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Les syndicats en Occident ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

I. — La tradition anglo-saxonne

1. Un syndicalisme réformiste et dur

• L'influence du marxisme et de l'anarchisme a très peu touché le Royaume-Uni et les États-Unis : les Trade-Unions et PAFL-CIO acceptent le système capitaliste. Mais ils soutiennent les partis réformistes de leur pays : parti travailliste (soutien organique des Trade-Unions), parti démocrate (soutien habituel de l'AFL).

• Un syndicalisme dur : réformisme ne signifie pas modération dans les formes d'action. On négocie durement, et l'on ne recule pas devant les grèves, rares mais souvent longues (mineurs américains : no jours en 1977-78 ; mineurs anglais : 1 an en 1984-85).

2. Des syndicats puissants mais en baisse d'influence

• L'implantation est forte dans les usines, où le shop steward

« Japon, on craint la crise. • De 1960 à 1988, le taux de syndicalisation est passé de 56 à 27 %, et il continue de baisser. On entend parfois par syndicat : tout groupe de défense d'une profession, même patronal.

Nous retenonsici le sens plus étroit, et plus traditionnel : groupement de salariés, destiné à obtenir des employeurs uneamélioration des salaires et des conditions de travail. I.

— Un phénomène ancien • Dès avant la Révolution industrielle, on a vu des ouvriers se « coaliser », dans le textile, la coutellerie, l'imprimerie, en Angleterre, en France, en Flandre.

Des « unions » d'ouvriers mal vues, illégales, naissent en Angleterre vers 1720, surtout chez les ouvriers qualifiés. • Le développement au XIXe siècle : les unions de métier se multiplient ; elles fusionnent en plus vastes syndicats d'industrie, qui eux-mêmes se regroupent en confédérations : Trade-unions en Angleterre, AmericanFédération of Labour aux États-Unis en 1886, ADGB en 1892 en Allemagne, CGT en France en 1895-1902, CGIL enItalie en 1906.

Droit de grève et droit syndical ont été reconnus en Occident vers la fin du XIXe siècle, après biendes refus, bien des répressions. Les militants syndicaux ont affronté longtemps et affrontent encore assez souvent, même dans les paysdémocratiques, la répression patronale. II.

— Le rôle des syndicats 1.

Le rôle principal Tous les syndicats de salariés visent à améliorer les salaires et conditions de travail (cadences, sécurité, hygiène, carrières) de l'ensemble des salariés.

Certains, que l'on nomme syndicats réformistes, pensent que c'est la tâche unique, déjà lourde, des syndicats : c'est le cas de l'AFL aux États-Unis, du DGB allemand, de FO enFrance.

Ils ne remettent pas en cause les fondements du système capitaliste. 2.

Changer la société ? D'autres syndicats pensent que le sort des salariés ne peut être décisivement amélioré que si le système capitaliste est aboli.

Ils luttent donc aussi pour l'instauration d'un système socialiste, centraliste ou autogestionnaire : Ainsi la CGT et la CFDT en France, la CGIL en Italie. III.

— Les formes d'action 1.

Les négociations Tous les syndicats les pratiquent.

Elles peuvent être locales, se dérouler par branche, ou être nationales, etsouvent dans ce cas planifiées : on parle de « rendez-vous » social annuel où sont réexaminés les accords etconventions collectives signés auparavant. 2.

La grève On y recourt si la négociation a échoué.

Elle peut varier en ampleur (une usine, une région, le pays), en durée (débrayage d'une heure, grève d'un jour ou la forme la plus dure : grève illimitée jusqu'à satisfaction des revendications) et s'accompagner ou non de manifestations, de la présence depiquets de grève, d'occupation d'usine. 3.

Les formes plus dures Si une grève se prolonge sans perspective d'accord, l'exaspération peut mener aux limites de la légalité, ou au-delà: séquestration de dirigeants, attaque de véhicules ou de bâtiments.

Les syndicats manient avec précaution cesformes de lutte, parfois les condamnent. IV.

— Utilité des syndicats. »

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