Le syllogisme
Publié le 13/06/2012
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Principes du syllogisme. - Ces principes découlent de la nature du syllogisme. Le premier est pris du point de vue de la compréhension, c'est-à-dire de la considération du contenu des idées en présence dans le syllogisme. Le deuxième est pris du point de vue de l'extension, c'est-à-dire de la considération des genres ou espèces ou des individus auxquels s'appliquent les idées en présence dans le syllogisme. Ces deux points de vue sont d'ailleurs rigoureusement corrélatifs.
a) Principe de la compréhension (ou principe métaphysique). Deux choses identiques à une même troisième sont identiques entre elles. Deux choses dont l'une est identique et dont l'autre n'est pas identique à une même troisième ne sont pas identiques entre elles.
b) Principe de l'extension (ou principe logique). Tout ce qui est affirmé universellement d'un sujet est affirmé de tout ce qui est contenu sous ce sujet. Si l'on affirme universellement que la vertu est aimable, on affirme par le fait même que toute vertu est aimable (dictum de omni).
«
Le moyen terme (M), ainsi appelé parce qu'il est l'intermé
diaire entre le grand et le petit terme.
Les deux premières propositions, qui composent
collec
tivement l'antécédent, s'appellent prémisses, et la troisième
conclusion.
- Celle des deux prémisses qui contient le grand
terme
se nomme majeure.
Celle qui contient le petit terme, se
nomme mineure.
b) Forme du syllogisme.
Pour comprendre la nature du
syllogisme, tel que nous l'avons défini, supposons que nous
cherchions
le rapport qui existe entre la charité et l'amabi
lité, de manière à établir ce rapport, non pas empiriquement,
mais logiquement, c'est-à-dire
sur des principes nécessaires.
Pour connaître ce rapport et sa raison d'être, nous allons
comparer successivement la charité à la
vertu et l'amabilité
à
la vertu, car nous savons que la charité est une vertu et que
la vertu est aimable.
Nous pouvons conclure de cette compa
raison que la charité, étant une vertu, est nécessairement
aimable.
C'est-à-dire que nous déduisons
de l'identité (logique),
de l'amabilité et de la charité avec la vertu, l'identité de l'ama
bilité et de la charité.
L'idée de vertu nous a donc servi de
moyen terme.
D'où le syllogisme suivant :
M T La vertu est aimable.
t M Or la charité est une vertu.
t T Donc la charité est aimable.
On peut immédiatement déduire de la forme du syllogisme,
telle qu'elle ressort de
ce que nous venons de dire, que le moyen
terme doit
se trouver dans les deux prémisses, en rapport, dans
l'une (majeure), avec le grand terme, dans
l'autre (mineure),
avec le
petit terme - et qu'il ne doit jamais se trou(Jer dans la
conclusion.
84 2.
Analyse du syllogisme.
- Nous pouvons maintenant
revenir sur les différents éléments du syllogisme pour mieux
préciser leur nature
et leur fonction.
a) Antécédent et conséquent.
L'antécédent, comme le mot
l'indique, est
ce dont l'on part, ce qui est déjà acquis.
Il se com
pose nécessairement de deux propositions, majeure et mineure
(prémisses), puisque le point de
départ de l'argumentation con
siste
dans le rapport (connu) de deux termes (Tet t) à un même.
»
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