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Le « Télémaque » de Fénelon

Publié le 25/05/2011

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Le Télémaque (1699) est encore un traité d'éducation, mais à l'usage d'un prince et dans un cadre romanes  que emprunté aux souvenirs de l'âge héroïque des Grecs. C'est une oeuvre charmante, où Fénelon a mis, suivant une expression qui lui appartient, la plus pure fleur de l'antiquité. Mais de ces souvenirs antiques nous sommes sans cesse ramenés vers l'époque contemporaine et vers les questions qui se posent au xviie siècle finissant. Télémaque ressemble au duc de Bourgogne, comme Idoménée à Louis XIV et Mentor à Fénelon lui-même : c'est Versailles qui forme perspective.

« [Année] Page 1 LECTURE ANALY T IQUE BAC Français FENELON: les aventures de Télémaque .

Intro duction : Fénelon est né en 1651 et mort en 1715.

Précepteur du Duc de Bourgogne pour qui il écrit Les Aventures de Télémaque, qui sous l'aspect romanesque d'une suite de L'odyssée est une œuvre didactique d'histoire, de morale et philosophie politique à l'usage des princes.

Ce passage est relatif au pays de La Bétique, dont le frère d'un marin décrit les usages à Télémaque, parti sur les mers en compagnie de son maître Mentor, à la recherche d'Ulysse.

Quelles sont les caractéristiques de cette contrée ? Nous verr ons en premier lieu que ce pays est une utopie, puis nous montrerons que cette évocation recèle une critique des sociétés occidentales du XVllème siècle.

Axe 1: un pays utopique Ce pays pourrait exister, on nous donne plusieurs précisions géographiques qui créent un effet de réalité à ce lieu ; « C olonnes d'Hercule (L3)...terre de Tharsis...grande Afrique (L4) », pourtant il semble difficile à atteindre : « mer furieuse ».

C'est également un pays merveilleux ; on trouve un lexique abondant à connotatio n positive.

« Pays fertile (l1)...ciel doux (L1)...serein (L2)...délices (L5)...beau pays (L13) » On remarque une évocation biblique de « L'Âge d'or (L5) ».

Tous ces éléments évoquent immédiatement une utopie, mélange d'iso lement et de situation idéale.

Le climat et les paysages sont très favorables comme le montre la répétition de l'adverbe « toujours verts, toujours fleuris » (L11) qui vient même placer la beauté de ce pay s dans un cadre temporel infini comme appuyé par la récurrence de l’adverbe « jama is ».

Cette notion d’infini est également renforcée par le fait qu’il ne semble pas y avoir de véritable cycle des saisons : en effet on note une certaine absence des saisons, qui sont même confondues comme le montre la métaphore de « hymen » accompagnée des notations des « arbres toujours verts, toujours fleuris ».

Les saisons sont douces comme le montrent les effets d'opposition « hivers/tièdes (L5)...rigoureux aquilons/n'y soufflent jamais (L6)...ardeur/tempérée...

rafraîchissants (L6) » Les saisons s ont d'ailleurs personnifiées en deux allégories bienveillantes •.

« Heureux hymen du printemps et de l'automne", qui semblent se donner la main ( L8/9).Elles sont privées de tous les aléas naturels présents dans la réalité et ce de plus à tous les temps com me le traduit la répétition de l'adverbe "toujours" et l'emploi du présent d'habitude.

La négation restrictive exclut tout accident : « ainsi toute l'année n'est qu' un heureux hymen ».

L'énumération des végétaux confère un aspect opulent et exotique a ce pays : « lauriers...grenadiers...jasmins (L10/11).

La nature est généreuse et les hyperboles l'expriment ; « double moisson (L10)...Montagnes couvertes de troupeaux(L12)...laine fines recherchées de toutes les nations (L13) ».

La nature semble même produ ire d’elle -même comme on le voit dans la syntaxe ou les « montagnes » (sujet du verbe) nourrissent « les troupeaux » (sujet du verbe « fournissent ») qui semblent produire la laine d'eux - mêmes.. »

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