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SUR LA PLAGE de Feininger

Publié le 10/09/2012

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On ne s'étonnera pas alors de savoir que les lectures préférées de l'artiste étaient Don Quichotte, le chef-d'oeuvre de Cervantes, ainsi que Les Voyages de Gulliver de Swift et Robinson Crusoé de Daniel Defoé.

« SUR LA PlAGE 1913 Peintœ américain Analyse .._, « Toute peinture doit être une synthèse absolue de rythme, de forme , de perspective et de couleur », affirmait Feininger en 1912.

C'était là un credo précis, formulé quelque s années après qu'il se fut mis à la peinture à l ' huile , suivant une activ ité de de ssina teur satiri­ que .

Ayant prouvé ses intentions d ans quelques pay­ sages pseudo-impres sionnistes et s'étant rendu compte que « la peinture directe à partir du réel ne lui apportait aucune joie », il revint au graphisme et développa un linéarisme énergique et synthétique qui devait caractériser par la suite nombre de ses œuvres et notamment Sur la plag e, l'une des premières de cette facture.

Très au fait des suggestions cubistes comme des expériences futuristes sur le mouvement , il les expérimenta tout en se maintenant à distance ; à tel point qu 'on ne peut l'inclure ni dans un groupe ni dans l'a utr e.

Amoureux des grands espaces , du ciel, de la mer et bien sûr de la plage , Feininger les regard e avec un esprit vierge : il les observe , les médite , les r~produit enfin sur la toile en réorganisant les formes en de grands ensembles prismatiques.

C'est sur ce fond harmonieux que surgit l'homme , réduit d'a illeurs à un simple symbole Huile s ur toile 48 x 63 cru graphique , un sigle bizarre semblable à une voile gonflée et retenue par le vent.

Les proportions sont arbitraires.

De s physionomies étroites et dégingandées , donquichottesques, surgissent au premier plan , ondoyant s ur des comparses lillipu­ tiens quelque peu en retrait.

Tous sont à la recherche de leur propre identité autonome ; laquelle les console dans la solitude à laquelle tout être humain est condamné .

On ne s'étonnera pas alors de savoir que les lectures préférées de l'artiste étaient Don Quichotte , le chef-d'œuvre de Cervantes, ainsi que Les Voyages de Gulliver de Swift et R o binson Crusoé de Daniel Defoé.

L'œ uvre C Pein t en 1913 , probabl ement pendant l 'été qu 'il passa sur les rivages de la Baltiqu e, Sur la plage est l'une des rares preuves de l'activité de Feininger que l'on conserve e n France où, po urtant , le peintre a v écu à plusieurs reprises au cours de ses 50 années passées e n Europe .

Cette loca lisation isolée - la plupart de ses œ u vres se trouvent en A llema gne ou aux U.S.A.

- exp lique peut -être la faible attention que lui a accor ­ dée la c ritiqu e, en contrad ictio n totale avec son haut niv eau de qualité.

Fei ninger et la mu sique + Fils d'un comp osite ur et d'u ne pianis te, ayant p our sa part é tudi é le violo n, Feini n ger mo ntra t ou t au l ong de sa vie u n int érê t pas­ sionné po ur la m usiq u e.

Ses treize fugues comp osées p our le p ia n o et l'org ue ne sont pas seules à le pro uver, mais éga­ le m ent sa peint u re, fruit en part ie, com me il aima it à le sou lig ner, d 'un e expérie n ce mu sica le a pp rofo ndie.

Du même peintre : PICTO 924 © Nardini Editore, 1994.

Uriade pour l'édition française , 1994.

A u contraire de son am i Pau l Klee , il n'appré ­ ciai t gu ère le dod éca phonisme, ma is il aimait à se reconnaî t re dans Bach, son vérita ble « maître de pei nture » : il en partageai t l es prin cipes architec ­ turaux grâce auxqu els «cha que germe d'i dée fin it par se déve l o pper dan s une vaste form e polypho ­ niq ue », assimilant les éb au ch es a ux mé lo d ies et l 'œ uvre p ic tur ale termin ée à u ne «composition po ur org ue et orc hestre.

» P hoto Centre Pompidou, Paris.

34-32. »

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