La technique peut-elle nous rendre heureux ?

« a) A part Platon avec le mythe de Prométhée dans le dialogue intitulé Protagoras, les grecs voient dans la techniqueune activité méprisable qui est réservée aux esclaves et aux femmes.

Parmi les philosophes modernes, Rousseau estsans doute le premier à mettre l'accent sur le caractère ambivalent du progrès technique à la fois source decivilisation et de décadence morale : « mais l'instant qu'un homme eut besoin d'un autre ; dès qu'on s'aperçut qu'ilétait utile à un seul d'avoir des provisions pour deux [...] le travail devint nécessaire et les vastes forêts sechangèrent en des campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôtl'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons » Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalitéparmi les hommes.

L'homme peut être aliéné par la technique au sens du machnisme. b) l'humanité progresse lorsqu'elle maîtrise son environnement et ce progrès est dû à un effort intellectuel qui viseau bonheur puisque l'expérience montre que tout homme cherche à être heureux.

Mais comment s'y pendre pourêtre heureux ? Avoir plus ou être plus ? Quelle définition du bonheur ? Ce qui est utile ? Ce qui est Bien ? Ce qui meprocure du plaisir ? Un simple idéal de l'imagination ? (voir le cours sur le bonheur).Si le bonheur consiste uniquement à satisfaire ses désirs, alors l'homme se condamne au malheur puisqu'un désirsatisfait laisse immédiatement place à un autre.

L'homme devient un éternel insatisfait. III la technique est une condition du bonheur mais ne peut le garantir. a) science et technique ont indéniablement apporté des bienfaits à l'humanité càd un mieux être matériel(satisfaction des besoins élémentaires.

Nous mangeons mieux grâce à l'industrie agroalimentaire) et physique(diminution de la souffrance à l'hôpital).

Mais, l'homme peut lui-même devenir un simple objet du désir d'autrui.

Latechnique moderne appliquée à l'homme lui-même risque de l'aliéner.

Cela suppose que l'on définisse d'abord l'hommeafin de savoir où s'arrête le pouvoir de la technique càd à partir de quand il commence à faire notre malheur.L'homme est une fin en soi, pas un moyen pour autrui. b) la technique ne se contente pas de modifier notre environnement.

Elle modifie essentiellement notre manièred'être et de penser.

Le bonheur est quelque chose de qualitatif et pas simplement de quantitatif.

Comment êtrevéritablement humain et non seulement que posséder.

C'est dire que le bonheur se construit en développant tout cequi est en puissance en nous, de façon harmonieuse, à savoir notre raison et une morale (les vertus).

Pour Aristote,cela consiste à réaliser notre essence.

Le bonheur c'est accomplir notre humanité, donc effectivement produire destechniques qui ne sont que des moyens mais surtout produire des manières d'être vertueuses seules capables de merendre comme maître de mes désirs.

Le rôle de la volonté est ici fondamental.

Voir le cours, l'homme est un être quise développe, qui est éducable.

Ce dernier point suppose une vie en société.

Pas de bonheur sans rapport à autrui.Je développe mon humanité grâce aux autres càd à travers les échanges, car les hommes n'échangent pas que desbiens de consommations... conclusion : La technique au sens moderne du terme n'est qu'un moyen de maîtriser notre environnement.

Le bonheur, distinctdu simple bien être physique suppose le développement de savoir être, la technique au sens d'Aristote.

C'est ce quinous rend libre à l'égard de nos propres pulsions, désirs.

C'est ce qui rend possible la vie sociale la plus harmonieusepossible.

C'est ce qui me réalise le plus possible en tant qu'être physique et intelligent. Sujet désiré en échange : suffit-il d\'etre doué pour etre un artiste ?. »