Devoir de Philosophie

Les techniques menacent-elles l'homme ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

I- La technique menace pour notre avenir : responsabilité et nécessité d’une éthique.

          a) La technique comme réseau :

b) Hans Jonas, une éthique de la responsabilité.

II- La technique en son essence porte atteinte à l’homme.

III- L’homme face à la technique, l’homme face à lui-même.

« l'homme dès à présent, de par son essence même.a) danger du pragmatisme total : le développement de la technique amène à tout penser selon son modèle d'utilitéet de réussite : ce qui ne sert à rien perd toute valeur, dire d'une chose qu'elle est inutile devient une condamnation( ainsi l'apprentissage du latin ou du grec parce qu'ils n'ont pas d'utilité évidente à court terme est délaissé), onpense toutes choses sous la perspective de l'efficacité et du rendement (le speed dating en étant le pire exemple :on maîtrise peut-être l'espace mais plus le temps…).

Tout ce que la technique touche devient en quelque sortetechnique : ainsi Heidegger montre que la technique dévalue le langage, lieu où se dévoile l'Etre et la vérité (mais aussi la poésie) vers le simple outil.b) l'aliénation par la technique : travail à la chaine, fin du travailenrichissant : on perd le rapport à ce qu'on produit (oppositionartisan/ouvrier).

Mais plus généralement, aliénation en ceci que la techniquemême la plus primitive (pas besoin de se tourner vers le futur) tend àremplacer le corps et l'esprit par l'outil et la machine, et en ce sens est uneavancée dans l'inhumanité : l'automatisme est inhérent à la technique.c) Pour Heidegger, la technique nous fait oublier le fondamental, elle est miseen œuvre d'un savoir qui ne prend pas en compte les fins ultimes de sonactivité.

Elle est purement instrumentale : domaine des moyens et oubli desfins.

Selon lui, elle pervertit aussi notre rapport au monde : le monde devientainsi tout ce qui est « exploitable, on en vient à considérer toute chosecomme un outil : on perd notre rapport qualitatif au monde pour le considérerdu simple point de vue quantitatif.

III- L'homme face à la technique, l'homme face à lui-même.

Toutefois, même s'il est indéniable que la technique porte atteinte à l'hommejusque dans les dimensions les plus intimes de son être, il ne faut pas tombernon plus dans la « technophobie », il faut aussi voir que la technique fut etest un formidable moyen de libération à l'égard de la nature et de certains denos besoins.

Ainsi même s'il est difficile de soutenir une neutralité de latechnique (elle ne serait intrinsèquement ni bonne ni mauvaise mais ambivalente, elle dépendrait de ce que l'on enfait) comme cela a pu être fait, il n'en reste pas moins que la véritable menace pour l'humanité, réside toujours dansles choix humains.a) l'origine de la technique : réponse au rêve, non aux besoins.Pour Bachelard, la technique est non pas, comme on le dit souvent, la réponse à des besoins mais la réponse auxrêves et fantasmes de l'humanité (les grandes découvertes maritimes ont été faites pour obtenir non pas des vivresou d'autres produits nécessaires mais pour des épices ! c'est-à-dire du non-nécessaire, du luxe ou pour reprendrel'idée de Bachelard : la navigation n'a pas été inventée pour atteindre la rive opposée du fleuve mais le jour où l'on amis le premier cercueil à l'eau : la part d'imaginaire de l'homme prime toujours ).

Dès lors, étrangement le problèmede la technique rejoint le problème de l'homme comme animal désirant.b) En effet, dans la finalité de la technique se joue le problème des contradictions entre ce qui est rationnellementvoulu et ce qui est désiré, deux axes qui coïncident rarement comme le montre Platon dans le Gorgias ; ainsi le tyran qui fait tout ce qu'il désire, qui tue ceux qui le gêne, ne fait pas ce qu'il veut en réalité : on veut ce qui est bon pour soi, or dans nos désirs, on se trompe souvent sur ce qui est véritablement bon, d'où la tension entre cequ'on devrait vouloir et ce qu'on désire (« pour punir les hommes, les dieux exaucent leurs souhaits » dit ainsi leproverbe grec).

Ainsi la sagesse ou peut-être plus modestement la responsabilité comme chez Hans Jonasconsisterait à faire coïncider nos désirs avec un peu plus de raison : pour la technique, il s'agit certainementd'arrêter de la penser comme effrénée et d'affirmer notre responsabilité, notre liberté en fixant raisonnablement deslimites à celle-ci et surtout des finalités claires pour qu'elle cesse d'être la simple expression de la volonté depuissance de l'homme sous l'alibi de répondre à des besoins.

Une nouvelle philosophie de la nature : le principe de responsabilité□ Le philosophe et théologien allemand Hans Jonas (1903-1993), envisageant les conditions nouvelles imposées àl'action humaine par les transformations de l'environnement, a proposé une éthique de la responsabilité envers lesgénérations futures, destinée à guider l'intervention technique de l'homme sur la nature.□ Cette éthique est nouvelle, dit Hans Jonas.

Elle excède le champ traditionnel de l'éthique, qui, d'une part,concerne essentiellement le domaine des rapports que l'homme entretient avec lui-même et avec autrui, et qui,d'autre part, n'intègre pas la question de la durée des effets de l'action dans l'appréciation de la valeur de l'action.L'éthique traditionnelle, parce qu'elle est anthropocentrée, n'est pas capable de fournir les normes d'une action justevis-à-vis de la nature.

Elle ne permet pas non plus, parce qu'elle est a-temporelle, de répondre au problème, majeur,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles