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Supposez que Martine, des Femmes Savantes, rencontre, un matin, dans la rue, Maître Jacques, de l'Avare. Ils se racontent les derniers événements domestiques et se plaignent mutuellement de leurs maîtres.

Publié le 13/02/2012

Extrait du document

Au marché, devant l'étal de la poissonnière, Maître Jacques, cocher-cuisinier du sieur Harpagon, se trouve nez à nez avec Martine, cordon bleu du bourgeois Chrysale. Pays, et vaguement cousins, ils s'abordent familièrement.

MAITRE JACQUES. -Bonjour, Martine! Il y a belle lurette qu'on ne s'était vus, et je suis bien aise de vous rencontrer.

MARTINE. - Moi aussi, Maître Jacques; et j'ai des histoires à vous conter plein mon cabas.

« M.

J.

- Je trouvai beaucoup mieux pour les irriter.

Avec ostentation, fotai le bonnet, la veste et le tablier blancs du cuisinier, et revetis ma casaque de cocher, quittee un instant auparavant, pour recevoir de nou- veaux ordres.

M.

- Je vois cela d'ici; ce devait etre impayable! M.

J.

- Its enrageaient,,vous le devinez, de me voir faire ce manage.

Ge fut bien pis quand je declarai que jamais,je ne conduirais a la foire - on Harpagon se proposait de mener sa fiancee - des chevaux reduits a l'etat de squelettes, a peine capahles de se trainer, et tout a fait incapables de trainer un carrosse...

Jai, voyez-vous, une tendresse pour mes chevaux qu'il me semble que c'est moi-meme quand je les vois patir.

Et je dis tout net, que c'est n'avoir point d'entrailles que de laisser souffrir ainsi son prochain.

M.

- Quel bon cceur!...

Mais it n'y a pas la de qnoi pendre un homme!...M.

J.

- Aussi en fus-je quitte pour une volee de coups de baton...

et meme deux : tine de M.

Valere, que j'ai voulu intimider quand it vint s'excuser pour m'avoir supplants; une de M.

Harpagon que je renseignai trap Men quand it me demanda ce qu'on pensait de lui a l'entour.

Je resolus alors de ne plus dire la Write; facheuse resolution, source de mes autres malheurs!...

M.

- Achevez, Maitre Jacques, car je commence a m'embrouiller dans votre histoire.

Je veux savoir et au plus tot ce advient de tout cela. M.

J.

- C'est que tout cela est horriblement complique.

Astucieux comme tous les Bens de son espece, Harpagon tira les vers du nez a M.

Cleante, et a Mlle Mariane, et leur fit avouer leur amour.

Scene de tragedie, a laquelle j'assistai.

Au plus fort de la querelle, Landis re le Ore allait etriller le fils, je fus, chose incroyable, choisi, moi le rosse, comme arbitre.

Je jouai au finaud, tachant de les accorder par d'habiles mensonges.

Echec et mat! Le Ore maudit le fils, qui lui dit son fait avec une insolence a fendre le coeur.

Queues mceurs!...

II est vrai que le fils prodigue empruntait au Ore avare - sans le savoir - au dernier quatre; et qu'il avait fini par decouvrir le pot aux roses!...

M.

-- Mais &est un roman! Je serai encore la ce soir, si vous n'abregez.

, Sans compter que j'ai mon histoire aussi a vous center...

et que je n'ai pas perdu de vue votre potence.

Allons, hatez-vous! M.

J.

- Yen ai fini.

D'accord avec M.

Cleante, La Fleche, chasse le matin, &robe tine cassette cachee dans le jardin et contenant 10.000 ecuis. M.

- 10.000 ems!M.

J.

- Ah! si vous m'interrompez ainsi, je ne reponds plus de rien, Martine...

Harpagon s'en va pour palper son or...

Envoler Fureur et Uses- poir.

La police est mandee, toute la maison comparait.

Interroge, j'accuse hardiment Valere.

M.

-Vous? Mais c'est M.

J.

- Que voulez-vous? Deux fois bastonne, victime quotidienne de l'avarice, fatigue des grands airs de cet intendant leche-bottes!...

Mais pour- suivons.

M.

Valere avoue...

non un vol qu'il n'a point commis, mais son amour pour Mlle Elise, lui ayant sauve la vie au moment qu'elle allait se foyer.

Je vous tiens quitte d'un hilarant quiproquo on Valere parle d'Elise et Harpagon de sa cassette.

L'argent rend aveugle et fou.

Et j'en arrive a la reconnaissance qui met fin au drame.

M.

- (Saute de joie) Une reconnaissance? Vile, vite; j'adore les histoires qui finissent Men.

M.

J.

- Ne sautez pas comme cela, vous allez casser vos ceufs.

Voila. Le seigneur Anselme n'est autre qu'un gentilhomme napolitain; Valere et Marianne sont ses enfants, perdus dans un naufrage.

II marie les amoureux, se charge de la dot et des frais, paie cm habit a Harpagon pour la noce. Celui-ci accepte, a condition que Cleante lui rende sa cassette : ce qui est fait.

M.

- Et votre potence? M.

J.

- Patience, j'y liens.

Le vieux grippe-sous refuse de verser un rouge liard au commissaire Tout ce que je puts vous donner, dit-il en me designant, c'est celui-ci, ce fieffe menteur, pour etre pendu.

» Le corn- missaire cut le bon esprit de refuser le cadeau, sans gum vous ignoreriez encore cette histoire veridique...

Mais mai aussi, encore (pen n'y paraisse guere, je grille de connaitre Ia votre. M.

J.

- Je trouvai beaucoup mieux pour les irriter.

Avec ostentation, j'ôtai le bonnet, la veste et le tablier blancs du cuisinier, et revêtis ma casaque de cocher, quittée un im~tant auparavant, pour recevoir de nou­ veaux ordres.

M.

- Je vois cela d'ici; ce devait être impayable! M.

J.- Ils enrageaient,.vous le devinez, de me voir faire ce manège.

Ce fut hien pis quand je déclarai que jamais je ne conduirais à la foire - où Harpagon se proposait de mener sa fiancée -des chevaux réduits à l'état de squelettes, à peine capables de se traîner, et tout à fait incapables de traîner un carrosse...

J'ai, voyez-vous, une tendresse pour mes chevaux qu'il me semble que c'est moi-même quand je les vois pâtir.

Et je dis tout net, que c'est n'avoir point d'entrailles que de laisser souffrir ainsi son prochain.

M.- Quel hon cœur! ...

Mais i1 n'y a pas là de qqoi pendre un homme!.

.• M.

J.

- Aussi en fus-je quitte pour une volée de coups de bâton...

et même deux : une de M.

Valère, que j'ai voulu intimider quand il vint s'excuser pour m'avoir supplanté; une de M.

Harpagon que je renseignai trop bien quand il me demanda ce qu'on pensait de lui à l'entour.

Je résolus alors de ne plus dire la vérité; fâcheuse résolution, source de mes autres malheurs! ...

M .

.:____ Achevez, Maître Jacques, car je commence à m'embrouiller dans votre histoire.

Je veux savoir et au plus tôt ce qu'il advient de tout cela.

M.

J.- C'est que tout cela est horriblement compliqué.

Astucieux comme tous les gens de son espèce, Harpagon tira les vers du nez à M.

Cléante, et à Mlle Mariane, et leur fit avouer leur amour.

Scène de tragédie, à laquelle j'assistai.

Au plus fort de la querelle, tandis que le père allait étriller le fils, je fus, chose incroyable, choisi, moi le rossé~ comme arbitre.

Je jouai au finaud, tâchant de les accorder par d'habiles mensonges.

Echec et mat! Le père maudit le fils, qui lui dit son fait avec une insolence à fendre le cœur.

Quelles mœurs! ...

II est vrai que le fils prodi~ue empruntait au père avare - sans le savoir - au dernier quatre; et qu il avait fini .par découvrir le pot aux roses! ...

M.

:--- Mais c'est un roman! Je serai encore là ce soir, si vous n'abrégez.· Sans compter que j'ai mon histoire aussi à vous conter ...

et que je n'ai pas perdu de vue votre potence.

Allons, hâtez-vous! M.

J.- J'en ai fini.

D'accord avec M.

Cléante, La Flèche, chassé Je matin, dérobe une cassette cachée dans le jardin et contenant 10.000 écus.

M.

- 10.000 écus! M.

J.

- Ah! si vous m'interrompez ainsi, je ne réponds plus de rien, Martine ...

Harpagon s'en va pour palper son or ...

Envolé! Fureur et déses­ poir.

La police est mandée, toute la maison comparaît.

Interrogé, j'accuse hardiment Valère.

· M.

-Vous? Mais c'est inique! ...

M.

J.

-Que voulez-vous? Deux fois bastonné, victime quotidienne de l'avarice, fatigué des grands airs de cet intendant lèche-bottes!.

..

Mais pour­ suivons.

M.

Valère avoue ...

non un vol qu'il n'a point commis, mais son amour pour Mlle Elise, lui ayant sauvé la vie au moment qu'elle allait se noyer.

Je vous tiens quitte d'un hilarant quiproquo où Valère parle d'Elise et Harpagon de sa cassette.

L'argent rend aveugle et fou.

Et j'en arrive à la reconnaissance qui met fin au drame.

· M.

- (Sante de joie) Une reconnaissance? Vite, vite; j'adore les histoires qui finissent bien.

M.

J.

-Ne sautez pas comme cela, vous allez casser vos œufs.

Voilà.

Le seigneur Anselme n'est autre qu'un gentilhomme napolitain; Valère et Marianne sont ses enfants, perdus dans un naufrage.

Il marie les amoureux, se charge de la dot et des frais, paie un habit à Harpagon pour la noce.

Celui-ci accepte, à condition que Cléante lui rende sa cassette : ce qui est fait.

' M.- Et votre potence? M.

J.

- Patience, j'y viens.

Le vieux grippe-sous refuse de verser un rouge liard au commissaire : « Tout ce que Je puis vous ·donner, dit-il eu me désignant, c'est celui-ci, ce fieffé menteur, pour être pendu.

» Le com­ missaire eut le bon esprit de refuser le cadeau, sans quoi vous ignoreriez encore cette histoire véridique...

Mais moi aussi, encore qu'ii n'y paraisse guère, je grille de connaître Ia vôtre.. »

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