du type Bretton-Woods, l'hégémonie de l'économie dominante, dans ce cas les États-Unis, donne une grande liberté à cette économie. Cette liberté peut être mal employé. Par exemple, sous Bretton-Woods la puissance américaine a pu jouer sur l'asymétrie fondamentale du système pour financer à crédit leur consommation et leurs investissements en Europe. Il y a une asymétrie fondamentale puisqu'il y a, pour n pays, seulement n - 1 taux de change. Les monnaies doivent défendre en leur parité par rapport à l'or et au dollar, tandis que les États-Unis assurent la convertibilité du dollar en or. Cela confère une grande autonomie aux États-Unis en matière de politique monétaire. Les États-Unis ont donc un « droit de seigneuriage » qui se traduit par un « déficit sans pleurs » (dégradation progressive de leur balance des transactions) et une douce négligence. Ils ont ainsi pu amorcer un processus de croissance fondée sur un déséquilibre externe et ont eu tendance à laisser dégrader leur balance commerciale, ce qui était sans conséquence pour eux mais pas pour le reste du monde puisque les pays devaient défendre leur parité vis-à-vis de celle de dollars. Ainsi, le fait que la monnaie internationale détienne le pouvoir hégémonique ne semble être bénéfique que pour celle-ci est finalement assez peu pour ses partenaires.

 

De plus Robert Triffin (1911 - 1993) a souligné dans les années cinquante le paradoxe qui existe dans un système où la monnaie internationale est en même temps la monnaie nationale d'un pays. Pour lui ce système n'est pas viable à long terme car pour alimenter l'économie mondiale en liquidités, la balance extérieure du pays émetteur de devises internationales doit être déficitaire. Or ces déficits dégradent la confiance des agents dans cette monnaie. D'où le dilemme, si la balance est équilibrée les agents ont confiance dans la monnaie, mais la balance doit être en déficit pour accompagner la croissance mondiale et celle des échanges qui nécessitent des liquidités. Il y a donc une contradiction interne dans les systèmes ou la monnaie internationale est également la monnaie de l'économie dominante. En effet sous Bretton-Woods dès les années soixante apparaît une défiance vis-à-vis du dollar, limitée par la création du pool de l'or, mais qui à long terme provoquera la fin du régime. Cette défiance se traduisait par une tension sur le marché de l'or, et par les attaques spéculatives contre le système.

 

Ensuite dans un système de change flottant, un problème similaire apparaît c'est-à-dire à que le pays ayant la monnaie internationale peut utiliser comme arme de bataille commerciale monétaire. C'est ce qui s'est passé durant le système de change flottant dans les années quatre-vingt : le tournant monétariste aux États-Unis et la politique de dollar fort a permis la restructuration de l'appareil productif américain et d'attirer des capitaux. La combinaison d'un dollar fort et de taux d'intérêt élevés s'accompagne de déficits jumeaux financés par l'épargne étrangère qui continue de venir se placer en dollars, le dollar restant la monnaie international. Cela conduira à la crise de la dette en Amérique latine au début des années quatre-vingt notamment au Mexique. L'adage bien connu de John Connally, secrétaire au Trésor américain dans les années 70 : « Le dollar c'est notre monnaie mais c'est votre problème » illustre bien les problèmes qui peuvent survenir lorsque la monnaie de l'économie dominante est également la monnaie.

 

Enfin quand l'économie dominante soutient un système économique libéral, elle devient la nation la plus compétitive, mais ce système contribue à diffuser l'innovation au niveau international ce qui entraîne le déclin de la puissance. Cela entraîne une période de transition et d'instabilité marquée par des montés de nationalisme économique. Ce serait ce qui est arrivé aux États-Unis à partir de 1973. On constate aujourd'hui la concurrence de la zone euro et surtout de la Chine. Ainsi le système hégémonique dans lequel la monnaie internationale et la monnaie de l'économie dominante comporte en son sein un certain nombre de contradictions.

 

 

 

 

 

 

Face aux problèmes que rencontre le système monétaire international lorsque la monnaie internationale est la monnaie de l'économie dominante, nous allons dans un dernier temps analyser les solutions alternatives qui s'offrent aux pays.

 

Tout d'abord s'offre la solution d'une monnaie mondiale. Ainsi aujourd'hui certains prônent le retour à l'étalon or, (c'est notamment le cas de le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick) afin de faire jouer à l'or un rôle plus important comme valeur internationale pour stabiliser le système des changes. L'étalon or permet la régulation automatique des taux du change. Ce rééquilibrage est le système des Gold points. Si un pays a une balance commerciale déséquilibrée, sa monnaie se déprécie mais ne peut pas dépasser un plancher qui correspond aux frais d'acheminement de l'or. Passé ce plancher le pays va payer directement en or, c'est le point de sortie de l'or. Cette sortie entraîne une contraction de la masse monétaire qui entraîne selon la théorie quantitative de la monnaie une baisse du niveau des prix qui stimulera l'exportation et permettra de rétablir l'équilibre de la balance des paiements. L'étalon-or a pour grand avantage de garantir la stabilité taux de change. Ainsi le XIXe siècle a été caractérisé par cette stabilité. L'inflation en tant que phénomène structurel était inconnu. Ce système est donc symétrique et automatique. Mais c'est un système idéal, au XIXe siècle le système était plutôt un système d'étalon - sterling - or, où la Grande-Bretagne possédait le pouvoir hégémonique. C'est la banque d'Angleterre qui facilitait le retour à l'équilibre en menant des politiques discrétionnaires de l'escompte. La politique monétaire anglaise se substituait à la discipline de l'étalon or. De plus qu'aujourd'hui le stock d'or disponible est insuffisant comparé au mouvement des capitaux. Il semble donc difficile de considérer sérieusement un retour de l'or comme monnaie internationale.

 

En 1942, Keynes propose la mise en place d'une monnaie supranationale, le bancor dont les liquidités seraient gérées en fonction des besoins de l'économie mondiale. Sa proposition a été refusée lors de la conférence de Bretton-Woods à 1944. Récemment son idée est reprise par la Chine, qui a proposé de faire émerger une « monnaie de réserve supranationale » qui serait « déconnectée des nations individuelles » et de leurs enjeux extérieurs, suggérant que les droits de tirages spéciaux (DTS) l'unité de compte du FMI pour jouer ce rôle. Aujourd'hui cette idée, faute de véritable concurrent, fait son chemin dans la communauté internationale. Mais les DTS ne sont pas une monnaie, ce n'est qu'une unité de compte établi sur un panier de plusieurs monnaies dollar. Ils sont alloués entre les états membres selon leur quote-part au FMI et au départ servent de chambre de compensation. Les DTS pourraient progressivement également ouvrir la voie à une monnaie supranationale et ainsi offrir à l'économie mondiale une nouvelle monnaie. La réforme du SMI serait alors institutionnalisée, en donnant un rôle prépondérant au FMI. Le principal avantage est que les DTS existe déjà, et sont acceptés par les principales économies en tant qu'instrument monétaire. Cela semble donc plus facile de se servir de cette « quasi-monnaie internationale »(S. Moatti, 2010). Mais les DTS occupe aujourd'hui une place de mineure dans les réserves officielles mondiales : 4 % selon Benassi-Quéré, du CEPII. Il faudrait réformer le processus d'allocation de DTS en le rendant plus fréquent et en développer leurs usages. Mais aucun acteur n'a intérêt à utiliser les DTS car ils sont plus liquides, ce n'est pas une monnaie.

 

Enfin on peut considérer l'hypothèse d'un polycentrisme monétaire, pour un monde multipolaire. En effet il n'y a pas aujourd'hui d'économie développée qui domine réellement et de façon incontestable. On peut donc considérer l'existence de plusieurs monnaies jouant un rôle sur le plan international. Les États-Unis et la Chine se font concurrence, et l'Europe, ce nain politique, a un poids économique également considérable. On pourrait alors considérer un polycentrisme monétaire qui se baserait sur des monnaies régionales : l'euro, le yuan, institué comme monnaie régionale de l'Asie du Sud-Est et le dollar pour le bloc des pays d'Amérique. À court terme, l'existence d'unions régionales en Europe et en Amérique du Nord ainsi que l'intensification des relations entre les pays d'Asie du Sud-Est rendent cette hypothèse probable. Toutefois un système monétaire international basé sur un polycentrisme semble peu à même de garantir la stabilité nécessaire aux économies. Le polycentrisme monétaire de l'entre-deux-guerres avait accentué l'instabilité et les stratégies non coopératives à cette période, ce qui a été un des facteurs de la crise des années trente.

 

 

 

Ainsi on pourra justifier que ce soit la monnaie de l'économie dominante qui soit la monnaie internationale en expliquant que la bonne santé de l'économie détenant le pouvoir hégémonique pourra provoquer des effets d'entraînement sur les autres économies ancrées sur sa monnaie, et garantira par l'exercice de ce pouvoir hégémonique la stabilité du système monétaire international en éloignant le spectre de la guerre des monnaies. Toutefois un système hégémonique dans lequel la monnaie internationale est la monnaie de l'économie dominante comporte en son sein un certain nombre de contradictions puisque l'économie dominante peut être tentée d'utiliser ses privilèges monétaires (douce négligence, déficit sans pleurs) afin de défendre en priorité ses intérêts économiques propres au détriment du reste du monde. De plus si l'on associe un système de change fixe et un pays détenant un pouvoir hégémonique monétaire, le système monétaire international aura un fonctionnement paradoxal intenable à long terme. Alors aujourd'hui les solutions peuvent être cherchées du côté de la création d'une monnaie supranationale mais la faible coopération monétaire actuelle rend peu probable à court terme une telle hypothèse. On assisterait aujourd'hui plutôt un polycentrisme monétaire de fait. Mais devant la réapparition du spectre de de la guerre des monnaie les pays dominants qui sont les États-Unis et la Chine cherche aujourd'hui une solution commune à court terme. L'issue des discussions est encore incertaine.

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