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Tartarin de Tarascon

Publié le 31/03/2013

Extrait du document

« Mettre en préface de Tartarin de Tarascon ... : il y a deux Midis. Le Midi bourgeois, le Midi paysan. L'un est comique, l'autre est splendide. J'ai réuni exprès ces deux études, L' Arlésienne et Tartarin, comme échantillons de ces deux Midis différents. « (A. Daudet)

« Deux films ont été tirés des aventures de Tartarin.

Dans Je premier, réalisé en 1934 par Raymond Bernard, c'est Raimu qui incarne Tartarin ; dans Je second, c'est Francis Blanche (1962).

«Terrible et solennelle entrevue ! Le lion de Tarascon et le lion de l'Atlas en face l'un de l'autre ...

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EXTRAITS~~~~~~~~ L'auteur commence par nous faire une description détaillée du jardin de Tartarin ••• Ô le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-là en Europe.

Pas un arbre du pays, pas une fleur de France; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des coco­ tiers, des manguiers, des bananiers, des pal­ miers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues de Tarascon.

Tout cela, bien entendu, n'était pas de grandeur naturelle ; ainsi les co­ cotiers n'étaient guère plus gros que des bette­ raves, et le baobab (arbre géant, arbor gi­ gantea) tenait à /'aise dans un pot de réséda ; mais, c'est égal! pour Tarascon, c'était déjà bien joli, et les per­ sonnes de la ville, ad­ mises le dimanche à l'honneur de contempler le baobab de Tartarin, s'en retournaient pleines d'admiration.

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puis de sa maison Imaginez-vous une grande salle tapissée de fusils et de sabres, depuis en haut jusqu'en bas ; toutes les armes de tous les pays du monde : carabines, rifles, trom­ blons( ...

) est-ce que je sais! Par là-dessus, un grand soleil féroce qui fai­ sait luire /'acier des glaives et les crosses des armes à feu, comme pour vous donner encore plus la chair de poule ...

Ce qui ras­ surait un peu pourtant, c'était le bon air d'ordre et de propreté qui régnait sur toute cette yataganerie.

Tout y était rangé, soigné, brossé, étiqueté comme dans une phar­ macie . (.

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) Enfin, devant le guéridon, un homme était assis, de quarante à quarante-cinq ans, petit, gros, trapu, rougeaud, en bras de che­ mise, avec des caleçons de flanelle, une forte barbe courte et des yeux flamboyants ; d'une main il tenait un livre, de 1' autre il brandissait une énorme pipe à couvercle de fer, et, tout en lisant je ne sais quel formi­ dable récit de chasseurs de chevelures, il faisait, en avançant sa lèvre inférieure, une moue terrible, qui donnait à sa brave figure de petit rentier tarasconnais ce même ca­ ractère de férocité bonasse qui régnait dans toute la maison.

Cet homme, c'était Tartarin, Tartarin de Tarascon, 1' intrépide, le grand, /' incom­ parable Tartarin de Tarascon.

Tartarin a les allures d'un chasseur bredouille ( ...

) ce qui mit le comble à la joie populaire, ce fut quand on vit un animal fan­ tastique, couvert de pous­ sière et de sueur, apparaître derrière le héros, et des­ cendre à cloche-pied /'es­ calier de la gare.

Tarascon crut un instant sa Tarasque revenue.

Tartarin rassura ses com­ patriotes.

- C'est mon chameau, dit-il.

Et déjà sous /'influence du soleil tarasconnais, ce beau soleil qui fait mentir in- génument, il ajouta en caressant la bosse du dro- madaire: - C'est une noble bête! ...

Elle m'a vu tuer tous mes lions.

« ...

après huit grands jours de marche, le Tarasconnais, poudreux, harassé, vit de loin étinceler dans la verdure les premières terrasses blanches d'Alger •.• ,.

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• NOTES DE L'ÉDITEUR poumons et l'un des médecins du duc de Momy, le docteur Maréchal de Calvi, l'envoie en Algérie.

C'était son premier véritable voyage et ce fut pour lui "une féerie".

Il était allé en compagnie d'un de ses cousins qui, plus tard, devait devenir illustre sous le nom de Tartarin.

» Lucien Daudet, Vie d'Alphonse Daudet, 1941.

Il venait d'être accepté par l'éditeur( ...

) lorsque Alphonse reçut de Timoléon l'avis que le nom de Barbarin, très répandu en Provence, avait choqué plusieurs familles qui le portaient, à Arles, à Tarascon, même à Fontvieille.

Un M.

Barbarin de Tarascon avait même protesté par écrit( ...

) enjoignant, sous peine de poursuites judiciaires, de faire disparaître au plus vite son nom de "cette outrageante bouffonnerie".» G.

Benoît-Guyod, Alphonse Daudet, 1947.

«Sa parole va à ses livres, et il déclare qu'il n'y a qu'une chose qui blesse son amour­ propre, c'est que dans son Tartarin, on n'a vu qu'une fantaisie comique, et qu'on n'a pas reconnu que c'était une sérieuse personnifi­ cation du Midi, une figure de Don Quichotte plus épais.

» Journal des Goncourt.

«Cette même année (1861), il tombe malade, les médecins craignent pour ses 1 Sipa-lcono 2, 3, 4 , 5 dessins de Dubout , éd.

Pastorelly, Monte-Oulo, 1948 « Chapatin le tueur de lions, devenu Barbarin de Tarascon, avait été publié dans le Petit Moniteur, puis dans le Figaro.

( ...

) DAUDET02. »

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