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Les tapis anglais

Publié le 07/05/2012

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Cependant, en 1753, Parisot fit faillite pour des causes inconnues. En France, on se crut à l'abri de cette concurrence, mais un riche fabricant suisse, Claude Passavant, racheta l'affaire Parisot et s'établit à Exeter. Passavant dirigeait son entreprise de façon très moderne, ce qui ralluma le conflit avec l'industrie française du tapis....

« nombreuses commandes.

L'atelier de Wlùtney fut très florissant dans les années soixante du xvm• siècle et se maintint à un haut niveau jusqu'à une période avancée du XIX• siècle.

Nommé régent en 1810, George IV devint.

roi d'Angle­ terre en 1820, et succéda à son père, George III, qui souf­ frait de troubles mentaux depuis 1765.

Grand amateur d'art, il chargea l'atelier d' Axminster de fabriquer quel­ ques tapis pour son pavillon situé dans la station balnéaire de Brighton.

Ce pavillon était conStruit en style chinois, et les tapis d' Axminster devaient s'y conformer.

Les tapis de sol furent donc ornés de toutes sortes de figures chinoises, par exemple des dragons.

Le pavillon fut détruit en 1845, et l'on ne possède plus que des fragments des tapis en question.

Certains d'entre eux furent prêtés à des particuliers par le roi, d'autres se trou­ vent au Victoria and Albert Museum de Londres.

On peut donc encore se faire une idée de la magnificence de ces tapis.

A Axminster, on tenait compte des désirs des personnes qui commandaient les tapis et aussi de l'intérieur auquel ils étaient destinés.

Le Rijksmuseum d'Amsterdam, par exemple, possède un tapis du XVITI• siècle avec un fond brun .

Ce tapis, fabriqué par Wlùtney, était destiné à la bibliothèque de Satram Park, dans le comté du Devons­ hire.

Le fond brun s'harmonisait très bien avec les livres rassemblés dans la bibliothèque, qui avaient tous une cou­ verture brune.

Plus tard, cette bibliothèque fut transfor­ mée en salle à manger, et le tapis brun fut remplacé par un autre aux couleurs pastel claires.

Ci-dessus : Un tapis à compartiment s ornés de couronnes, de bouquets et de lions héraldiques , sur des carrés noir-brun el ocre doré.

Ce tapis , fabriqué au milieu du XIX• siècle ou un peu plus lard, fait actuellement partie de la célè­ bre co llection Mayorcas.

li est orné d'une bordure, dont les point s ont été assemb lés sur un fond prépar é, ca ch é sous les fils colorés.

De nombreu x tapis de ce genre ont pu être conse rv és, malg ré le ur peu de solidité.

On les a certai­ nement traités comme de précieux biens familiaux , surtout lorsqu ' ifs étaient tiss és par un amateur et restaient la propriété de la famille.

Les lions héraldi ­ ques semble nt indiquer que la personne qui l'a t issé ou commandé appartenait à la noble sse.

Sur cette page, on peut voir un tapis brodé, datant du milieu du XIX• siècle.

La broderie et la tapisserie ont tou­ jours été des occupations très appréciées par les femmes anglaises.

De nombreuses souveraines les ont également pratiquées.

Nous citerons Mary de Teck, l'épouse du roi George V, qui acquit une grande renommée dans le métier, grâce à un tapis de sa fabrication, divisé en com­ partiments comme le tapis ci-dessus.

On ne sait pas si ce tapis a été fabriqué dans un atelier ou si on doit le considérer comme un "ouvrage de dame".

Cette dernière possibilité n'est pas à exclure, car les modè­ les en points de croix, nécessaires à la confection de tels tapis, étaient alors disponibles partout.

Les éditeurs et les fabricants de matériel de tapisserie publiaient très réguliè­ rement des guides contenant ces modèles.

On en trouvait aussi dans le périodique AglaiO,qui réservait un encart spécial à cette rubrique.

D'ailleurs, on ne faisait pas seule­ ment des tapis au point .de tapisserie, mais aussi des cous­ sins, des couvertures, des valises et des sacs de voyage.

La broderie de Berlin, broderie en relief avec des figures romantiques de fleurs et d'animaux, était très en vogue.. »

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